6. émotions

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émotions


D’une manière générale, les femmes expriment une plus grande sensibilité que les hommes, en particulier dans les situations négatives. Une spécificité cérébrale pourrait entrer en jeu.


Comme l’indique cette équipe de l’université de Montréal, « la réactivité émotionnelle plus importante chez les femmes pourrait expliquer plusieurs choses, entre autres le fait qu’elles sont deux fois plus susceptibles que les hommes de souffrir de dépression et de troubles anxieux ». La question consiste à savoir si cette sensibilité repose sur une particularité du fonctionnement cérébral, et il semble bien que ce soit le cas.


Lors de cette expérience, des hommes et des femmes ont visionné une série d’images et ont indiqué si elles suscitaient des émotions positives, négatives ou neutres. Pendant ce temps, l’activité de leur cerveau était scrutée par une technique d'imagerie. Le premier constat, c’est que les femmes réagissent effectivement de manière plus émotive, plus sensible, aux représentations négatives.


L’observation la plus importante, expliquent les chercheurs, concerne la connexion entre deux zones du cerveau :


le cortex préfrontal dorso-médian, impliqué dans des processus comme la perception, le raisonnement, l’analyse…


l’amygdale, une région importante dans la détection de la menace, et qui s’active lorsqu’une personne est exposée à des images de peur ou de tristesse…


Tant chez les hommes que chez les femmes, ces deux zones ont réagi lors de la diffusion des images. Et il apparaît que plus ces régions interagissent, moins la sensibilité aux images est importante. Or, la connexion est plus forte chez les hommes. « Ceci suggère que les hommes ont une approche plus analytique qu’affective face à une situation entraînant une émotion négative », poursuivent les chercheurs. « Il est possible que les femmes se concentrent plutôt sur les sentiments générés par ces stimuli, alors que les hommes vont davantage les analyser ». L’intensité de l’interaction entre ces deux régions cérébrales semble modulée par la testostérone - « l’hormone mâle » -, qui a tendance à la renforcer. A ceci s’ajoutent sans doute aussi des facteurs culturels. Les spécialistes vont à présent s’intéresser à la réaction cérébrale en fonction du type d’émotion négative (peur, tristesse, colère…), ainsi que le rôle du cycle menstruel dans cette réaction.

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