Refus

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  La pénombre omniprésente, Vérum sent encore le froid du lit sur lequel il repose. Pensant se lever de sa stèle, il se cogne la tête contre une surface métallique. Merde, me revoilà dans l’Ordalis. Et comme si ça ne suffisait pas, la morgue ! Bien joué Vérum ! Il mit les mains au-dessus de sa tête et poussa contre la parois. Le tiroir dans lequel il se trouvait glissa à l’extérieur. Deux stèles de métal au milieu de la pièce, cette fois-ci les corps qui s’y trouvaient étaient réellement inanimé. Vérum prit le temps de les observer en les contournant et prit conscience qu’il était comme eux, nu. Il se faufila dans la pièce voisine, et se retrouva dans un vestiaire. Les vêtements n’étaient pas à son goût mais ils étaient à sa taille. Puis il parti à la recherche de Carole.

  Courant à son domicile, Vérum aperçu une longue chevelure noire déambuler dans la foule. Carole ! Il ralenti sa course, se met au niveau de son épouse et marcha à ses côtés. Elle se tourna vers lui, et manqua de tomber en arrière. La main de Vérum attrapa au vent le poignet de Carole et la tira vers elle. L’autre main sur sa bouche, il l’entraîna dans le premier café qu’il vit. il s’assit à une table au fond de la pièce et commanda deux boissons. Il regarda son épouse, des larmes coulaient de ses yeux.

 -Que viens-tu faire ici ? Tu es mort !

 -Techniquement je ne suis pas mort, je suis juste endormi, tout comme toi.

 -C’est quoi cette nouvelle histoire ? Tu n’auras jamais fini avec tes bêtises ?

 -Écoute moi veux tu ? Ce ne sont pas des histoires, c’est la vérité.

 -J’ai trop souffert de ta faute.

 -C’est bientôt fini. Je te l’assure, mais tu dois me croire. Je suis immortel, tu es immortelle ! Tout ce qui est ici appartient à ce que l’on appelle l’Ordalis. C’est juste un monde fictif et alternatif où chaque être vivant est en fait un immortel. Tu dois te réveiller avec moi Carole, on peut vivre notre éternité ensemble si tu le veux.

 -Je t’ai déjà dit de me laisser tranquille. La seule chose que je veux, c’est que tu me laisses tranquille. Tu étais mort et ce n’était pas plus mal. Toutes ces histoires étaient parties avec toi. Pourquoi faut-il que tu reviennes ?

 Après les pleurs et les cris de Carole, il comprit qu’il ne pourrait partir avec elle. Vérum se redressa dans sa chaise. Bon, c’est perdu d’avance. Affolée, je ne pourrais rien lui faire comprendre. Maintenant, c’est à moi de partir et pour de bon. Je n’ai plus rien à faire ici. Il se recula et se leva de sa chaise. C’est dommage de repartir seul pour le Daedale, décevant. C’est aussi une question de volonté, mais force de constater qu’elle ne l’a pas. Je ne sais même pas comment y retourner. Triste. Sans mettre fin à ses jours, Vérum se déconnecta de l’Ordalis. Son corps redevint cadavre et tomba inerte sur le sol devant les yeux de Carole.

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