Chapitre 14

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Château de Lures, 16 mai 1734

Qu'est-ce qui m'avait pris, bon sang ? Si Hugues avait été là, certainement que je me serais pris une belle baffe dans la figure et je ne l'aurais pas volée. Sans compter l'avalanche de moqueries de la part de certains comme Ed et Malcom.

Mais je n'en pouvais plus. Cela faisait des jours maintenant que je vivais avec ce sentiment et ces envies. Je m'étais pourtant efforcé de me conduire en gentleman, mais il fallait peut-être reconnaître que cela avait manqué à mon éducation. La vie au château de Dunvegan ne permettait pas vraiment de développer cela. Bien entendu, il n'aurait pas été toléré que l'on manquât de respect à une jeune fille ou à une dame. Mais les courbettes et les belles manières dont j'avais pu constater l'usage en France, ce n'était pas mon fort.

Alors, oui, j'avouais, je n'en pouvais plus. Héloïse hantait mes nuits au point que je ne m'interrogeais même plus sur les pensées que pouvait avoir la femme de chambre quand elle refaisait mon lit le matin. Quand je me trouvais en sa présence, je devais vraiment me maîtriser pour ne pas la prendre dans mes bras. J'avais trop envie de sentir son corps contre le mien, de goûter à la douceur de ses lèvres, de respirer ses parfums. Pour autant, je me sentais incapable de résister à la perspective d'une promenade ou d'une discussion avec elle. Chacun de ces instants était à la fois un enchantement et une torture, et je commençais à bien comprendre ce qu'Hugues avait voulu dire par "ce feu qui nous ronge s'il ne trouve l'apaisement".

Je ne voulais pas me comporter comme un goujat, sombre et asocial. Ce n'était pas dans ma nature. Et je ne pouvais non plus faire défaut à la confiance que m'accordaient François et ses parents, mais aussi Héloïse elle-même. Je me trouvais pris au piège, un piège dont je ne connaissais rien des dents acérées, comme un lièvre surpris dans un collet. Et je n'étais pas loin de penser que je me débattais plus stupidement que ce pauvre animal pour échapper à ces vagues puissantes, à ces rêveries obscènes et à ces tourbillons qui m'entraînaient Dieu seul savait où...

Pourquoi avais-je flanché ? J'étais pourtant assez fier de moi, après le bal, d'avoir pu résister à l'attirance puissante que je ressentais quand nous étions sortis dans les jardins. Mais j'avais bien à l'esprit que, même si la nuit offrait une certaine discrétion, des yeux bien humains pouvaient nous voir, aussi avais-je pris grand soin de ne pas m'asseoir trop près d'elle et de ne pas lui tenir le bras plus que nécessaire.

Etait-ce la chaleur de l'air de ce jour-là qui s'accordait si bien avec celle que je ressentais intérieurement ? Ou était-ce d'avoir, une fois de plus, évoqué mon pays avec elle et de m'y être senti comme propulsé, m'imaginant lui faire découvrir Dunvegan, et surtout, surtout, Inverie. Il ne fallait pas que je me mente : c'était la preuve de sa faiblesse qui m'avait fait faillir. Cet aveu de la crainte d'une vie terne et morne, alors qu'elle était elle-même si vivante, si curieuse de tout... J'avais perçu aussi, du moins je le croyais, sa solitude au sein de sa famille et de ce riant château jusqu'au retour de son frère. Or ce dernier ne tarderait pas à se marier, j'en étais intimement convaincu et je crois bien qu'Héloïse le savait aussi. N'avait-elle donc pas d'autre choix que de se marier à son tour ? Mais pour le même genre d'existence... et l'exemple qu'elle avait eu devant les yeux de la vie de sa propre mère ne l'encourageait pas à se lancer dans ce type d'aventure.

