26 octobre

Moins d'une minute de lecture

Les vitres embuées cachent à nos regards

La froide ondée qui bat sous le vent qui la pousse ;

Dans la bassine en cuivre, une gelée qui mousse

Agrémente le temps de parfumés égards.

Nous causons de ces riens qui tissent le présent,

A l'ombre de l'intime, à l'aune de l'instant,

Et tous ces mots banals, dont la pudeur s'habille,

Raniment le passé dont la douceur babille.

Au coin du poêle en fonte où veillent quelques braises,

Dans le profond fauteuil, au creux du coussin rose,

S'étirant à l'envi, Romarin se repose,

Peu soucieux de la pluie qui au chemin ruisselle.

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