J'écris et je crie silencieusement tout ce que je ne peux dire. Ce que je ne peux pas révéler, ce qui me traverse l'esprit, ce qui me semble beau, ce qui me semble laid, ce qui me fait mal.

J'écris pour soulager mon coeur et apaiser ma peine. Pour sentir un poids s'enlever de mes épaules, sentir cette douleur dans ma poitrine s'affaiblir, jusqu'à disparaître complètement.

J'écris pour dire ce que je n'aurais jamais le courage de révéler. Car certaines choses sont trop douloureuses, ou trop bien enfouies en moi pour les partager.

J'écris car je pense que l'écriture est quelque chose de magnifique, mais j'ai peur que mes écrits ne soient pas assez beaux pour être lus.

J'écris pour donner et reprendre la vie. Je fais naître des personnages que je vois évoluer, grandir, changer, et mourir au fil des pages. Je suis celle qui les connaît le mieux, ce qui fait de moi une sorte de maîtresse de la vie.

J'écris pour traduire et sauvegarder ces flashs qui me viennent à l'esprit. Ces idées vives que je ne contrôle pas, qui apparaissent comme par magie et que je me dois de coucher sur papier.

J'écris car j'aimerais oser, et parce qu'un jour, j'oserais aller au bout de mes idées. En ne lâchant pas cette nouvelle histoire, en ne la mettant plus dans un coin de ma tête en me disant qu'elle n'est pas si bien, si ceci, ou si cela. J'écris pour aller jusqu'au bout, jusqu'à écrire la fin d'une histoire, afin d'en commencer une autre.