Je n'aurais pas l'outrecuidance de croire que je pouvais représenter à ses yeux tout ce à quoi elle aspirait : je connaissais mon pays et je savais que la vie là-bas n'aurait rien de follement romanesque. Mais je ne pouvais pas non plus me résoudre à la laisser avec des perspectives si peu enthousiasmantes : pour moi, Héloïse méritait bien mieux. Peut-être, en pensant cela, songeais-je aussi à Jennie qui aurait mérité tellement mieux...

Alors oui, l'aveu de sa faiblesse soudaine avait abattu mes maigres défenses comme un souffle de vent balaie un château de cartes, pourtant patiemment et soigneusement érigé. Mais le plus fort dans tout cela, le plus fort, le plus beau, le plus puissant, c'était elle qui me l'avait donné.

Quand, après ce baiser, je m'étais, dans un soudain sursaut de volonté, écarté d'elle et confondu en excuses les plus bredouillantes possibles, elle, elle avait eu ce regard magnifique dans lequel j'avais encore et toujours l'impression de me noyer. Elle m'avait simplement dit :

- Je veux bien accepter vos excuses, Monsieur l'Ecossais, mais à une condition.

Trop heureux de m'en sortir à bon compte, du moins je le pensais, j'avais répondu :

- Tout ce que vous voulez...

Elle avait alors saisi mes mains, sans me quitter des yeux et m'avait dit :

- A condition que vous recommenciez.

Héloïse était tout simplement extraordinaire. Elle était vraiment la jeune fille la plus extraordinaire que j'aie jamais rencontrée. Je l'avais fixée, totalement incrédule, alors qu'elle me faisait une demande que j'étais à mille lieues d'imaginer. J'avais été tout autant désarmé par son merveilleux regard alors qu'elle rapprochait encore son visage du mien, avec cette folle lueur d'espérance que je pouvais lire dans ses si beaux yeux bleus. J'avais alors obtempéré, reprenant avec joie cette bouche délicate, ces lèvres ourlées, mais en imprimant cette fois à mon baiser une once de passion que je n'avais pas mise dans le premier. Ses mains avaient serré les miennes, plus étroitement encore et nos doigts s'étaient enlacés.

Je croyais bien que, de toute ma vie, je n'avais jamais été aussi heureux. Surtout quand, après avoir rompu ce deuxième baiser, elle m'avait dit en un souffle que j'avais ressenti jusque sur mon visage :

- Je vous aime, Monsieur l'Ecossais.

Château de Lures, 20 mai 1734

Pourquoi diable mon père, au retour de Blois ce jour-là, décida-t-il de passer par les rives de la Loire et non de rentrer directement au château ? Mon Dieu, pourquoi donc ?

François s'était rendu une fois de plus auprès de Flore de Beaumont, pour une cour qui devenait décidément très assidue. Je considérais que c'étaient les affaires de mon frère, et si l'on m'avait demandé mon avis, j'aurais dit qu'elle ferait une belle-sœur tout à fait acceptable. Or mon souci n'était ni Flore de Beaumont, ni, pour une fois, mon frère. Mais Kyrian.

Depuis nos baisers et nos aveux, nous étions emportés par la passion. Il n'était bien entendu pas question de manifester notre attirance réciproque au château et encore moins d'en parler à mes parents, du moins, pour l'instant. Mais il était difficile de ne pas échanger des regards qui en disaient long et de devoir résister à l'envie de nous frôler, de nous tenir la main, et plus encore, de nous embrasser. Nous étions cependant parvenus jusqu'à ce jour où donc, une fois de plus, je fus chargée de trouver de l'occupation à Monsieur MacLeod puisque mon frère s'absentait. C'était une occasion trop belle pour nous retrouver enfin tous les deux et nous étions bien décidés à la saisir.

