Chapitre 58 : La stupidité à l’état pure.

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Je me lève doucement, je dis bonjour à Bastien qui comme moi émerge après que notre deuxième ou troisième réveil, je sais pas vraiment, est sonné. Puis nous partons dans les douches afin de nous réveiller un minimum, on en profite un peu malgré les minutes qui défilent. Puis nous retournons nous habiller dans notre chambre. On sort de celle-ci pour aller prendre le petit déj qui comme d’habitude je n’ai pas spécialement envie d’avaler, mais je me force pour tenir jusqu’au midi. Je remarque alors de nouveau que Zach n’est pas là aujourd’hui et on est que mercredi … il reste encore deux jours à tenir avant de le rejoindre chez lui pour passer un week-end à ses côtés. Je suis bizarrement à l’heure ce matin, alors que je me dirige vers la salle de cours, accompagné de Dan j’entends au loin le gros Jack qui lance à ses larbins :

J : Eh les gars regardé là-bas y’a le défenseur pédale.

Il se met à rire tout seul, je vois même dans le regard de ses larbins qu’une certaine gêne est présente preuve que même eux le trouve bien stupide sur ce coup-là. Je me retourne vers Dan qui regarde la scène comme moi trouvant surement Jack bien ridicule et affligeant, puis je lui demande :

Al : Tu permets que j’aille m’amuser un peu ?

D : Oui, mais ne vas pas te battre encore une fois, t’es déjà assez mal au point.

Al : Ne t’inquiètes pas, je ne vais pas utiliser mes coups, ma rage n’est pas assez grande là.

D : Parce que tu n’as pas Zach à protéger ?

Al : Ah toi aussi tu l’as remarqué ?

D : Ouaip.

Alors que nous sommes en train de discuter avec Dan, l’autre demeuré commence à s’impatienter de ma non réaction, et ce sent supérieur encore une fois, alors qu’il n’est rien. Puis de tous son orgueil pavanant devant ses larbins comme un coq dans la basse-cour, il lance :

J : Vous avez vu le défenseur pédale n’ose même plus parler tellement il a honte d’être une de ces anomalies.

Après avoir dit à Dan de m’attendre quelques minutes le temps que je remette cet abruti à sa place. Je m’approche doucement de lui, gardant les mains dans les poches et plongeant mon regard dans le sien, le fusillant en lui lançant des éclairs qui en ferait rougir Zeus lui-même. Lorsque j’arrive à son niveau je lance simplement :

Al : Tu pourrais répéter ce que tu viens de dire Jack, je crois avoir mal entendue.

J : J’ai dit que t’étais à défenseur pédale, gros PD.

Al : Ah non ! Malheureusement j’avais bien entendu… t’as vraiment rien trouvé de mieux comme insulte sérieux… défenseur pédale c’est même pas français. Je sais pas tu aurais pu m’appeler le PD défenseur, le gardien des tafiolles ou encore le protecteur des pédales… mais non toi tu préfères un surnom merdique… pfff t’es vraiment médiocre…

J : Je suis peut être médio truc là, mais au moins je suis pas PD moi !!!

Al : Médiocre Jack, médiocre … et oui tu l’est et entre nous je préfère être un PD classe, aimé et apprécié de tous aussi bien par les élèves que par les profs, et connue de tout le monde pour ce que je suis. Plutôt qu’être un gros con, qui croient être apprécié de tous mais qui en réalité frôle l’indifférence pour la plupart des gens, et qui pour les autre est détesté parce que tout ce qu’il sait faire c’est utilisé sa force, et meugler sur tous ce qui bouge.

J : Ouais bah peut être que je suis un gros con mais au moins je me rabaisse pas à sortir avec des mecs moi.

Al : Tu crois que je me rabaisse à sortir avec des mecs, mais non mon pauvre c’est toi qui n’as rien compris à la supériorité gay, dis-je en faisant un clin d’œil et tirant la langue, Non plus sérieusement, tu vois le monde se divise en deux catégorie, ceux qui ont un pistolet chargé et ceux qui creusent, toi tu creuses.

J : Mais j’ai pas de pelles ????

Al : Mais je n’ai pas de pistolet non plus.

Je vois que cet abruti n’a encore rien compris du tout, il me fait un regard dans lequel on voit vraiment l’immensité de sa connerie on y verrais presque le néant de son cerveau. Je m’efforce alors d’essayer de lui expliquer, le sens caché de cette phrase :

Al : Non mais t’es sérieux tu vois pas la métaphore là-dedans.

J : T’arrêtes d’employer des trucs compliqué aussi le PD.

Al : Ça n’a rien de compliqué … c’est la base des figures de styles … comment t’as fait pour passer en terminale sérieusement. Et pour te faire un résumé en gros ça veut dire que t’es un gros con et que je te suis supérieur en tout point.

J : Ouais enfin t’es …

Je le prends alors par le bras et commence à lui faire une clé de bras d’une façon extrêmement calme qui m’étonnerais presque et lui dis tout en lui tordant littéralement le bras :

Al : Jack… des fois il faut apprendre à se taire … d’accord.

J : Ouais, ouais … lâche moi

Al : Et la prochaine fois que tu viens me faire chier moi ou n’importe qui d’autre, je ne me contenterais pas d’une simple clé de bras, je vais me faire une joie de te déboiter l’épaule. Me suis-je bien fait comprendre.

Je dis ça avec un immense sourire à la limite du diabolique qui le fait se taire immédiatement puis je le lâche et alors que j’allais rejoindre Dan, j’entends la voix de mon proviseur retentir dans le couloir :

Pr : Allan Jack, suivez-moi dans mon bureau !!!!!!

Je me retourne alors vers Dan et lui demande en lui faisant un grand sourire tout en passant ma main derrière la tête :

Al : Héhé tu pourra dire à la prof que …euh … bah je suis convoqué chez le dirlo.

D : Ouais… mais pfff c’est relou.

Je me dirige alors en compagnie de l’autre abruti et du directeur vers son bureau, cette fois-ci je ne passe même pas par la case CPE directement chez le directeur, ça ne rigole plus là… Mais bon je devrais plutôt bien m’en sortir et puis sur ce coup-là je ne suis pas à blâmer et il ne peut pas m’en vouloir, de ce que j’ai fait, je le sais trop bien. J’ai uniquement défendu mon meilleur ami mais aussi refait le portrait à un connard d’homophobe. On arrive alors dans le bureau, après que le proviseur nous ai demandé de nous assoir en face de lui :

Pr : Bon j’imagine que vous savez pourquoi, je vous ai convoqué ??

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