Êtres temporels que nous sommes, avançant péniblement et mécaniquement tels des automates, créons une parenthèse et vivons. Créons le tangible dans ce monde théâtral et ridicule. Les faux-semblants sont légions, chacun faisant ses simagrées, cherchant à attirer le regard de l’autre tout en le trompant.

On marche dans la rue, on croise des âmes qui errent tout comme nous. Les pas des inconnus déchirent les trottoirs qui nous entourent. Allez-vous accepter que votre bitume personnel soit meurtri et bousillé par autrui ? Allez-vous refuser la possibilité que votre chemin puisse être illuminé par d’autres consciences ?

Instigateur de votre chemin et du choix des habitants qui élisent domicile dans votre cœur, il ne tient qu’à vous d’agréer ou d’éconduire qui que ce soit.

Tous sont masqués et dissimulent toute once de vérité. A trop porter un masque, vous allez oublier ce qu’il y a en-dessous. A trop vouloir miser sur le paraître, vous allez complètement vous soustraire à votre être réel. Cessez de vouloir faire comme les autres, de vouloir vous engluer dans cette nasse consensuelle comme le font les autres. Misez sur votre différence et vous verrez que vous êtes méchamment endoctriné depuis bien trop longtemps.

Baissez vos masques et sentez la vérité et la vraisemblance.

Prenez un miroir et regardez. Voyez votre reflet !

Comment est-il ? Blafard, joyeux, interdit, surpris, apeuré, esseulé ?

Peu importe.

Ce reflet, c’est vous. Le véritable vous.