Chantantes, elles parsèment,

Leurs longs cheveux d'écume,

Au bruissement des vagues.

Cherchant les solitudes,

En moult nefs hagardes.

Elles flattent les égos,

Perdus sur de noires eaux,

Enchantent les esprits perdus,

Et, affamés.

Dansent sur les alizés,

Puis se mêlent aux courants violents,

Des ouragans,

Et, arrivent vers eux.

Ô pauvres égarés,

Qui se laissent emporter,

Leurs âmes ensorcelées,

Ne peuvent que plonger,

Se laisser arracher,

Noyer et dévorer.

Puis flots obscurs se calment.

Prédatrices marines,

Satisfaites et repues,

Regagnent les abîmes ;

Peuvent se reposer.