Deux longues oreilles

Une minute de lecture

J’ai deux amis aux longues oreilles,
Au ventre replet et aux sabots légers,
Qui paissent dans le vallon vermeil,
Où j’aime souvent à m’égarer.

Ils dodelinent de leur museau tout doux,
A la recherche des mets inégalables,
Que les chênes et les bosquets de houx,
Cachent à leur gourmandise insatiable.

Au moindre bruit leurs deux oreilles se dressent,
Qu’est-ce donc ? Une chouette qui hulule ?
Le corps en éveil, longtemps ils observent,
Puis le téméraire avance et le prudent recule.

Si le premier n’est guidé que par son estomac,
Toujours en quête d’une nouvelle friandise,
Le second, facétieux, réfléchit et conçoit,
Des subterfuges à la hauteur de ses convoitises.

Mais lorsque mes pas me mènent au pré,
Tous deux en chœur chantent et m’appellent,
Puis l’air de rien s’approchent au plus près,
Guidés par une curiosité toute naturelle.

J’ai deux amis aux longues oreilles,
Au ventre replet et au sabots légers,
Qui chaque jour apportent du soleil,
Dans le cœur d’un homme désabusé.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire Aeon64 ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0