S'il avait plu un peu les deux jours précédents, le temps s'était remis au beau, et il faisait plus frais et plus doux. Ma mère n'émit pas d'objections à ce que nous fassions une promenade à cheval. Cela faisait plusieurs jours que ni l'un, ni l'autre, n'avions eu l'opportunité de dégourdir les jambes de nos montures, aussi nous nous décidâmes pour une petite chevauchée jusqu'à la Loire. Nous ne nous étions pas attardés à marcher jusqu'au promontoire, car la pluie récente avait rendu le chemin un peu boueux et Kyrian trouva plus judicieux de poursuivre à cheval. Nous longeâmes donc le fleuve durant une bonne demi-heure avant d'aller nous asseoir à l'ombre d'un grand chêne. Le feuillage épais de l'arbre avait protégé en partie le sol de la pluie et il était bien sec. Derrière l'arbre s'étendait la prairie dont les herbes et le foin étaient déjà hauts. Nous étions tranquilles.

A peine étions-nous assis, que Kyrian me prit les mains et dit :

- Il va falloir que je parle à votre père, Héloïse, si vous le voulez comme je le veux.

- Oui, bien sûr. Mais... je crains que mes parents ne fassent passer le mariage de François avant le mien et vous vouliez retourner en Ecosse dans le courant de l'été...

- Cela nous laisse cependant le temps d'organiser les choses, ne croyez-vous pas ?

J'étais hésitante. Déjà, je n'étais pas certaine que mes parents accepteraient de donner ma main à Kyrian, même s'ils se sentaient redevables d'une dette immense par le fait qu'il avait sauvé la vie de mon frère. Je savais aussi que l'un et l'autre l'appréciaient, qu'ils avaient plaisir à sa compagnie et j'avais même surpris plusieurs fois un léger sourire et de l'intérêt sur le visage de ma mère lorsqu'il racontait certaines histoires de son pays. Je pouvais donc dire qu'il partait avec un certain capital de sympathie, mais...

- Je vous sens inquiète, reprit-il.

- Et bien, je ne sais vraiment pas comment mes parents vont réagir...

Il sourit et dit simplement, avec une certaine philosophie :

- Nous verrons bien. Ne nous soucions pas de cela pour l'instant, puisque nous pouvons passer un moment ensemble.

Et il porta sa main vers mon visage, caressa doucement mes cheveux et m'attira vers lui pour m'embrasser. Oh, que j'aimais sentir ses lèvres sur les miennes ! Cela faisait naître en moi des sensations délicieuses que personne ne m'avait jamais fait connaître. J'avais le sentiment qu'un gouffre s'ouvrait en moi, empli de feu et d'ardeur, mais que je ne savais comment combler. Intuitivement cependant, je savais que c'était lui qui pourrait le faire, même si j'ignorais totalement comment.

Nous étions là, assis, depuis un petit moment déjà. A échanger mots tendres et doux baisers, lorsqu'il se releva un peu pour se dégourdir les jambes. Je restai assise à le regarder. A l'admirer, devrais-je dire plutôt. Il était grand et bien campé sur ses jambes puissantes. Il se dégageait de lui une assurance et une force que je n'avais pas remarquées chez d'autres hommes - jeunes ou moins jeunes - que j'avais eu le loisir de fréquenter. Même François ne dégageait pas cela. En outre, je devinais un tempérament bien trempé, beaucoup de volonté, sans compter cette franchise qui m'avait déjà tant marquée.

- Voulez-vous faire quelques pas, Héloïse ? Le terrain n'est pas accidenté...

J'acceptai volontiers et il m'aida à me relever, avant de me prendre par la taille et de me regarder un moment. Comme toujours quand il le faisait, j'éprouvai ce sentiment de m'envoler. Cela me fit sourire et il me demanda :

- Quelque chose vous fait sourire, qu'est-ce donc ?

- Je pensais... que quand vous me regardez comme vous le faites maintenant, cela me donne l'impression d'être un oiseau et de partir très haut dans le ciel. Et très loin.

Il sourit et sa fossette se creusa :

- Et moi... moi, ma si douce, quand vous me regardez comme vous le faites, j'ai l'impression de me noyer dans vos yeux... Et j'adore cela.

