Chapitre 8

Une minute de lecture

Je me réveille, un petit moment plus tard. Je regarde l’heure. 23h02. Je me suis évanoui pendant 3 heures ! Je me lève d’une traite et pars me rincer le visage. Je me lance un jet d’eau sur la figure pour finir de reprendre mes esprits. Je réalise soudain quelque chose. Je n’ai pas entendu le grincement du parquet lorsque je me suis relevé. Je n’ai pas non plus entendu le son régulier de la trotteuse dans l’horloge ni les pâtes sur le feu, éteint automatiquement. Et pour finir, le bruit de l’eau ruisselante ne m’a pas effleuré les oreilles. Se peut-il que… Non, ce n’est pas possible, pensé-je, regarde. J’ouvre le robinet. De l’eau s’écoule mais aucun bruit de canalisation n’arrive jusqu’à mes tympans.

Un frisson parcourt l’intégralité de mon corps. Une montagne de larmes me submerge, m’envahissant de tristesse. Un relent, non pas d’insultes, mais d’immondices ne demande qu’à sortir pour délivrer ma colère. Je cours jusqu’aux toilettes et déverse mon abjection.

Les pâtes froides, restées sur les plaques ne me donnent même plus faim. J’ai juste envie de pleurer. C’est un instant que je ne peux pas supporter. Recevoir ce qui est impensable pour le perdre quelques heures plus tard est le pire des châtiments. Je veux tellement retrouver cet hôpital, leur demander ce qu’ils m’ont fait et les emmener en justice. Tant pis pour eux s’ils font ça dans le dos de la loi. Ils m’ont eu avec leur discours délicat. Maintenant, c’est à moi de les avoir. Je vais dormir et retrouver ce laboratoire miteux dès demain.

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