Mon père

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Mon père est mon repaire,

Comme le mat de mon bateau ivre

Sur lequel mes voilent givrent.

Ses paroles chaudes vont de paire

Avec la souplesse du voyage.

Tu y souffles, mon père,

Tes mots ne sont pas volages

Et pour toujours je suis fière

D’avoir aimé ta présence.

Tant d’autres la regrettent.

Tant d’autres, sans plaisance,

Oublient l’inoubliable fête.

Et quand la mer sera d’huile, soûle,

Sans ton vivant souffle, mon père,

Mon bateau gardera le cap sous

Ton étoile, le jour où je te perds.

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