En moi, beaucoup de peur

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En moi, beaucoup de peur m’indique de me taire.
Dieu me dirait, sans doute, il me rassurerait ;
n’ai-je rien fait pour lui, n’est-il donc pas mon Père ?
Et pourtant la tempête a consterné ma paix.

Que veux-tu que je fasse ? Obliges-tu ma langue,
obliges-tu mes mains à demeurer sans art ?
Ne veux-tu voir en moi qu’un serviteur qui tangue
sous la houle et la pluie d’un cœur lourd et criard ?

Je ne suis point muet, Seigneur, et ta louange
me pousse à contempler la beauté dans la fange :
je veux trouver partout le sceau de ton amour.

Me permets-tu, du moins, de chanter à ta cour ?
Me permets-tu, dis-moi, de toucher à tes airs ?
Tu m’as permis, je crois, puisque j’écris ces vers.

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