Chapitre 52 - Marielle

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Après mettre mise dans la voiture, enfin nous roulons vers un lieu inconnu. J’avoue que j’avais besoin de me retrouver seul avec Mick’ après avoir eu du monde autour de nous. Entre deux vitesses sa main vient sur la mienne et caresse mon alliance.

- Je suis le mec le plus heureux du monde tu le sais ça ?

- Ouais, car je suis aussi heureuse que toi.

Sa main se pose sur mon ventre.

- Putain une fille.

- Ouais, encore une.

Il sourit, heureux d’être père et mari.

- Comment elle se porte ?

- Elle dort je crois, elle est calme.

Ça fait bizarre de dire maintenant « elle »

- Elle fait bien de se reposer, je risque de bien la secouer pendant les prochaines heures.

- Elle s’en remettra j’en suis sur.

Son sourire joueur me fait frissonner. On n’a pas pu s’absenter comme à la mairie pour un câlin rapide car on a été beaucoup convoité.

- J’ai adoré notre mariage my love. Dis-je quand même épuisée.

- T’endors pas on arrive bébé.

Quoi !!! Déjà !!! Je m’attendais à plusieurs heures de route mais nous arrivons sur un terrain avec un mobil home dessus. Je regarde Mick’ qui a un sourire jusqu’aux oreilles. Il est sérieux là ! Il ne m’emmène même pas en voyage ?

- Euh…on est où ? Dis-je

- Chez nous bébé.

- Dans ce mobil home ?

- Pour l’instant mais bientôt tu auras notre maison ici. Dit-il en montrant le terrain d’herbe entouré d’arbre.

Ok, va pour le camping en guise de lune de miel. Il m’est difficile de me projeter devant de l’herbe mais j’apprécie en tout cas de ne pas avoir de voisin.

- Suis-moi. Me dit-il en prenant ma main.

- Mick’ attend !!!

Je porte encore ma robe de mariage et il m’emmène dans un chemin absolument pas pratique. Mais très vite on sort du chemin et on arrive sur une petite plage dans une crique où personne n’a l’air d’y être venue. Wouahhh…j’avoue que c’est digne d’un paysage de carte postale.

- C’est magnifique Mick’.

- Ça te plait ?

- Fais-moi l’amour ici.

- J’y compte bien. Dit-il en faisant glisser la fermeture de ma robe qui tombe le long de mon corps.

Ses lèvres se posent dans mon cou et ses mains viennent caresser mon ventre puis il se glisse dans ma culotte qu’il finit par retirer. Je me retourne pour plonger mon regard dans le sien et lui retire à son tour ses vêtements.

- Oh merci j’en pouvais plus de ce costume.

- T’es trop canon.

Nos corps se réclament et très vite on se retrouve. Mick’ m’allonge sur ma robe en guise de serviette et me fait l’amour comme si j’étais vierge tellement il va doucement. Je crois qu’il veut vraiment me rendre dingue.

- Du calme la camée, je veux profiter de te sentir.

Je me tiens au tissu de ma robe, pendant que le soleil nous sert de couverture. J’adore sentir mon corps se faire caresser par mon mari et par le vent qui passe sur nous.

- Mick’ elle est remplie de sable !!! Je ne pourrais pas la remettre. Dis-je alors qu’on vient de finir de se câliner.

- Pas grave, j’aime bien aussi quand tu ne portes rien.

Je regarde autour de nous, le paysage est magnifique. Cette petite plage privée, ces arbres en guise de bois, cette mer calme.

- Tout ça est à nous ? Dis-je

- Ouais, la plage fait partie du terrain. Tu veux visiter ?

- Oui bien sur.

C’est nue que je découvre notre futur chez nous.

- Tu vois ici, y aura la maison et là, on aura des poules et des canards.

- Tu veux des poules et des canards toi ? Dis-je étonnée

- Ouais grave, j’ai kiffé m’occuper des poules du centre. Et je veux un chien aussi. C’est important les animaux pour les enfants et puis on à la place.

- T’es un papa génial.

Il m’embrasse et continue de me parler du projet.

- On pourra mettre une balançoire, un toboggan et je ferais installer une cabane sur cet arbre.

Tout ça est magnifique mais une question ne me lâche pas.

- Mick’, tout ça, tu…tu le payes comment ?

- Avec de l’argent bébé.

- Qui vient d’où ?

Je vois que ma question le touche mais j’ai besoin de savoir. Hors de question que je vive de l’argent de la drogue.

- De mon travail Marielle. Seulement de mon taf.

Mais il voit que sa réponse me suffit pas, à une époque son travail était tout autre.

- C’est de l’argent propre ? Dis-je

- Oui c’est de l’argent propre, le sale m’a été liquidé par mon ex si tu veux tout savoir.

- Et bien je l’en remercie. Dis-je en retrouvant le sourire.

- Et sache que je paye tous ça sur 20 piges avec une belle mensualité.

