Deux jours plus tôt.

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Voilà j’ai versé ma dernière goutte de sang, la dernière goutte salée, que même les gros durs finissent par laisser échapper. Me voilà pourtant déjà assoiffée, à la recherche d’une nouvelle proie.

Je nettoie ma dague dans le lavabo de fortune. La buée qui en découle est lourde, âcre et j’aime ça. J’y peux rien, c’est plus fort que moi.

Je termine à peine ma besogne qu’en voilà une nouvelle qui m’attends et pas des moindre.

Je dois maintenant me debarrasser des corps qui gisent dans des flaques de sang sur le sol de ma cabane.

Me voilà donc au volant de ma camionnette rouge. Je prends la route pour la cave dans le bourg du village. je traverse des chemins bordés de forêts, qui ne laissent entrer que les tenèbres.

Me voici presque arrivée, plus qu’un carrefour à passer. Je n’apprécie guère ce trajet macabre auquelle je dois m’affairer chaque semaine.

Mince ! la gendarmerie ! Qu’est ce que je disais. Bon j’ai une belle gueule d’ange, ça devrait passer.

En plus ils m’arrêtent vraiment ces cons !

« Gendarmerie National »

« Bonjour, je suis allée trop vite monsieur l’agent ?»

Le gendarme me regarde figé pendant quelques secondes.

«Non nous faisons juste un contrôle de routine. Que transportez vous? »

« Ho je fais la chauffeuse pour mon oncle et mon grand-père, je leur transfert du bois. »

Un bruit vient de la cabine arrière de mon camion ! Tout s’assombri autour de moi, je ne vois plus personnes et mes yeux lancent un regard noir vers la porte latérale du véhicule. J’ai l’impression que le temps s’arrête.

J‘ai envie de hurler de colère et d’arracher les yeux et la langue de ces cafards.

Un bruit venant du talkies-walkies du gendarme me sort de mon délire et me fait reprendre la raison.

« Ha le bois est mal calé. »

Garde ton grand sourire de faux-cul surtout, sinon t’es foutu ma belle.

Il me fait enfin signe de partir et me conseille d’être prudente.

Un peu que je vais l’être !

J’entre enfin dans le tunnel sous terre qui m’amène dans une ancienne cave employée auparavant à cultiver les champignons. Je parcours quelques mètres, avant d’atteindre ma cave adorée.

J’ouvre la grande porte en bois qui sépare le tunnel de la grotte moisie. Je tire sur une corde et une trappe s’ouvre a moi. Un faux plafond qui camoufle un étage.

Je sors des sacs transparents que j’ai remplie, plus tôt dans la journée, de mes corps après les avoir soigneusement découpé.

Je les hisse sur ce plancher camouflé. Je pousse les sacs contre les autres et repart au volant de ma camionette après avoir tout refermé derrière moi.

Maintenant je dois aller chercher deux personnes pour accompagner l’un des gendarme baillonné à l’arrière...

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