IX

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La bise matinale, excrément de tempête
entrait dans la maison. Je fermai le rideau
et vis le frimas orgueilleux. La forte tête
avait caché de gel le lac et les coteaux.

Le ciel n’était pas bleu. Ses nimbes nues et nettes
déjouaient les reflets de l’orbe jaune et chaud ;
une cendre tombait, héraut des mortes fêtes
et la neige velue tapissa l’air et l’eau.

Je quittai ma fenêtre au velours d’abricot ;
en toute hâte je courus comme une bête
en dessous de mes draps, maudissant ma défaite ;

je flattai le fin lin, le tissu, les tricots,
bénissai la quenouille, et Bergère Paulette,
et dormis tout serein. Bonne chose de faite.

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