Chapitre 29 - Mickaël

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Le sac sur l’épaule, je m’avance vers celle qui me bouffe du regard. Joyce est là, ses longs cheveux blonds lui tombent sur sa poitrine comprimée je suppose dans un de ses soutifs que je kiffais tant.

- Bonjour Mickaël.

- Bonjour Joyce. Mais…qu’est ce que tu fais là ?

- Andrew m’a proposé de t’accompagner, je n’ai pas pu dire non.

Ah putain Andrew !!! Un pote anglais qui misait sur mon couple, soit disant qu’on allait trop bien ensemble avec Joyce. C’est lui qui m’a poussé à vivre avec elle mais ça ne l’a pas fait. Nous sommes trop différents. Joyce c’est une femme fatale qui s’attache d’abord au portefeuille avant de s’attacher à toi. Elle sait sentir quand un mec a du blé et si tu ne sors pas la caisse et le bon resto le premier soir, tu peux dire adieux à sa petite chatte. Heureusement pour moi, j’ai emmené mes tunes avec moi et je n’ai pas eu de mal à lui sortir le grand jeu. Mais vivre avec une meuf qui se préoccupe plus de ses ongles que de toi, au quotidien ça soule.

- Alors c’est comment la France ? Me demande-t-elle.

- C’est nickel.

- T’aurais pu m’envoyer une carte postale.

- Je comptais t’envoyer mon faire part de mariage.

Elle perd son sourire et sa jalousie explose dans ses yeux. Mais au moins les choses sont claires entre nous. Je suis maqué et elle peut aller se faire foutre ailleurs.

- Tu…tu comptes te marier ? Si…vite ? Enfin ça fait que quelques mois que t’es parti ! Explique-moi, je ne comprends pas là.

- Joyce, t’as pas envie de savoir.

- C’est elle, n’est ce pas ? Tu l’as revu !

Joyce connait mon histoire avec Marielle, elle a cru pouvoir m’apporter plus que mon premier amour mais elle s’est trompée et moi aussi, j’aurais jamais du tenter une vie de couple sans être amoureux. Joyce en a payé les frais, et même si on s’est quitté dans la bonne entente, je sais aussi que ça l’a blessé. Malgré tout, je ne veux pas qu’elle se fasse des idées alors je joue cartes sur table.

- Oui, on va se marier et…j’ai appris qu’on avait une fille de 6 ans.

Les yeux de Joyce s’écarquillent puis s’embrument. Merde.

- Joyce s’il te plait…

Ses larmes quittent ses yeux et roulent sur sa joue alors je la prends dans mes bras. C’est dans ces moments là que je la trouve la plus belle, lorsqu’elle pleure, elle a quelque chose de tendre et de sensible qu’on ne voit pas au premier abord.

- Et toi, comment tu vas Joyce ? Dis-je en caressant ses cheveux lisses.

- Mal, tu me manques beaucoup.

- T’as déménagé ?

- Non je n’ai pas eu le courage.

- Joyce, ce n’est pas bon de rester dans notre appartement.

- Mais j’ai plus que ça de toi Mick’.

Putain elle est vraiment mordue de moi. On va à sa voiture et je déteste Andrew de m’avoir fait ce coup là. Mon téléphone sonne et c’est justement lui qui m’appelle.

- Eh my friend !!! Comment tu vas ? Ça été le voyage ? Me demande-t-il avec son accent prononcé.

- Ouais mais je vais avoir 2 mots à te dire toi.

- Et bien viens me les dire au Mandarin.

- On est au Mandarin ?

- Ouais, le boss a fait péter le portefeuille pour les meilleurs. Tu ne m’en veux pas si je t’ai mis dans la même chambre que Joyce.

Quoi !!! Ah non mais il n’a pas fait ça quand même !!!

- Je vais te tuer.

Il ricane.

- Tu me remercieras, tu vas vivre deux jours de folie.

Putain mais pourquoi il me fait ça !!! Non non non je ne veux pas dormir avec mon ex. Lorsqu’on arrive, Joyce a retrouvé son sourire et à peine j’ai passé les portes de l’hôtel que mon ami vient me faire une accolade.

- C’est bien mieux de te voir en vrai que via écran. Bon je t’explique un peu ce qu’il va se passer. Ce soir on a le gala, tu oublies la veste en cuir par contre.

- Tu ne me fouteras pas en costume de pingouin, tu oublies direct.

- Mick’ ce gala ce n’est pas avec n’importe qui, le roi sera là.

- Ouais et alors ? Willy ou pas, je ne me fous pas en pingouin, c’est mort.

Andrew se marre. Il sait que la royauté je m’en branle complet alors que lui voue presque un culte à cette famille. D’ailleurs il a fait une dépression lorsque la Reine est décédée…elle avait plus d’âge, il était temps et son fils l’a vite suivi. Faut dire qu’il n’avait plus la jeunesse non plus lui. Du coup deux décès royaux coup sur coup, ça été trop pour mon pote. Désormais c’est William qui gouverne et franchement ça a mis un petit coup de jeune au pays et puis sa meuf est grave bonne en plus.

- Tu seras bien obligé de mettre un costume pour ton mariage. Me balance sèchement Joyce qui me ramène à la réalité.

- Ce n’est pas encore décidé ça hein.

