Le cours de la vie

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1

« Oui »

« Comment ça ? »

« Oui, je comprends. »

« C’est arrivé quand ? »

5

« Entendu, je prends ma voiture. »

La femme raccrocha le combiné lentement.

— C’était qui, tu dois aller où ?

— Je ne peux pas te le dire, désolée.

— Fait comme tu le sens, je m’en fiche.

10

La femme était attristée de la réaction de son mari.

Mais après tout c’était elle qui avait créé cette situation.

Elle attrapa ses clés de voiture et claqua la porte derrière elle.

Elle conduisait rapidement, les scénarios se bousculaient dans sa tête à toutes allures.

Ça y est, c’était arrivé, un grand bouleversement la surplombait, prêt à tomber.

15

Elle trouva une place facilement et pu se garer à l’ombre d’un arbre.

Arrivée à l’accueil une gentille dame vêtue d’une blouse blanche lui fit un sourire.

— Bonjour madame, bienvenue à l’hôpital Foch, comment puis-je vous aider, c’est pour une visite ?

— Oui, je viens voir une amie, elle a été admise hier vers vingt heures, elle s’appelle Aurore.

La dame de l’accueil lui indiqua l’étage, le couloir à prendre ainsi que le numéro de chambre.

20

— Toc toc, Aurore, alors comment tu te sens, pas trop fatiguée de ta nuit, et comment va ton petit chéri ?

— Il y a eu des complications, rien de bien grave, il a été placé en couveuse, je suis quand même contente.

— Tu sais ce qu’il va se passer maintenant n’est-ce pas, lorsque Bryce ira mieux, je le prendrai avec moi.

— Bryce, j’avais pensé à Honorée, oui je sais ce qu’il va se passer, je l’ai tellement relu ce fichu contrat.

— Mon mari est stérile, il ne veut pas d’enfant, tout ça c’est pour moi que nous le faisons, tu trouves ça égoïste ?

25

Une infirmière entra dans la chambre d’Aurore par pure courtoisie, pour vérifier que tout allait bien et qu’elle n’avait besoin de rien.

La femme en visite demanda si elle pouvait voir le nouveau-né, Aurore fit un signe de tête à l’infirmière approuvant la demande à contrecœur.

Arrivé dans la salle des couveuses, émue, elle regarda longuement son futur bébé au travers d’une vitre immaculée, puis le doute se mit à l’envahir.

Il ressemblait beaucoup à son mari, bien étrangement, puis elle se remémora toutes les visites d’Aurore à leur domicile avant le lancement de la procédure d’adoption.

Non, ce n’était pas possible, son mari était stérile depuis toujours, cette ressemblance ne pouvait être que le fruit de son imagination, la matérialisation de ses angoisses maternelles.

30

Un grand bouleversement l’attendait, cet enfant, Bryce, allait complètement changer sa vie, maintenant qu’il était là, sa vie à deux était terminée, une nouvelle vie pleine de possibles.

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