Renaissance

6 minutes de lecture

Arthur :

Moi qui ne voulais pas partir, me voici embarqué dans cette folle aventure. Nous sommes donc allés tous les cinq à la gare pour échanger nos billets pour Dublin pour des billets pour Cork. Le train n’était pas très rempli et nous avions un wagon rien que pour nous. C’était le même style que ceux du Poudlard Express dans Harry Potter. Nous étions confortablement installés et le trajet ne devait durer que 2h30. Bizarrement, je crois que tout le monde s’était endormi peu à peu.

Lentement je fermais moi aussi les yeux. Lorsque je les ai ouverts, je savais que je rêvais. Comme le savais-je ? Un cube flottait dans les airs devant moi et je me trouvais dans une pièce blanche. Je vis également Thomas, Léanne, Liz et Léo et tout le monde avait l’air aussi perdu que moi, mis à part Thomas qui souriait et disant que cela recommencé.

La salle s’est métamorphosée et nous nous sommes retrouvés dans une sorte d’atelier. Cependant le mobilier était ancien et il ne semblait avoir ni prise électrique ni ampoule. Soudain, un homme barbu entra dans la salle par la porte derrière Léo et le traversa comme s’il n’était qu’un fantôme. Nous décidâmes d’observer la scène. Je remarquai que Thomas avait l’air surpris mais je ne saurais dire pourquoi.

Un autre homme, plus jeune entra à son tour.


-Veux-tu bien me laisse tranquille ? J’ai une commande pour Ludovic Sforza, le duc de Milan, dit le barbu.

-Je le sais bien Léonard, je le sais bien. Mais nous sommes déjà le 21 décembre.

-Déjà Salai ? Mais de quelle année.

-Vous commencez à vous faire vieux. Nous sommes en l’an 1497. Je vous rappelle que ce soir, le roi Charles VIII du royaume de France souhaite rencontrer le grand et génialissime Léonard de Vinci, le fameux peintre.


A ces mots, nous nous regardâmes bouche bée. Voilà pourquoi Thomas était aussi surpris, il avait surement dû le reconnaitre. Nous étions revenus en rêve à l’époque de Léonard de Vinci et nous étions dans son atelier. Le tableau qu’il était en train de peindre me disait vaguement quelque chose. Effectivement, en l’observant en entier je me rendis compte qu’il s’agit de La Cène. Les deux hommes reprirent leur conversation.


-Sommes-nous obligés de le voir ce soir ? demanda Léonard.

-Je le crains. Il est persuadé que vous possédez un don divin pour les arts.

-Ce ne sont que des sottises. L’art n’est point un don. Tout le monde l’a en lui. Il suffit juste de l’exprimer correctement et de le reconnaitre. Peux-tu aller récupérer des bougies au marché ? Il ne reste plus que deux chandelles.

-Très bien. Je serais de retour avant que la champelle ne sonne les sextes. »

Sur ce, Salai, le jeune apprenti sortit et ferma la porte derrière lui. Nous nous sommes regroupés pour en discuter. Nous étions tous abasourdis. Voilà de qui nous tenions nos dons.

« -Les arts et les sciences ne sont pas éloignés l’une de l’autre. Il faut un minimum d’expertise avant de se lancer dedans. N’est-ce pas ? dit Léonard de Vinci en braquant ses yeux vers moi. Qui êtes-vous donc vous cinq ? Et pourquoi Salai ne vous a pas vu ?

-C’est une excellente question Monsieur de Vinci. Tout d’abord nous ne savions même pas qu’il vous était possible de nous voir. Je tiens à vous dire que cela est un honneur pour nous de vous rencontrer. Je m’appelle Léo. Voici Léanne, Thomas, Liz et Arthur, dit-il en nous désignant.

-Nous venons du futur, de l’an 2019 pour être exact. Nous possédons tous un gène commun. C’est-à-dire une partie de nous qui vient de vous. Cela nous a apporté une sorte de talent à chacun, dit Thomas. Pour ma part, il s’agit des inventions et de la mécanique. Léanne et Léo ont votre talent en art graphique, Liz et Arthur sont d’excellents musiciens. Cela doit vous semblez étrange mais vous devez nous croire.

-Je vous crois, répondit Léonard.

-Ah oui ? demanda Liz. Pourtant même moi je trouve que cette histoire n’a aucun sens.

-C’est justement parce que cela est inconcevable que cela me semble vrai. Une histoire aussi rocambolesque ne peut être inventée. Je vais vous confier une chose : le talent a beau être de naissance, il ne s’arrête pas là. Pour atteindre son paroxysme, il faut travailler et s’exercer. Je vais devoir y aller mais j’ai été ravi de vous rencontrer. Comme vous avez dû l’entendre j’ai un repas avec le roi de France. Juste une petite question : serais-je célèbre dans le futur ?