- Attend là, tu vas te marier !!! dit Andrew.

- Ouais.

- Avec ?

- Marielle.

- Oh putain, t’as été la retrouver !!! Je suis invité j’espère ?

- Bien sur, les faires part sont pas encore faits.

- Putain…mais du coup…

Et voilà il se rend compte de sa connerie.

- Shit !!! Je suis désolé Mick’, je ne savais pas, pour moi t’étais toujours celib’, putain tu m’as rien dis enfoiré !!!

- Tu sais que je ne suis pas du genre à parler de ma vie privée.

- Ça va il va s’en remettre, je ne prends pas beaucoup de place. Me crache Joyce.

Andrew nous regarde et j’hausse les épaules. On monte dans ma chambre et on discute de ma tenue. Ça sera pantalon toile noir, chemise blanche et veste. La cravate ils peuvent toujours rêver.

- Wouahhh, ça te va vraiment trop bien. Me lance Joyce

Elle a toujours ce regard provocateur de chienne en chaleur, putain je hais Andrew. J’ai plus de vie sexuelle avec Marielle, et lui me jette dans les bras de cette blonde qui n’a qu’une idée en tête, me foutre dans sa chatte.

- A mon tour. Me lance-t-elle en allant dans la salle de bain.

Putain combien de fois je l’ai baisé sous la douche.

On ne compte plus.

Lorsqu’elle ressort de la salle de bain, Andrew s’étouffe avec ses cacahuètes. Bordel !!! Elle est habillée d’une robe fendue à mi cuisse où l’on aperçoit son bas et la chaînette de ce porte jarretelle que je connais trop bien, c’est moi qui lui avais offert. Elle est maquillée divinement bien, et ses seins…putain la torture !!!

- Vous en pensez quoi ? Demande-t-elle

- T’es…parfaite…tu veux toujours te marier Mick’, me lance Andrew qui reçoit un doigt d’honneur.

Je lui accorde cependant le parfaite. Joyce est une femme magnifique, et une très bonne baiseuse.

T’es tellement dans la merde.

Merci de ton soutien.

Tu ne devais pas appeler Marielle quand t’arrivais ?

Merde !

- Je dois passer un coup de fil. Dis-je en me dirigeant sur le balcon.

Je fais sonner le tel et la voix de Julie arrive à mes oreilles.

- Marielle est au lit Mick’, je ne peux pas te la passer.

- Comment va-t-elle ?

- Ce n’est pas normal qu’elle souffre autant.

- Je sais, mais faut qu’on voit si son traitement fonctionne. Et Jennie ?

- On joue aux jeux des 7 familles, et on mange des pop corn.

- Nickel, merci Julie. Embrasse-les de ma part s’il te plait.

- Ça sera fait.

Je raccroche et ça me fait mal de savoir Marielle si souffrante.

- T’as vu j’ai mis tes boucles d’oreilles. Me lance Joyce qui s’approche de moi

Elle aurait du les revendre, ça lui aurait filé du blé vu le prix qu’elles m’ont couté.

Joyce n’a jamais eu besoin d’argent.

C’est vrai qu’elle a toujours vécu à l’abri du besoin.

Elle s’est surtout fait entretenir.

Joyce ne sait pas ce que c’est de bosser, elle a fait des études que papa à exigé pour sa petite fille chérie mais très vite Joyce a compris qu’elle pouvait avoir tout ce qu’elle voulait, si elle savait s’y prendre et putain elle sait y faire. Je l’ai rencontré lorsque j’étais encore étudiant, son père était le big boss, et forcément lors d’un évènement, il m’a présenté sa fille. La première chose qu’elle a regardé c’est ma montre hors de prix, le soir même je lui fourrais sa chatte mais je ne voulais rien de plus. On s’est vu plusieurs fois et à chaque fois je craquais, j’ai finis par la voir régulièrement et Andrew m’a poussé à tenter un truc. Je n’aurais pas du. Joyce est devenue grave possessive, sans parler de ces exigences de gosses de riches, jamais j’aurais pu supporter ça toute une vie.

- Où est Andrew ? Dis-je

- Il est parti dans sa chambre se préparer. Et j’ai aussi mis…

Elle fait glisser ses ongles manucurés le long de sa cuisse pour exposer la chaîne qui tient son bas.

- Joyce.

- Je te veux Mick’, juste 2 jours, 2 petits jours. Personne ne le saura. Dit-elle à quelques centimètres de moi

- Oublie, je ne tromperai pas ma femme.

- Future femme, tu devrais profiter avant d’avoir la corde au cou.

- Oublie.

- T’en as envie.

- Non.

- Tu mens si mal Mickaël.

Je la regarde sans perdre mon assurance mais elle non plus ne perd pas la sienne.

- Rappelle-toi, j’obtiens toujours tout ce que je veux. On ne me dit pas non Mick’.

- Il faut un début à tout.

- C’est bien pour ça que tu tromperas ta femme. Me lance-t-elle avec son sourire de pétasse arrogante.

Les hostilités sont lancées. Célibataire, elle aurait déjà pris un tacle mais là c’est mort, elle peut rêver se faire mettre, seulement en rêver. Elle retourne à l’intérieur en claquant ses talons, et en tortillant sensuellement du cul. Deux jours à tenir…putain deux jours.

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