Marche funèbre

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J’observais la couleur d’une nuit sans pareille
qu’un chœur d’astres mourant lamentait sans dessein :
minuit cingla soudain le moment délétère
où la procession commença son chemin.

Le cortège était fait d'une troupe garnie
de gens graves et lourds, aux airs de grands seigneurs :
ils marchaient, empruntant le silence des ombres
qui couvraient de leurs yeux la scène triste et fraîche ;

Quand l’un d’eux, qui menait la pompe sérieuse,
se retourna d’un coup sur son noble public
et, tirant de son cœur la force de parler,

Il dit : « Que ta mémoire, ô mon frère, ô ma sœur,
se rappelle toujours ces paroles funestes :
c’est ici que je meurs, et que vous m’enterrez. »

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