Et il m'embrassa à nouveau, longuement, tout en resserrant plus étroitement son étreinte autour de ma taille. A vrai dire, j'aimais tout. Quand il me regardait, m'embrassait ou me serrait ainsi contre lui. J'aimais appuyer ma main sur son bras ou poser ma tête contre son épaule. J'aimais aussi quand sa main caressait mes cheveux et osait s'aventurer sur ma nuque. Je ressentais alors des picotements délicieux dans tout mon corps et j'aurais aimé qu'il ne s'arrêtât pas.

Il cessa pourtant et nous fîmes quelques pas au-delà de l'ombre du chêne. La vue portait loin et mon regard fit le tour de l'horizon. Tout était calme. Nous étions seuls au monde. Le soleil tapait assez fort et nous regagnâmes bien vite l'ombre bienfaisante. Nous n'avions pas envie de rentrer au château, il était encore tôt et nous pouvions profiter de quelques instants juste entre nous. Je voulus me rasseoir un peu, avant de remonter à cheval et Kyrian prit place à mes côtés. Il avait alors un sourire très doux et je lui dis :

- Embrassez-moi encore...

Il s'exécuta bien volontiers et nous fîmes durer ce baiser bien plus longtemps que d'habitude. Il avait posé une de ses mains sur ma taille, l'autre dans mon dos. Et soudain, je me sentis basculer en arrière. Je me retrouvai étendue sur le sol, Kyrian étendu de même à mes côtés. Nous n'avions pas cessé de nous embrasser. La main sur ma hanche remontait maintenant lentement sur mon ventre, puis le long de mon bras. Elle sembla hésiter un instant, puis se posa sur mon sein. Je le sentis se tendre à travers l'étoffe, comme pour aller à la rencontre de cette main un rien entreprenante.

J'aurais dû être choquée. Je trouvai cela délicieux. Au moins autant que ses doigts quand ils caressaient légèrement ma nuque.

Ce fut à cet instant que mon père nous trouva.

**

J'étais maintenant assise dans le salon, les mains nouées pour éviter qu'elles ne tremblassent. Ma mère était assise en face de moi, le visage fermé. François se tenait debout devant la fenêtre, me tournant le dos, plongé dans des réflexions dont il n'avait pas eu le temps de me faire part. Peut-être aussi n'en avait-il pas envie. Dans une pièce voisine, mon père et Kyrian s'étaient enfermés. Il me faudrait attendre plusieurs heures avant d'avoir un petit aperçu de leur conversation, et plusieurs journées avant d'en connaître le contenu exact.

Le silence était pesant, lourd. J'en avais des fourmis dans les jambes. Et je ne cessais de me demander "pourquoi diable mon père est-il revenu par le bas du domaine ?" J'imaginais bien qu'il avait aperçu les chevaux, mais ne distinguant pas les cavaliers, il s'était approché. Trop occupés, nous ne l'avions pas entendu. Et quand sa grande voix avait résonné sous le chêne, cela avait été comme un coup de tonnerre. Kyrian s'était relevé brusquement, portant la main à sa ceinture en pur réflexe de défense. Fort heureusement, il ne portait ni poignard, ni épée. J'étais restée quelques secondes immobile avant de me redresser et de passer par toutes les couleurs. De la pâleur extrême ou rouge le plus cramoisi.

Mon père n'avait pas dit un mot de plus et nous étions rentrés directement à la maison. Il m'avait ordonné d'aller au petit salon et il avait envoyé Kyrian dans un autre. De là, il avait appelé ma mère, lui avait rapporté les choses avant de ressortir aussitôt en disant qu'il allait régler cela et vite.

Je craignais tout ce que cela pouvait signifier que "régler cela et vite".

François était entré dans le petit salon peu après, mais ne m'avait rien dit. Depuis, nous attendions.

Enfin, au bout d'une éternité, la porte s'ouvrit sur mon père. Son visage était indéchiffrable et cela me fit peur. Il me dit simplement :

- Va dans ta chambre, Héloïse, je dois parler avec ton frère et ta mère.

Je n'osai dire un mot, de peur d'envenimer une situation déjà délicate. Mais le sang bouillonnait à mes tempes et j'aurais voulu au moins pouvoir argumenter, défendre mon propre point de vue, mes propres aspirations.

