Retrouvailles

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   Vérum ne savait même pas qui il était et ce qu’il lui fallait trouver comme moyen de casser le système. Il sortit du bâtiment où il se trouvait et se mit à courir tout droit sans penser aux conséquences. Il eu une pensée étrange. Une alerte intrusion. Toutes les têtes qui pouvaient l’entourer se sont soudainement retournées vers lui. Au fur et à mesure que Vérum accélérait sa course, les étrangers, les uns après les autres, se sont mit à courir dans la même direction. Sous l’excitation et la peur, il ne faisait plus attention à ce qui se trouvait sur son passage et percuta des spectateurs. Aucun contact. Pourtant, il rentrait en eux de plein fouet. Comme un fantôme, il traversait les gens jusqu’à qu’il rencontra un mur. Bloqué. Il rentra dans la pierre, et sans aucun contrôle, son corps fut victime d’un glitch. Tremblements intempestifs, il pouvait juste choisir la direction où regarder. Puis fut éjecté vers le bas. Comme un négatif en trois dimensions, il voyait le monde comme pouvait le voir un dieu des enfers.
  Hors des limites, il n’avait toujours pas l’impression de contrôler quoi que ce soit. Il n’avait aucune idée de comment faire disjoncter l’Ordalis. Pourtant, il continuait de chercher où il pouvait réussir sa mission et ce même dans le vide. Après une éternité, il n’y eut aucune réponse de la machine.

 -Il ne sait pas que vous avez déjà tenté mais en vain ?
 -Vous n’avez pas le droit de le débrancher, Carcèré. Laissez-moi le tuer ou le réveiller.
 -Bande d’idiots ! Vous avez cru que vous pourriez quelque chose ? J’ai entendu vos anciens projets d’attentat Mlle Déora, et sachez que vous y étiez presque. Vous avez bien fait planter l’Ordalis, mais cela n’a atteint qu’une seule personne. Et cette personne est votre ami. J’ai vérifié sur mes écrans, il ne peut plus mourir dans la machine, il fait partie intégrante de son code. Au final, il aura eu ce qu’il voulait, la conscience de son immortalité. Et quant à votre révolution, personne n’aurait voulu vous suivre. Les autres dieux se battaient essentiellement pour changer de programme ou améliorer l’Ordalis. Tout ne tourne pas autour de votre petite vision de la vie. Ne décidez pas pour les autres. En attendant, un lavage de crâne s’impose pour vous. Emmenez-là faire une session de 500 morts foudroyante, puis vous la mettrez dans le corps d’une méduse.
  Des gardes contournèrent le chef Carcèré et attrapèrent la fugitive. Pendant qu’elle se débattait pour ne pas se faire traîner, Carcèré atteignit la machine où reposait Vérum. Il attrapa une poignée de câble et tira d’un coup sec dessus, déclenchant un arc électrique qui parcourut toute la machine. À Vérum, dans l’emprise de la main et de la tempête de sable, il offrit l’éternité.
  Carcèré se détourna du toit, rentra dans le Daédale et y marcha pendant une multitude de vies. Il caressa une stèle où son nom était gravé. Dans un premier temps, il s’assit dessus et souffla longuement. Une fois que le vide fut fait, il se disposa entier sur la table de pierre et mis l’écran en verre au-dessus de sa tête. Dans un second temps, il s’offrit le luxe de mourir de nouveau.

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