Lundi 11 septembre 2006

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Cher Journal,

Aujourd’hui, nouvelle semaine et nouvelle journée de cours. J’étais un peu stressée car j’avais peur des moqueries de mes camarades et surtout, je redoutais les insultes à cause du blog qui a été créer se week-end. Mon réveil a sonné à 6H45. J’ai enfilé ma robe de chambre et me suis dirigée vers la cuisine pour mon petit déjeuner. Mon père était assit à la table, sa tasse de café dans les mains. Les volets de la pièce étaient ouvert. Malgré l’heure matinale, il pleuvait déjà. J’avais prévu de m’habiller assez légèrement, finalement, je vais changer de tenue et opter pour un jean avec un petit haut à manche longue.

Mon petit déjeuner avalé, je me suis dirigé vers ma salle de bain pour pouvoir prendre ma douche avant d’aller en cours.

J’étais prête à 7H30, mon père m’attendait dans le salon a écouter les informations matinales. Lorsqu’il me vis, il prit ses chaussures ainsi que les clés de voiture et de la maison. Ma mère était déjà à la fac car elle avait énormément de chose à faire avant de commencer ses cours. Sur le trajet menant au collège, mon téléphone se mit à vibrer dans ma poche. Je l’ai sortit et vis un SMS de ma mère me souhaitant une bonne journée et bon courage pour les cours.

Arrivés devant l’établissement à 7H45, j’ai tout juste eu le temps de dire au revoir à mon père que le surveillant devant la grille m’as demandé de me dépêcher avant leur fermeture.

7H55, la sonnerie me sortie de ma rêverie. Ma journée commençait par 3 heures de sciences. La classe était divisée en 3 groupes pour ces cours. Chaque groupe est partit dans la même direction car les 3 salles de sciences sont toutes ensemble.

Les 3 heures de sciences passèrent calmement. Pendant les inter-cours, je recevais quelques moqueries et certains de mes camarades rigolaient à mon passage, mais je n’y prêtais pas attention. Je savais que je n’avais rien à me reprocher, et qu’à un moment donné, mes camarades allaient arrêter leurs moqueries.

11 heures, l’heure de quitter les sciences pour aller en Maths. Je savais désormais que le lundi serait la pire journée de l’année scolaire. Je détestais les Maths au plus haut point. J’écoutais quand même le cours sans grand intérêt. L’heure de cours était bien longue.

12 heures. Le moment que je redoutais le plus : l’heure du repas. J’allais manger seule, je devais me faire une raison, je ne me ferais jamais de copines. D’ailleurs mon petit groupe d’amis que j’avais en primaire me manquait de plus en plus. Pour le passage au self, le surveillant a expliqué comment ça se passait. Le lundi, les sixièmes passait en premier, ensuite les cinquièmes, suivit des quatrièmes et en dernier les troisièmes. Le mardi les cinquièmes passaient les premiers et les sixièmes en derniers, le jeudi c’était les quatrièmes les premiers et les cinquièmes à la fin. Le vendredi le service du midi commençait par les troisièmes et se terminait par les cinquièmes.

Au menu de se midi : nous avions plusieurs choix d’entrées (des betteraves à la vinaigrette ou bien du pâté de campagne), j’ai pris du pâté de campagne, en plat chaud nous avions un steak haché accompagné de petits pois, pour finir nous avions le droit à une portion de camembert ainsi que d’un fruit au choix. Dans le self, il y avait différentes tailles de tables : 2 tables de 2 places, 4 tables de 4 places et le restes étaient pour 6 personnes. Je me suis installée seule à une table de 2. Mon repas ne dura pas plus de 3à minutes. Comme j’étais seule, je n’avais aucune distractions et donc je pouvais espérer manger sans être distraite par qui que se soit. C’était sans compter sur la fourberie de mes camarades et plus précisément un petit groupe de fille se sentant populaire. Un petit groupe de 4 filles s’est installé à ma table, du moins, elles m’ont entouré. Celle que je devinais être la leader, s’est assise en face de moi et me pris mon dessert. Elle m’a avoué être l’auteure du blog à mon effigie et se venta d’en être très fière. Selon elle, je méritais toutes ces moqueries et insultes car j’étais la petite nouvelle. C’était, d’après elle, du bizutage. Je ne trouvait pas cette situation drôle, mais plutôt dramatique. Elle en a profité pour me menacer : je devais lui donner 30 euros par semaine et par n’importe quel moyen. J’étais terrorisée. Je ne pouvais pas lui dire car je ne savais pas quoi elle était capable. Je devais trouver une solution pour demander de l’argent de poche à mes parents sans éveiller leurs soupçons. Les filles ne m’ont pas lâché jusqu’à ce que je dise oui à leur chantage. Elles sont donc parties comme elles sont venues à ma table.

Lorsque j’ai terminé mon repas, je me suis dirigé vers la bibliothèque du collège pour espérer y trouver un moment de paix. Je n’avais pas encore eu le temps de rentrer dans cette immense pièce. A l’intérieur se trouvait notre documentaliste derrière son bureau. A sa droite trônait fièrement une dizaine d’ordinateur sur une très longue table. Tout au fond de la salle, les rayonnage de livres et de manuels. Devant le bureau de la documentaliste, se trouvait différents fauteuils et canapé afin de pouvoir se détendre pour lire. Il y avait également quelques tables de 4 pour pouvoir étudier et travailler dans le calme. J’ai passé le reste de la récré là. Je savais d’avance que j’y passerais tout mon temps libre.