En refermant la porte, j'avais eu le temps de croiser le regard de François, rapidement. Il m'avait semblé y lire de la confiance, or j'étais si bouleversée que je n'osais y croire.

N'ayant pas reçu la moindre nouvelle, le moindre ordre, je ne quittai pas ma chambre, même pour l'heure du dîner. D'ailleurs, on me fit porter un repas auquel je ne touchai pas. J'étais incapable d'avaler la moindre bouchée. Je remarquai seulement que Clarisse ne venait pas pour m'aider à me préparer pour la nuit. J'en conclus qu'on allait me parler avant le soir, sans savoir si je devais m'en réjouir ou pas. Seule certitude que j'avais, Kyrian n'avait pas été chassé du château ou ne l'avait pas quitté. Du moins, pas encore.

**

Même si le jour était long en cette saison, ce fut seulement à la nuit tombante que Clarisse entra dans ma chambre et me dit simplement :

- Monsieur votre père et Madame votre mère vous demandent, Mademoiselle. Ils sont au petit salon.

- Merci, Clarisse.

Je me demandai comment j'étais parvenue à prononcer ces deux mots. Et je m'engageai dans l'escalier, comme une condamnée que l'on aurait menée au bûcher.

Lorsque je me trouvai à la porte du petit salon, je pris une profonde inspiration et je déglutis une première fois. Je me rendis compte soudain que ma gorge était sèche et que j'aurais mieux fait de boire un peu de l'eau qui m'avait été apportée avec mon repas. Mais il était trop tard maintenant. Je redressai courageusement mon petit menton et posai une main que je voulais assurée sur la poignée ronde et blanche.

Il me sembla que ma mère n'avait pas bougé depuis l'après-midi, car elle était à nouveau - ou toujours - assise sur le même fauteuil. François était absent. Mon père avait pris sa place, debout devant la fenêtre. Il se retourna aussitôt en m'entendant entrer.

- Père, Mère, bonsoir, parvins-je à articuler.

Mon père me fixa un moment. Son visage était toujours inexpressif, je parvins cependant à distinguer dans son regard qu'il avait pris sa décision.

- J'ai reçu l'assurance que Kyrian MacLeod ne t'avait pas manqué de respect. Est-ce vrai ? demanda-t-il sans répondre à mon salut.

Je déglutis à nouveau et dis :

- C'est vrai.

J'entendis le soupir de soulagement de ma mère. Si elle avait été si inquiète de ma vertu, elle aurait peut-être pu me poser la question au cours de l'après-midi, me dis-je en moi-même.

- Très bien. Cela au moins...

Mon père fit un vague geste de la main, mais me fixant toujours, il dit :

- Nous ferons les choses dans les règles. En respectant les trois semaines de publication des bans. Mais ne compte pas, de ce fait, avoir une noce pleine d'éclat ! Nous n'avons pas le temps de l'organiser.

Je n'en croyais pas mes oreilles. Jamais, au cours des heures passées, je n'aurais imaginé que mes parents... me marieraient à Kyrian sans faire de difficultés. Enfin, ils avaient peut-être fait des difficultés, mais pas devant moi. Et soudain, je me sentis très curieuse de savoir ce qu'il avait pu faire ou raconter pour les convaincre. Il allait sans dire que ce ne serait pas avec eux que j'aborderais la question. D'autant que mon père poursuivait :

- Vous quitterez Lures début août. Cela laisse le temps de trouver un armateur consciencieux pour vous mener en Ecosse. Maintenant, va te coucher. Il est tard.

Je fis une simple révérence et sortis, encore sous le choc des paroles incroyables que mon père avait prononcées. Je remontai jusqu'à ma chambre sans croiser âme qui vive. J'y retrouvai Clarisse qui m'aida à ôter ma robe, à enfiler ma chemise de nuit et à me coiffer. Quand elle partit, je me couchai sans pour autant savoir si j'allais parvenir à m'endormir.

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