Chapitre 88 : Un appel important !

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Pour ce chapitre je vous propose : In my blood de The Score.

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J'attends quelques minutes le temps que ma mère, appelle mon père. Lorsqu'ils sont tous les deux près du téléphone, malgré toute la force et la détermination que je peux avoir pour sauver Alan. Je m'effondre dans un torrent de larmes, mon père me demande avec une voix qui se veut rassurante :

P : Calme-toi, mon grand. Que se passe-t-il ? Ca a un lien avec Sacha ou Allan ? Au moins tu ne peux pas nous annoncer que tu en a mis un enceinte, dit-il avec un brin d'humour dans le seul but de me détendre.

Z : Ahah ! Non en effet, je n'ai mis personne enceinte papa ! Mais, mais …c'est Allan

M : Qu'est-ce qu'il se passe Zach reprend ma mère.

Z : Il est à l'hôpital et il a besoin d'un poumon de toute urgence… si on ne lui en donne pas…

P : Pas besoin d'en dire plus, je crois que maman et moi avons compris. Et on a trouvé un donneur ?

Z : Non, justement… C'est pour ça que je voudrais faire les analyses, s’il y a une chance pour que je sois compatible avec lui… je veux la saisir !

P : Zach, tu sais que ce n'est pas une décision à prendre à la légère ? C'est sûrement une opération très dangereuse.

Z : Oui… mais si on ne fait rien…il va…

P : Ce que je te propose mon grand, c'est d'attendre vendredi soir, pour que l'on prenne une décision tous ensemble. Comme ça tout le monde peut y réfléchir de son côté.

Z : Mais… mais il faut le sauver.

P : Ne t'inquiètes pas, Allan s'en sortira ton ami s'en sort toujours non ?

Z : Ouais… j’espère que tu as raison papa.

P : Bon allez à vendredi mon grand, je te promets qu'on va sérieusement réfléchir à tout ça d'ici là.

Z : D'accord à vendredi.

Quelques instants après avoir raccroché, alors que mes larmes inondent mon oreiller, je sens une main se poser sur mon épaule. Je me retourne et vois Bastien qui essaye tant bien que mal de me faire un sourire.

B : J'ai entendu la fin de votre conversation. Tes parents ont raison Zach, c'est important que tu réfléchisses bien à tout ça. Ce n'est pas le genre de décision à prendre sur un coup de tête…

Z : Un coup de tête ? Tu crois vraiment que je demande ça sur un coup de tête ! Ce n'est pas toi qui risques de perdre la personne que t’aime le plus au monde, m'emporté-je.

B : Ouais, c'est vrai mais Allan reste et restera un de mes meilleures amis, donc je tiens quasiment autant à lui que toi !

Z : Ouais, désolé…

B : Mais je tiens aussi à toi et perdre deux de mes meilleurs amis en même temps, surtout après avoir perdu deux potes en quelques années… Merci, mais non merci !

Z : D'accord, je vais réfléchir mais je suis sûr que d'ici vendredi ma décision restera inchangée.

B : Ouais, on verra bien. En attendant regarde ce que j'ai amené. Lance-t-il en fouillant dans son sac.

Bastien en sort, le pc gamer d'Allan avec leurs deux manettes et aussi quelques bières qu'ils gardaient bien cachées dans leurs placards. Il me propose pour commencer de nous faire quelques parties d'un jeu de combat, ce que j'accepte volontiers. Lorsqu'il allume l'ordinateur, je ne peux m'empêcher de verser une larme en voyant en fond d'écran une photo de nous deux sur nos motos tout sourire, après un petit road trip… Je n'écarte pas de mon esprit la possibilité de ne plus jamais pouvoir parcourir notre région et rire aux éclats à chaque pause. Cette possibilité de ne plus jamais rien partager avec Allan… Bastien m’observe sans un mot avant de lancer le jeu en question.

Nous jouons pendant plusieurs minutes, enchainant les combats sur ce jeu totalement déjanté. Cela permet de bien se détendre n’empêche, à moins que ce ne soit la règle stupide dicté par Bastien qui fait boire une gorgée au perdant de chaque combat. Les effets de l’alcool qui commencent à se faire sentir au bout de la troisième bières, cumulés aux effets de la fatigue de cette dure journée, diminue mes reflexes et je ne parviens plus à aligner deux combos, ce qui permet à Bastien de mener la partie avec une grande facilité. Il me propose alors de changer de jeux, mais je préfère lui proposer plutôt de regarder un film et se détendre un peu avant de dormir. Nous choisissons donc un film présent sur l’ordinateur d’Allan et continuons tranquillement à déguster nos bières.

Malgré tous les efforts de Bastien, pour tenter de me faire oublier un instant ce qu’il se passe. Je ne parviens pas vraiment à me concentrer et profiter du film, chaque scène, chaque événement tout me ramène à cette pensée initiale qui ne m’a pas quitté depuis ce matin. Je ne pense plus qu’a une seule et unique chose : Sauvé Allan ! Quoi qu’il advienne même si je dois en mourir, je veux qu’il vive.

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Le lendemain, je me réveille tant bien que mal, n’ayant réussi à dormir qu’une ou deux heures tout au plus ; tiraillé par ses terribles pensées qui m’ont hanté toute la nuit. Toute la nuit j'ai été pris par d'ignoble cauchemar : j'allais voir Allan dans sa chambre d’hôpital et je voyais l'électro cardiogramme s'emballé avant de s'arrêter complètement, annonçant la mort de mon ami. Durant les cours de la journée son absence me replonge dans les deux mois de coma qui ont été les plus terribles de ma vie. Je me rends compte aujourd’hui que sans lui je ne suis vraiment rien : il est ma raison de me lever chaque matin et ce depuis le premier jour. Depuis que je l’ai pris dans mes bras pour la première fois, après le tragique décès d’Aldwin, il m’aura fallu du temps pour m’en rendre compte, mais maintenant je le sais. Je commence à me dire que nos deux destins étaient liés d’une manière ou d’une autre ; j’espère seulement au plus profond de moi qu’ils ne devaient pas seulement se croisés pour se séparer à jamais...

=====

Les quatre heures de cours de ce mercredi matin, sont interminables. Je n'attends qu'une seule chose : me lever de ma chaise et partir en direction de l’hôpital pour vérifier que tout va bien. Arrivé là-bas alors que je me dirige avec un grand sourire vers la chambre d’Allan, je croise sa mère qui m’annonce avec tristesse que des infirmiers et le Dr Sky sont actuellement en pleine intervention.

Allan a fait une nouvelle crise dans la matinée … L’angoisse et la peur de le perdre pour de bon me reprennes. S’il vous plait si quelqu’un contrôle nos vies que ça soit Dieu ou les Moires faites qu’il ne meurt pas maintenant.

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