- De toute façon je compte vite retravailler après la naissance de la petite.

Je vois ses mâchoires se crisper.

- Je ne veux pas que tu retournes tafer Marie.

- Mick’, j’aime mon travail.

- Je sais bébé, mais…les enfants auront besoin qu’on soit là pour eux et…je ne veux pas qu’ils soient mis en garderie car on bossera tous les deux.

- Tu travailles à la maison Mick’, tu pourras les garder.

- Non, si je bosse, je ne peux pas m’en occuper. Je vois pas le problème, on n’a pas besoin d’un autre salaire.

Pourquoi il ne veut pas comprendre que j’ai besoin de travailler. Je préfère ne pas relancer le sujet pour ne pas gâcher notre lune de miel mais là il rêve, j’ai déjà fais les dossiers pour la crèche.

- Bon tu me fais visiter. Dis-je en montrant l’immense mobil home.

Il retrouve le sourire et il me prend la main pour m’emmener sur l’immense terrasse qui amène à une immense baie vitrée. Mon corps se lève et je me retrouve dans ses bras pour passer le seuil de la porte.

- Bienvenue chez vous Madame Parker.

- C’est cette maison que t’as dessiné ?

- Non bébé, celle-ci fait que 100 m2 pour qu’on puisse y venir avec les enfants le temps de construire notre maison qui en fait 250 m’.

- 250 m2 !!! Mais c’est immense !!!

Il me lance son sourire de fierté.

- Bon alors ici c’est le salon, avec bien sur un canapé cuir pour un nettoyage rapide quand ta petite chatte se videra dessus ou que mon sperme débordera de ta bouche.

- Mick’ !!!

Il ricane et m’emmène dans la cuisine ouverte toute équipée.

- Ici ton coin de femme.

- Homme de cromagnon.

- Là, y a une salle de bain avec les chiottes et deux chambres. Et la buanderie aussi.

- Oh mais ça veut dire que tu vas pouvoir participer pour le linge. Dis-je

- Ouais je vais le salir et je vais te baiser en mode essorage pour te faire patienter.

- Pour me baiser dans une buanderie, faudra te mettre à quelques taches ménagères.

Il éclate de rire puis nous retournons dans la pièce principale. Les pièces sont quand même spacieuses pour un mobil home.

- Maintenant je vais te montrer là où je vais te baiser.

Mon ventre frémit et je pose ma main dessus.

- Elle est plutôt partante. Dis-je

- Encore heureux.

Il m’emmène dans notre suite parentale qui est immense.

- Mick’, ça a du te couter une fortune.

- C’est notre cadeau de mariage. Je ne sais pas combien on mettra de notre poche mais mes parents ont déjà payé la moitié.

- Wahou, c’est…

Les larmes me montent.

- Notre nid de baise pour les prochains jours et notre nid d’amour quand tu décideras de quitter ton taf.

- Mick’, je ne quitterai pas le foyer.

- Si.

Pourquoi faut qu’il soit si directif !

- Non, je veux travailler et…

- Ta place c’est auprès des enfants Marielle, si tu n’es pas prête à ça, il ne fallait pas faire de gosse !

Sa voix raisonne dans la maison et mes larmes m’échappent. Je ne veux pas me disputer pendant notre lune de miel.

- Mick’ s’il te plait, on peut en discuter plus tard.

- Bébé, y a rien à dire, tu dois être auprès des enfants, je refuse que tu travailles, c’est non négociable.

- Comment ça non négociable ! Je ne suis pas ta prisonnière Mick’ !

- Non ma femme ! Et la mère de mes gosses !

- Je ne suis pas qu’un utérus Mick’ ! J’ai des besoins et des envies !

- Je sais et tu ne manqueras pas de sexe t’en fais pas.

- J’ai besoin de travailler.

- Tu verras que non. Bébé laisse moi t’entretenir s’il te plait, t’auras juste à t’occuper des enfants et de la maison, et moi je bosserai à la maison, on se verra tout le temps comme ça.

- M’entretenir ? Mais tu me prends pour une de tes putes ou quoi !!!

- Marielle. Confie pas nos enfants à quelqu’un d’autre pour un caprice.

Je lui ris au nez, tellement cette dispute est ridicule.

- Un caprice ? Mickaël, j’ai réservé la crèche pour la petite, dès ses 3 mois elle ira, d’autres gosses ont besoin de moi.

Mais là c’est lui qui ricane.

- Ta demande de crèche, je ne l’ai pas envoyé. Et oui bébé, c’est moi qui envoi les courriers à la maison, tu crois vraiment que j’allais laisser ma fille se faire abandonner. Y aura pas de taf, pas de crèche Marielle.

Mon dieu qu’il m’énerve ! Mais lorsqu’il pose ses mains sur moi, je suis incapable de lui tenir tête. Cet homme me rend faible alors qu’il devrait me rendre forte. Mais s’il croit m’enfermer dans une vie de femme au foyer, il rêve.

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