Le jour de l’enterrement est vite arrivé, je passe le maximum de mon temps avec mon petit bonhomme car oui comme je l’ai pressenti, j’ai un fils.

Lorsque je suis allée aux pompes funèbres, elle m’a demandé le prénom. Mais nous n’avons pas encore eu l’idée de prénom. Alors, en quelques minutes, son prénom est choisi. Il s’appelle Lucas.

Je ramène des vêtements, un joli pyjama offert par ma collègue. Je le donne au service funéraire afin qu’ils le préparent. Puis vient le moment où ils le mettent dans son petit cercueil. Je pleure toutes les larmes de mon corps. Je le regarde, le plus possible. Il est tellement beau.

Nous nous dirigeons doucement vers l’église de notre ville.

Nous nous avançons tous derrière son petit cercueil. Des personnes sont déjà installées mais je garde mon regard fixé sur cette petite chose blanche qui avance avec Lucas dedans.

Le cercueil devant, le prêtre commence à parler. Je n’écoute pas ce qu’il dit. De toute manière, il doit dire la même chose pour chaque enterrement.

Lorsqu’il m’appelle afin de lire la petite lettre que j’ai écrit pour mon fils. Je me lève, et rejoins l’endroit où il repose.

Je commence la lecture de la lettre.

« Mon fils, mon ange,

Je t’ai porté quelques mois, je t’ai senti bouger. Lorsque je t’ai vu pour la première fois à l’échographie, j’ai tout de suite su que je t’aimerais toute ma vie.

Malheureusement, la vie à décidé d’être cruelle avec moi. Tu as déployé tes ailes, loin de moi, loin de nous tous qui t’attendions.

Tu seras toujours avec moi, dans mon cœur, dans mon âme.

Je te rejoindrais un jour, j’espère que tu m’attendras.

A bientôt mon petit Lucas »

Je retourne m’asseoir. Et la messe se finit. Il est temps d’emmener mon petit prince vers sa dernière demeure.

Arrivé au cimetière, un trou est déjà ouvert. Il ne reste plus qu’à y déposer mon fils dedans.

Les pompes funèbres ont ramené de quoi pouvoir mettre de la musique.

J’ai choisi pour l’accompagner de mettre « vole » de Céline Dion.

Lorsque les premières paroles raisonnent, son cercueil s’enfonce doucement dans le trou.

« Vole vole petite aile

Ma douce, mon hirondelle

Va-t’en loin, va-t’en seraine

Qu’ici rien ne te retienne »

Je m’écroule devant sa tombe. La chanson se poursuit.

Toutes les personnes venues, commence lentement à repartir. Mais moi, je reste jusqu’à la fin. Je ne veux pas lâcher mon bébé.

Je me retrouve seule avec mon fils lorsque les dernières notes de la chanson raisonnent dans le cimetière.

« Vole, vole mon amour

Puisque le nôtre est trop lourd

Puisque rien ne te soulage

Vole à ton dernier voyage

Lâche tes heures épuisées

Vole, tu ne l’as pas volé

Deviens mon souffle, sois colombe

Pour t’envoler

Vole, vole petite flamme

Vole mon ange, mon âme

Quitte ta peau de misère

Va retrouver la lumière »

Je sors du cimetière en regardant le ciel et disant à mon petit Lucas. Vole mon ange, maman va te retrouver un jour.