L'arrivée au Centre

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Le professeur disait vrai sur une chose, le complexe était gigantesque. Cela serait dur de s’y retrouver. Après une dizaine de minutes de divagation dans des couloirs blancs à l’allure d’hôpital, j’arrivais devant la salle 1490. La porte automatique s’ouvrit et je fus étonné de voir ce qu’il y avait à l’intérieur. Des dizaines et des dizaines de chevalet était installé autour d’un établi rempli de divers tubes de peinture, palettes et autres ustensiles de dessin. Au bout, il y avait une pièce vitrée où Léanne m’attendait, je la saluais en entrant. Elle ne se retourna pas immédiatement, les yeux rivés sur un livre. Au milieu de la pièce se trouvait une table de laquelle débordait des dizaines de plan d’architecte et de photos. Je crois que je venais de trouver la pièce des peintres et des architectes, spécialistes des structures des bâtiments. Lorsqu’elle releva la tête je vis qu’elle avait une bosse mais qu’elle souriait quand même.

« -Cela fait du bien de savoir que tu es en vie, pareil pour Mary. Je suis désolé que vous soyez ici, c’est notre faute. Lorsque nous sommes rentrés avec Thomas, on s’est rendu compte que l’on nous suivait mais c’était trop tard pour vous prévenir. Je me suis réveillée il y a quelques heures mais je voulais te voir pour te parler d’un truc. Quoi qu’il te montre ou te dise, ne les crois pas. Ici, tout le monde essayera de te manipuler et si tu n’es pas averti, tu risques d’en souffrir, me dit-elle.

-Merci bien, j’espère que toi aussi tu vas bien. J’ai déjà vu le professeur mais je ne lui fais pas confiance. Il m’a l’air comme imprégné d’une mauvaise aura. En tout cas la salle est chouette. Pourquoi tu voulais que l’on se retrouve ici ?

-C’est par rapport aux plans, je ne suis pas architecte mais je voulais voir s’il y avait une sortie. Je ne compte pas passer ma vie dans cet endroit. Mais ces plans d’architectes sont incompréhensibles, il me faudrait un plan simplifié.

-Attend, j’en ai un. On me l’a donné pour m’aider à me repérer. Je crois que visiblement, il veut me faire aimer le complexe.

-Pour une fois Casenine servira à quelque chose. En revanche ce n’est pas de lui que tu dois te méfier, le professeur fait juste les recherches, c’est le Chef qui dirige le complexe et le finance.

-Comment s’appelle-t-il ce Chef ?

-Personne ne le sait. Tout le monde l’appelle ainsi et je crois qu’il fait peur à beaucoup de gens. D’après les rumeurs, il travaillait dans l’armée avant.

-Très bien, au moins, je sais à quoi m’en tenir maintenant. Tu cherches la chambre de Thomas ?

-Oui, j’ai entendu des gardes dire qu’il était dans la salle des machines mais que personne n’avait le droit d’y aller pour raisons de sécurité donc il faut que nous soyons discrets pour nous y rendre sans nous faire prendre.

-Pas de soucis, d’après le plan, elle se trouve dans l’aile ouest, juste derrière la salle de contrôle où se trouve les gardes. Je propose qu’on traverse tout le complexe avant de l’éviter. Tu en penses quoi ? lui demandais-je.

-Ca conviendra, Thomas ou Mary aurait trouvé de meilleurs plans mais on n’a rien d’autres sous la main, alors allons les chercher et sortons d’ici.

