La plume entravée par cette page immaculée d’un blanc provocateur, je m’efforce de coucher mes mots, seule échappatoire à mes maux. Un vide qui ne peut être comblé ? Un manque qui ne peut être guéri ? Le néant de la création ?

Cette page blanche, tout le monde en a déjà entendu parler et beaucoup ont subi ses affres. Qu’il soit 5h du matin, 3h de l'après-midi, qu’il fasse grand soleil ou qu’il vente, que vous soyez entouré ou seul, défiez farouchement cette page blanche. Sortez de cet affrontement littéraire et sempiternel. Bravez ce désert et cet abîme. Votre plume est votre reflet et vous guidera.

Qu’il est jouissif de pouvoir s’exprimer. Il n’y a rien de plus salutaire que des mots qui se mélangent les uns aux autres. Le monde silencieux vous parle et lorsque vous l’entendez, quelque chose de magique se produit : l’écriture.

La page blanche, je la combats. Elle n’est plus que cacochyme tandis que j’écris. Ma plume autrefois valétudinaire est dorénavant fleurissante. La forêt de mon imaginaire est inextricable et foisonnante, une myriade d’arbres croît jusqu’à tutoyer les nuages. Souvent, un interstice apparaît, une faille se dévoile et l’aventure continue.

Votre verve et votre gouaille doivent transpirer de votre stylo ou de votre clavier. Exprimez vos pensées coûte que coûte dans ce monde qui s’évertue à vous faire taire. N’ayez pas peur et pensez, parlez, écrivez, chantez… La plage blanche représente le sommeil de votre pensée, sortez de votre torpeur. Vous allez naître et renaître telle une fleur qui éclot en pleine rosée.

La pensée est impétueuse et violente comme un maelstrom. Ce tourbillon fait peur au monde, c’est pourquoi celui-ci essaie par tous les moyens de vous étouffer et de vous imposer des pages blanches sans aucun moyen de la noircir. Vous allez devoir tout faire de vous-même, et vous en êtes capable. Créez votre monde, vos univers et paradez à votre gré.

Votre imaginaire est sans limite, vous êtes le/la régent(e) de votre cosmos.

Affranchissez-vous. Croyez-en vous.