Nox

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 Nous étions le 15 décembre 2O16 et j'avais décidé, avec quelques amis, d'aller passer les fêtes de Noël dans un chalet au nord des rocheuses canadiennes avec pour seule compagnie les sapins et autres conifères typiques de la région. J'étais affalé sur ma chaise devant une feuille vierge, réfléchissant à ma prochaine histoire.

Je restai un bon moment à essayer de trouver l'inspiration mais celle-ci ne vint pas. Je posai donc le stylo à côté de la feuille et sortis m'aérer l'esprit, bercer ma pensée au doux chant de la chouette qui chantait à quelques lieux de là. Je me mis en quête d'une certaine quiétude, m'enfonçant dans cet immense labyrinthe verdâtre. Je marchais et marchais, et tandis que je marchais quelques idées commençaient à faire surface.

Au fur et à mesure de mes pas, les secondes défilaient puis les minutes et bientôt les heures. J'avais perdu toute notion de temps tellement je m'étais perdu dans mes réflexions. Puis au bout d'une heure ou deux, j'atteignis une grotte. J'ouvris l'œil, tendis l'oreille et scannai l'intérieur de la caverne. Elle était vide.

Je pris donc la décision de m'y installer quelques instants, histoire de reposer mes pauvres jambes endolories par tant d'heures de marche et d'échapper aux assauts incessants du vent glacial. Je cherchai en ces lieux, chaleur et inspiration mais celles-ci semblaient totalement m'ignorer, refusant de se dévoiler à moi. J'avais un début d'idées mais aucune suite, rien de quoi faire une histoire. Et non, ce n'est pas celle que je suis en train de vous raconter.

Ne trouvant rien en cet endroit, je décidai de partir et de rentrer rejoindre les autres; ils devaient s'inquiéter par tant d'heures d'absence. Je me dirigeais donc vers la sortie quand soudain, devant moi, apparut un énorme grizzly. L'animal se tenait sur ses pattes arrières et devait bien mesurer trois mètres de haut. Il était maigre, pâle et ses yeux rouges, injectés de sang me fixaient. Je me sentais démuni face à une telle créature, nu sous son regard de braise. Soudain la bête montra les crocs, révélant deux énormes canines, plus longues que la normale. Je n'eus pas le temps de réagir et la bête fondit sur moi, planta ses crocs dans ma chair, je m'évanouis sous l'odeur de cadavre putréfié que l'animal dégageait et qui à mes narines agissait comme un genre de chloroforme. 

 

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