* Oui je ne sais faire autrement

2 minutes de lecture

Ressentir pour écrire, ce n'est pas un choix, juste un constat. Scribay m'a fait découvrir d'autres formes d'écriture que les textes érotiques avec lesquels je suis arrivée.

Pour autant, chaque texte, je ne sais l'écrire sans ressentir ce que je souhaite y mettre comme intensité, rythme, message, humour car convaincue de mes propos. J'écris mais je pourrais les lire, avec l'intonation qui serait la mienne, avec mes tripes, et qui du coup n'a peut-être pas le même écho à la lecture que vous pouvez en faire.

Quand je mets une note d'humour, je ris.

Quand je mets une leçon de vie (même si elle ne s'applique qu'à moi), je suis intimement convaincue de ce que je dis.

Quand j'écris l'amour, mon coeur s'affole.

Quand j'écris tristesse, mes larmes ruissellent.

Quand je suis sur le registre plus coquin, je n'ai pas systématiquement d'orgasmes mais j'en ai eu sur de nombreux textes. Et hasard ou pas, ce sont ceux avec lesquels j'ai eu le plus de plaisir (dans tous les sens du terme) qui visiblement génèrent le plus d'effets.

Ressentir mes écrits, écrire mes ressentis, je ne sais faire autrement. Beaucoup d'écrits ne sont que le reflet de l'âme, le reflet de soi, peu importe les détours et contours qu'on y met pour brouiller les pistes. Pour autant, en se lisant ici (plus qu'ailleurs), on se reconnait entre semblables, à travers ses mots désormais couchés sur un clavier... qu'il est doux le temps des missives et journaux intimes manuscrits.

Certains ont sûrement le don de faire vibrer et faire vivre des émotions qu'ils n'ont pas réellement connues, parce qu'ils se sont nourris des écrits des autres. Moi je ne sais pas faire. Je les admire si tel est le cas. Pourtant, n'ont-ils pas ressenti dans une autre vie ?

Certains ont la réponse, d'autres doutent, mais chacun continue d'écrire, selon son ressenti, et même les auteurs de fiction le font selon ce qui se passe dans leur tête.


jFA

Défi : Dans un débat avec un ami, nous nous demandions s'il était nécessaire de ressentir les émotions pour les décrire. Par exemple : est-ce qu'on doit au moins une fois dans sa vie tomber amoureux pour savoir parler d'amour ? Ou est-ce nécessaire de ressentir la tristesse pour pouvoir écrire sur ce sentiment ? Ne sommes-nous pas constamment en train de répéter ce que d'autres avant nous ont écrit ? Si non, d'où viennent ces expressions "le feu qui nous consume" ou "notre cœur qui se brise", que nous utilisons sans cesse sans réellement les avoir ressentis ? (Ou si ?). Quand je dis "parler de ça", je fais référence à ce que vous écrivez sur les émotions de vos personnages. Comme défi, je propose d'écrire un essai sur cette réflexion. Quelle est votre opinion ? Vous pouvez prendre des exemples vos propres récits, bien entendu. En espérant que cela vous plaise !

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