Dans le noir, le chant des oiseaux et le bruit de l'eau

Une minute de lecture

Peu importe où je suis, mon abri imaginaire reste le même.

Il est très simple et à portée de tous. Ce qui le caractérise en premier lieu, c’est sa dualité singulière.

Capable de me protéger, il est pourtant mon plus grand ennemi. Une des pièces est tapissée de mes peurs, de mon amertume et de mes regrets. Si je regarde ces murs et m’y attarde, je suis capable de m’embourber sans pouvoir remonter. Cependant, il me procure un endroit où personne ne peut entrer, m’éloignant du monde réel et de ces inquiétudes. Dans les moments de calme, il m’apporte sérénité et confort, me laissant imaginer et rêver à loisir.

Cet abri n’est pas beau. Il est sombre et résonne, mais j’y suis seule et paisible. Dans les meilleurs jours, ou peut-être les pires, j’ai la chance de voir apparaître des cascades, des paysages luxuriants ou des étendues infinies. Dans ces moments-là, je sens l’eau couler sur ma peau, le bruit des oiseaux et l’incroyable sensation du vent dans mes cheveux. Monte alors une odeur de pin ou de fleurs, puis s'ensuivent des bruits de pas, le doux son d’une voix qui aime ou la hardiesse d’une épée qui fend l’air, vivier de mes écrits et de mes songes.

Aux confins de mon existence, s’étant construit avec moi et peut-être avant moi, il résonne quand je n’y suis pas. Pour y rentrer, rien de plus simple : il me suffit de fermer les yeux et de laisser derrière moi le monde et ses tracas.

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