A 13H30, je devais quitter cet endroit de rêve pour retourner en cours. L’après-midi commençait par 2 heures de français (ma matière préférée). La prof était vraiment sympa mais assez stricte. Lorsque je me suis installée à une table et que mes camarades aussi, elle demanda le silence avant de donner son fonctionnement pendant ses cours. Notre professeur nous a longuement expliquer que nos classeurs devaient être entretenu tout au long de l’année car à chaque fin de trimestre ils seraient notés. Ça pouvait permettre à certains élèves de remonter leurs moyenne. Le reste du cours nous avons commencé le cours sur la compréhension de texte. Notre professeur voulait évaluer notre niveau en oral, elle nous a donc demandé de lire un bout de texte chacun notre tour. Étant de nature très timide, lorsque mon tour est arrivé, j’ai senti le rouge mon monter au joues. J’ai commencé à lire tout en bégayant. Ce fut les 5 minutes les plus longues de ma vie. Lorsque notre enseignante me stoppa, j’ai été soulagé. La honte avait tellement prit le dessus que je ne sentais pas très bien. J’étais prise de vertiges. J’ai donc repris mon souffle et j’ai continué de suivre le cours tranquillement.

15H30, l’heure de la récré. Je ne voulais pas y aller. Je pensais pouvoir me réfugier au C.D.I pour être au calme, mais celui-ci était fermé. Je savais que maintenant je ne serais plus tranquille pendant les heures de pauses. Je me suis donc installée avec mon sac de cours sous le préau car il pleuvait. J’ai aperçu un petit groupe de garçons de ma classe se diriger vers moi. La peur commençait à me paralyser. Je ne pouvais plus bouger, ni parler. Les 5 garçons arrivèrent devant moi et m’ont encerclé. Les larmes me montaient aux yeux, personnes pour venir à me secours, pas même un surveillant. L’un d’eux m’a demandé ce que ça faisait d’avoir des seins. Il voulait même les toucher. Ses mains se sont rapprochées de plus en plus de ma poitrine, j’étais tétanisée et les larmes coulaient le long de mes joues. Au moment où il approchait ses mains, un surveillant passait devant nous, il vit la scène et courut à mon secours. Le groupe de garçon fut aussitôt convoqué dans le bureau de la directrice. Quant à moi, j’ai été convoqué dans celui de la CPE, afin de parler de cet incident. J’étais encore sous le choc, je ne pouvais même plus prononcer un mot. Le stresse et l’angoisse montèrent tellement que j’ai fais un malaise dans le bureau. A mon réveil, j’étais à l’infirmerie, seule. J’entendais les voix de mon père et de la C.P.E discuter de ce qu’il s’était passé. Mon père insistait pour me ramener à la maison et me laisser me reposer le reste de la semaine. La C.P.E n’était pas vraiment d’accord, mais elle n’avait pas vraiment le choix, car mon père menaçait de porter plainte pour harcèlement sexuel. Je ne comprenais pas ce qu’il voulait dire par « harcèlement scolaire », mais je savais que c’était grave. Mon sac de cours était à mes pieds. Mon père et la C.P.E sont entrés ensemble dans la pièce où je me reposais pour me dire que je pouvais rentrer afin de me reposer. La C.P.E me conseillait également de réfléchir à ce que j’allais faire contre les élèves qui m’ont fait du mal. De son côté, elle allait prendre les mesures nécessaire, c’est-à-dire 1 mois de renvoi pour harcèlement, les parents seront convoqués dès le lendemain.

Après avoir traversés le collège avec mon père, nous sommes rentrés à la maison. Sur le trajet, j’avais honte et les larmes aux yeux. Je ne voulais pas que mon père me pose des questions sur ce qu’il s’est passé aujourd’hui. J’avais peur de passer pour la méchante. Je n’ai donc rien dit de tout le trajet. Une fois chez nous, je me suis vite réfugiée dans ma chambre. C’est seulement, une fois seule que mes larmes ont coulées pendant de longues minutes. Je savais que ma meilleure amie était encore en cours, je ne pouvais pas l’appeler. La seule personne qui pouvait me comprendre c’est ma mère, seul problème, je ne savais pas à quelle heure elle finissait ses cours, je lui ai donc envoyé un sms. Je ne m’attendais pas à avoir une réponse aussi rapide d’elle. Ma mère me prévenait qu’elle serait à la maison d’ici une vingtaine de minutes. Je la sentais légèrement inquiète à travers sa réponse.

Je commençais à m’endormir, lorsque j’ai entendu la porte d’entrée se refermer en claquant, ma mère hurler mon prénom totalement paniquée. Je suis vite descendu au salon où mes parents m’attendaient. J’ai vite compris qu’ils étaient au courant. Ma mère me prit dans ses bras et m’as demandé entre deux sanglots pourquoi je n’ai rien dit plus tôt. Je me suis assise à leurs côté et j’ai tout dit : le blog, les moqueries au sujet de mon corps, et pour finir l’incident d’aujourd’hui. Mon père était abasourdi, il me conseilla d’aller déposer plainte contre le groupe de garçon. Je ne voulais pas car j’avais horriblement peur des représailles. La fatigue de cette affreuse journée prenait le dessus sur mon moral, je me suis donc excusé auprès de mes parents et suis montée dans ma chambre me coucher. J’ai pris mon pyjama me suis enroulée sous la couette et m’endormie rapidement.

Voilà, cher journal, le déroulement de ma journée. Je te dis à très vite.

Élise.

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