Chapitre 09 - Marielle

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Le camp se termine enfin et j’ai qu’une hâte c’est de retrouver Jennie, mon dieu qu’elle me manque !!! C’est toujours un supplice de la quitter comme ça plusieurs jours, surtout qu’on n’a pas le droit d’appeler. Si j’ai pu avoir ce poste et rester au centre, c’est parce que j’ai su gérer mes études et mon enfant. En camps, nous devons être vigilants car c’est là où y a le plus de fugues et le plus de rapprochements entre les ados.

- Bon bah c’est plutôt une réussite, nous n’avons pas eu de fugue. Dit Shen

C’est vrai que ce camp est une réussite mais j’ai hâte de rentrer. A la première pause, je file aux toilettes pour me soulager de mes tensions. C’est toujours très galère de me caresser lorsqu’on part comme ça, mais là j’en ai besoin. Je sors de mon sac mon mini gadget que je glisse à mon doigt et le pose sur mon clitoris, assise sur les toilettes je m’offre un petit moment de plaisir. Oh que c’est bon !!! J’ai trop bien fait de m’acheter ça pour palier aux difficultés lors des sorties. Très discret, il se glisse comme un gant sur le doigt qui pousse un bouton permettant d’avoir une douce vibration discrète. Mon clitoris se gonfle sous mes caresses et devient de plus en plus sensible.

- Marielle, j’ai mes règles, t’aurais une serviette s’il te plait ?... Marielle ?

- Deux secondes !

Je ne suis pas loin !!! Oh mon dieu !!!! Je mords mon poing pour ne pas faire de bruit quand mes jambes se resserrent par le plaisir.

- Tiens. Dis-je en sortant comme si de rien n'était.

- Merci tu me sauves la vie, je les ai oubliées.

- Ouais heureusement que je pense toujours à en prendre hein.

- T’es la meilleure. Dit-elle en me collant une bise.

On reprend la route et enfin nous arrivons au centre. Nous faisons travailler les ados pour tout rentrer puis je rentre pour enfin voir ma fille.

- Maman !!!! Crie-t-elle alors qu’elle est dans les bras d’un homme.

Mon estomac se contracte, mon cœur se met à s’accélérer et se stoppe net lorsque l’homme se retourne. Son regard noir me transperce telle une lame. Il fait descendre Jennie qui vient me sauter dans les bras alors que je suis sous le choc.

- Tu m’as trop manqué !!! Crie ma fille.

Pourquoi il est là !!!! Mais pourquoi six ans après ? Pourquoi…Je serre fort ma fille dans mes bras alors que je sens mes larmes monter.

- Mickaël a refait la maison de poupée que Tristan avait cassée, on a aussi fait de la pâte à modeler, il a mis un Monsieur méchant dehors…

Mais ça veut dire quoi ça !!! On l’a embauché pendant mon absence ou quoi !!! En quelques minutes Jennie me raconte toute la semaine qu’elle a passée avec Mick’. Lui me lâche pas des yeux, il a l’air furieux. Est-ce qu’il sait pour Jennie ? Oh mon dieu Lisa lui a tout dit ! Non non impossible. Je ne sais pas quoi faire alors je l’ignore et emmène ma fille le plus loin possible de lui. Il ne peut pas être là, c’est encore un de mes cauchemars, pitié faites que ça soit un cauchemar.

- Marielle, attends !!!

Sa voix me percute avant qu’il ne m’atteigne à grandes enjambées.

- Maman, attends Mick’ veut te parler.

C’est bien réel alors. Il se pose devant moi et je lui fais non de la tête en lui montrant Jennie. Mais il ne semble pas décidé à me lâcher. Mon dieu qu’il est beau, encore plus qu’avant. Il est plus carré et paraît plus grand du coup, du moins plus imposant. Il a toujours le crane rasé tout comme son visage qui est magnifique.

- Maman pourquoi tu pleures ? Me demande ma fille que je fais descendre.

- Parce que je suis contente de te revoir ma puce, tu veux bien aller jouer un peu, maman doit discuter avec Mickaël.

- D’accord Maman.

Je lui pose un baiser et elle sourit à Mick’ qui lui fait une caresse sur ses cheveux. J’avoue que de les voir proche me touche mais me fait peur aussi. Qu’arrivera t’il quand Mick’ pètera un plomb et partira comme y a 6 ans ? Ou quand il saura la vérité ? Et puis est ce qu’il se drogue encore ? S’en est-il sorti de tout ça ? En tout cas, il est magnifique. Je le regarde alors qu’il marche à coté de moi silencieusement, le temps qu’on arrive dans mon bureau. Le calme avant la tempête. Mais je le remercie silencieusement de ne pas m’avoir fait un scandale devant tout le monde. Je referme la porte et nous sommes toujours muets puis ça voix claque dans cet atmosphère pesante.

