Adieu

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Nous quittons le port de Brest, l'air est frais et humide, les odeurs de la marée nous laisseront le seul souvenir de nos terres pour les prochains mois.

Nul ne sait combien de temps exactement la traversée pour le nouveau monde durera, seul des promesses de vies d'aventures nous donnent du baume à nos coeurs perdus. Je laisse ma famille sur cette terre ferme de l'Ouest sans espoir, la famine et les guerres marquent le corps de mes parents et laissent une triste épitaphe pour mes soeurs.

Je profite de graver en mes yeux cette terre qui deviendra nostalgie, la prochaine terre s'appelera avenir sans périr.

Pour me sauver, mon oncle m'a enrolé dans la marine imperiale du petit Caporal. Jeune et robuste, la vie ici ne peut être vécue et mon envie de vivre doit être portée par des alizées chauds et pleins d'embruns pleins de promesses d'une vie différente.

Le gris sans envie du ciel sera mon dernier souvenir de cette mère France qui jète ses enfants à la mer.

La mer est mon matelat et je suis matelot de la frégate Française "Impétueux" en partance pour Fort Royal dans les Antilles. Je m'appelle Archibald CESAIRE et ceci sont mes vies.

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