Allongée à plat ventre, le relief de ses fesses réceptionne la lumière comme l'aube du monde, j'y repose mon front brûlant. Son duvet blond scintille sur son épiderme, dans mes yeux et le silence de la piaule, le temps semblant suspendu à ce dernier, les corps devenus secs, engourdis sous l'emprise de cette drogue impossible à synthétiser. Mes mains s'échouent au ralenti sur les courbes comme des rouleaux de vague submergeant les dunes, comme si c'était ma chatte de compagnie, je couvre son corps caresses avec des mains rugueuses, elle a la peau d'une enfant. Elle aime ce côté ying yang, elle prie pour qu'on la protège. La nuit pourrait continuer, encore et encore, et on pourrait entendre nos souffles dans les couloirs de l'infini, je pourrais même attendre la mort, tant que le monde s'arrête de tourner, nous contempler depuis le plafond, Hey je suis là ma belle, juste à l'orée des voûtes célestes. Je voudrais rester là jusqu'à toujours.

- Et si on attendait ici la fin des temps?

Elle laisse s'exprimer le silence. Je crois qu'elle est d'accord. Ça devrait toujours être ainsi.