- C’est qui ? Me lance-t-il comme ça de but en blanc.

- Elle m’appelle maman, d’après toi ?

Il ferme ses yeux comme si c’était douloureux.

- Ça je sais merci ! Je parle de son père !

Ouf il ne sait rien, merci Lisa.

- Je n’ai même pas le droit à un bonjour et tu m’agresses !

- Qui…est…son…père !

- Pas toi.

- Ça aussi je le sais figure-toi vu que j’étais en train de crever d’une overdose quand toi tu écartais les cuisses comme une…

- Vas y dis le !

- Non !

- Une pute ? Une salope ?

Me voilà hors de moi car il ne prend même pas la peine de discuter, non il m’accuse sans jamais se demander réellement ce qu’il s’est passé. De toute façon je ne lui dirais rien. Ça fait 6 ans, on ne peut pas revenir en arrière.

- Qui est le père de Jennie ? J’ai le droit de savoir !

- On n’était pas ensemble, je ne te dois rien Mickaël !!!

Je vois qu’il est blessé mais je n’arriverai jamais à lui dire.

- C’est Brian ?

- Non.

- Alors c’est qui putain !!!

Sa colère éclate contre le mur qui s’enfonce sous le poing qu’il vient de balancer.

- Tu me rends dingue Marielle, qui t’a mise enceinte !!! Dis le moi, jt’en supplie dis le moi. Dit-il à bout de souffle.

La porte s’ouvre et mes collègues arrivent affolés.

- C’est bon je m’en charge. Dis-je

Je sais qu’il ne me ferait pas de mal. Et les murs ici en ont vu d’autres.

- Peu importe, toi et moi c’est fini depuis longtemps. S’il te plait Mickaël, je vais te demander de…de plus venir ici voir Jennie ou moi.

Son regard se pose sur moi et là je recule car il à l’air vraiment mauvais et je regrette presque d’avoir fait partir mes collègues.

- Tu veux m’empêcher de voir la petite ?

- C’est pas ta fille Mick’ ! T’as aucun droit sur elle.

- Et alors !!! Je peux…

- Non je ne préfère pas, elle est très sensible et elle a besoin de calme. Tu ne dois plus la voir.

Il a un rire mauvais.

- Elle avait besoin de toi, mais toi, tu n’étais pas là !!!

- Je travaillais !!!

Et puis pourquoi je me justifie d’abord !

- Ton boulot est plus important que ta propre fille !!!

- Je ne suis pas comme ton père Mick’.

Oh mon dieu !!! Je ferme les yeux lorsque ses deux poings explosent dans le mur derrière moi. Son souffle est très proche de moi et lorsque j’ouvre mes yeux, il est à quelques cm.

- Tu es pire que lui, moi au moins je savais qui m’avait fait, Jennie ne sait même pas qui t’a fait écarter les cuisses pendant que je crevais doucement.

A ce moment là je veux le blesser autant qu’il me blesse.

- Elle sait qui est sa mère, elle n’a jamais eu besoin de savoir qui s’est plongé au fond de moi pour la faire.

- Salope.

- Ouais et pas qu’un peu Mick’, si tu savais comme il a pris son pied quand il a été où seulement toi t’allais.

- Jte hais, t’aurais du t’injecter cette merde que je t’avais donné, au moins ni moi ni ta fille on souffrirait par ta faute !!!

- Moi aussi je te hais Mickaël. Maintenant tu sors d’ici ou j’appelle la police !

- Toi je n’en ai rien à foutre mais tu ne m’empêcheras pas de voir Jennie !

- On verra ça Mick’.

- C’est tout vu.

- Tu n’es rien pour elle.

Là je crois que j’ai tapé fort car la tristesse à pris le dessus sur sa colère et ça me fait mal de le voir si blessé mais je n’ai pas le choix, il ne peut pas revenir dans ma vie et encore moins dans celle de Jennie.

- Et toi, t’es plus rien pour moi. Lâche-t-il

Il retire ses mains du mur et claque la porte. Mon corps tremble et mes larmes finissent par céder. J’ai imaginé un paquet de fois nos retrouvailles mais j’ai jamais imaginé cette scène horrible.

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