D'une amante romantique à Vénus

Une minute de lecture

J'eusse aimé un poète qui eût su me dire

Quelques mots non appris, pour moi seule inventés ;

J'eusse aimé un charmeur qui eût su me décrire

Un royaume de rêve en phrases insensées.

Je voulais que nos vies parallèles, sans heurts,

S'écoulent à l'abri du berceau des sourires ;

Je voulais pour nos nuits un velours de chaleur

Et pour tous nos matins, des ailes d'avenir.

J'aurais aimé tisser la soierie de mes vers

Aux instants infinis de nos regards croisés,

Et pouvoir me moquer des crocs blanc de l'hiver

En tapissant mon cœur de fragrances boisées...

Mais le destin railleur en a fait à sa tête,

Me donnant pour amant, un tempétueux muet,

Qui ne connaît les mots, ne sait leur faire fête,

Se contentant fort bien de m'aimer en secret...

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire Ninib ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0