Louise d'antan

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Louise d'antan qu'amer amour mena

De tendres joies en cruelles douleurs

Vos mots désuets me font au fond du cœur,

Ce soir enfin, l'empreinte d'un émoi.

Je vous ai lue pour la première fois,

J'avais quinze ans à peine et ma candeur

A vos mots peu sucrés restait de bois

Et votre voix me semblait sans odeur.

Ce soir pourtant l'écho d'une tiédeur

A remué un cil en frémissant :

J'ai vu la femme en vous, ma tendre sœur.

Malgré le teint blafard de l'ancien temps

S'est dévoilée comme pudique fleur

L'humilité d'un cœur tout chancelant.

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