-Vous faites partie des hommes les plus célèbres de l’histoire, autant que Christophe Colomb, dis-je en souriant.

-A la bonne heure.


Il sortit de la pièce et tout se brouilla devant moi. Je me réveillai engourdi, de retour dans le train. Je remarquais que Thomas et Léanne dormaient l’un contre l’autre et Léo tout comme Liz étaient en train de se réveiller. Les derniers furent le jeune couple. Chose étonnante, il y avait aussi un homme assis à côté de moi, qui dormait son chapeau cachant son visage. Il y eu un virage et son chapeau tomba. En un éclair, Thomas, Léanne et Léo prirent le premier objet qu’ils avaient sous la main et les pointaient vers l’homme.


-Qu’est-ce qui vous prend ? demandai-je en chuchotant

-C’est lui, répondit Léanne en criant mais doucement

-Qui lui ? interrogea Liz. Je n’ai rien capté. Je suis la seule ?

-Non non moi aussi, dis-je.

-C’est le professeur James Casenine, le scientifique du complexe qui nous faisait passer le test et espérait nous contrôler, dit Léo, si fort qu’il réveilla l’homme.

-Pourquoi jeune homme vous me visez avec votre chaussure dit-il à Léo.

-Ne faites l’innocent professeur James Casenine, nous savons très bien ce que vous faites ici mais vous ne nous aurez pas, dit Thomas sur un ton de défi.

-Vous devez faire erreur jeunes gens. Je suis bien enseignant mais je me prénomme John. Qu’est-ce que mon frère a encore fait ?

-Comment ça ? demanda Léanne

-C’est pourtant simple, James est mon petit frère, dit John en sortant sa pièce d’identité, et une vielle photo.

-Il est vrai qu’ils se ressemblent, rajoutai-je.

-Pouvez-vous m’expliquer pourquoi en voulez-vous à mon frère ? demanda John

-Votre frère fait des recherches sur Léonard de Vinci et notamment sur des personnes qui posséderaient un gène héréditaire, expliqua Thomas.

-Le fameux gène du talent. Il ne cessait d’en parler mais personne ne le croyait. Il s’est mis à dos toute la communauté scientifique. Il nous a tous renié et est parti. Pour nous, cela était inacceptable et nous n’avons plus aucun contact avec lui depuis près de 20 ans, dit John.

-Malheureusement, votre frère avait raison pour le gène, dis-je.

-Vous n’êtes pas sérieux jeune homme.

-Nous possédons tous les cinq ce gène. Votre frère nous a kidnappé il y a quelques pour nous faire une batterie de test. Nous sommes sortis sain et sauf mais une de nos amies y est toujours retenue prisonnière. Pour la libérer nous avons besoin de l’aide d’un mathématicien de génie. Il se trouve qu’il est le plus jeune professeur de mathématiques de l’université de Cork, raconta Léanne.

-Je suis désolé pour vous. Si vous le voulez je peux vous accompagner jusqu’à l’Université et vous présenter le professeur ; c’est un de mes collègues : Marc Bubble. Laissez-moi vous aider pour réparer en partie les erreurs de mon cadet.


Après une concertation plus que rapide, il fut convenu que John Casenine serait notre guide dans Cork vu que personne n’était déjà venu ici. Comme prévu, nous sommes arrivés en 2h30 , les trains irlandais étant très ponctuels. Nous sommes sortis de la gare et nous avons suivi John en direction du centre-ville. Léo, Léanne et Thomas discutaient longuement avec lui, surement connaitre des choses sur James Casenine. Avec Liz nous fermions la marche et nous parlions de musique. On comparait nos gouts respectifs en matière de guitare, de rock ou encore de métal. Nous avons remarqué un groupe de jeunes qui jouaient dans la rue.

On s’est tous les deux approchés d’eux pour leur demander si on pouvait jouer un morceau. Nous avions décidé d’interpréter un titre de Queen. Dès que j’ai commencé à jouer, j’ai ressenti comme un bourdonnement au niveau de mes oreilles et c’est comme si mes mains jouaient toutes seules. Il n’y avait plus un bruit dans la rue puis d’un coup des chiens arrivèrent de toute part et nous ont encerclés. Pris de panique, nous nous sommes arrêtés et les chiens ont commencé à se disperser. Au moment où nous avons repris, ils sont revenus calmes et distants. Peu à peu d’autres animaux rejoignaient la troupe. C’est comme si notre musique les hypnotisait . Nos amis nous regardaient bouche bée mais impressionné. A la fin du morceau tous les animaux retournèrent de là où il venait et c’est comme si rien de tout cela ne s’était passé.

Annotations

Vous aimez lire ' "Thomas Foster" (Renard hirsute) ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0