-Bien dis. »

Nous sommes donc sortis de la salle 1490 pour nous rendre à l’opposé du bâtiment, près de la salle des machines. Sur le chemin nous avons croisé deux gardes mais ils ne firent pas attention à nous. Enfin la salle n’était pas difficile à repérer. De la fumée et des bruits métalliques en sortait et un dessin d’engrenage était accroché à la porte. Nous l’avons doucement ouverte et nous avons découvert Thomas à moitié en sueur en train de se battre avec une valve qui ne voulait pas tourner, on le voyait lui crier après tout en tapant dessus avec une clé à molettes. Lorsque Léanne couru vers lui, elle le prit au dépourvu et ils tombèrent tout les deux en riant et en s’embrassant. Je lui donnai une tape amicale dans le dos pendant qu’il nous racontait les dernières 24 heures où il était reste car effectivement, cela faisait trois jours que nous étions ici. Je fus sous le choc en entendant ceci. Ainsi, selon notre théorie, un nouveau gène était apparu avec deux talentueux. On avait récupéré Thomas, maintenant ils nous fallaient rejoindre Mary qui se trouvait au premier étage, chambre 1, au dortoir des tacticiens. La mauvaise nouvelle était que juste en face se trouvait une armurerie et le bureau du Chef.

Il fallait croiser les doigts pour espérer qu’il ne soit pas là aujourd’hui. Avant de partir Thomas mit quelques outils dans un toile en sac, juste au cas où. Enfin nous sommes partis vers le premier étage, situé juste au-dessus du notre. Nous avions décidé d’utiliser les escaliers pour plus de discrétions. Une fois au bon étage, nous avons été surpris de débouché en face du bureau du Chef. On entendait une voix masculine en sortir ainsi qu’une ombre qui passait périodiquement devant la vitre trouble de la porte. Il semblait être au téléphone. On ne pouvait entendre que des bribes de phrases comme « ils sont entre de bonnes mains », « nous ne le perdrons pas », « il faut la retrouver » « crucial pour le grand projet » et « devons le tuer ». Les derniers mots ne nous inspiraient guère confiance. Puis il raccrocha et sortit de son bureau. J’entrouvris la porte de la cage d’escalier pour tenter de le voir mais je ne vis que son dos. Il avait l’air grand et fin, avec une démarche bien assurée. Nous avons attendu qu’il prenne l’ascenseur pour sortir de notre cachette et nous nous sommes rués sur la porte de la chambre de Mary où nous sommes rentres très rapidement avant de fermer derrière nous.

« -Que faites-vous ici tous les trois ? nous cria une voix autoritaire, tandis que nous nous retournions lentement. Je vous ai posé une question, nous demanda le professeur Casenine.

-Nous étions venus voir Mary, répondis-je.

-Très bien, dans ce cas, ne me dérangez pas pendant que je l’ausculte. »

Nous sommes restés dans un coin de la pièce afin de l’observer de loin. Il fallait que l’on parvienne à détourner son attention, réveiller Mary et s’enfuir. Mais une chose à la fois et nous réfléchissions à un moyen de l’éloigner. Soudain, il nous tira de notre rêverie en s’approchant de nous.

« -Je veux bien croire à votre histoire mais en revanche, Thomas devait rester dans la salle des machines, tandis que vous deux n’aviez pas le droit d’y être ni d’être ici. Vous avez dû vous faufiler jusqu’ici et je n’aime pas que les talentueux ne m’obéisse pas au doigt et à l’œil. Regardez plutôt votre amie qui dort, elle m’écoute et ne pose de problème à personne comme ça.

-Que lui avez-vous fait ? criais-je

-Je lui ai juste administré un puissant sédatif pour qu’elle reste inconsciente. Ainsi, nous pourrons faire des tests sur elle sans qu’elle ne tente de s’échapper. Cela va être pareil pour vous, dit-il en sortant une sorte de mini pistolet de la poche de sa blouse.

-Faites attention, dit Thomas. C’est une seringue à propulsion. Cela marche un peu comme une sarbacane et envoie une dose de sédatif à haute pression qui est intégré très rapidement par l’organisme.

-Au moins il doit déjà nous piqué avec avant, rajouta Léanne

-Malheureusement non, des micros aiguilles sont intégrées avec la dose. Il peut être à 50 mètres de nous, tirer et l’on s’endormirait instantanément, termina t-il. Il faut donc rester très calme les amis »

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