larme ou l'arme

Une minute de lecture

Devant ce malade miroir

Il n’y a qu’un corps

Tiraillé taillé au rasoir.

Ces composants si fins

Laissent, par transparence,

Apparaître des veines. Un

Rythme régulier s’élance,

Chaque imperceptible pulsation

Le rapproche de la mort.

Ses articulations sont si légères

Qu’elles, maladroitement,

Ne peuvent, dans les airs,

Le mouvoir. Appartenant

À celui-ci, des cicatrices

Le transpercent. Les traces

D’un passé sans protection,

D’une enfance qui ne s’efface

Pas malgré une peau rédemptrice.

Jugé, disséqué sans modération

Par les voyeurs de l’extérieur,

Il est devenu larmes intérieures

La parfaite arme de destruction.

Ce corps n’est pas le seul à pleurer

Devant son reflet le soir apeuré

Par la guerre qu’il va devoir mener

Lorsque le réveil va sonner.

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