La Petite Caméléonne

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Cheveux attachés dans un chignon serré, petits cils peints de noirs, une tunique noire et des basquettes blanches. La première chose que je me dis en regardant le miroir est, mais qui suis-je ?

On peut généralement me croiser plus détendue dans la rue. Mon visage est le plus souvent le reflet de ma course matinale. Le réveil sonnera cinq fois et je me lèverai bien vingt minutes après la dernière sonnerie. Ainsi, la salle de bain est la première étape, mais celle-ci se raccourcit de cinq petites minutes. Le petit déjeuner est bien évidemment optionnel.


Les cheveux au vent, les petites boucles rebiquent malgré le coup de brosse qui devait contrecarrer cette anarchie. Mes cheveux, tout un art génétique.

J’ai hérité des malheurs de mes deux parents. Le premier (coté maman) est le cheveu fin. Une véritable horreur qui donne cet aspect rebelle a mes petites mèches. Impossible de les lisser, de les friser (inutile), de les attacher correctement sans que cinq minutes après, ils ne reviennent a leurs aspects naturels, celles de la totale liberté capillaire.

Deuxième aspect (coté papa) : les boucles et encore les boucles. Je n’en peux plus. Mes frères et ma sœur ont la chance d’avoir de beaux cheveux lisses et moi, l’adoptée (d’après leurs dires), je suis bouclée et c’est ainsi.

Mais là n’est pas le pire… Je suis une véritable caméléon (ne). Je suis née blonde, je suis actuellement châtain… Mes cheveux foncent avec le temps et si j’en crois ceux de mon père, je passerai par le brun (ou châtains foncé) puis le gris et le blanc passé quarante ans. C’est l’une de mes angoisses. J’ai essayé d’empêcher les choses en me faisant des couleurs, me transformant principalement en blonde, mais rien n’y fait. Une fois la permanente partie, mes cheveux sont encore plus foncés. Mon entourage essaye de me rassurer, mais je vois dans leurs yeux que je n’y réchapperai pas.


Je suis doublement caméléon (ne) pour ma peau. Je dispose d’une palette de couleur pour mon visage. Quand je fais du sport comme les matins où je cours pour arriver à l’heure, je suis rouge tomate. Quand je fais un malaise parce que je n’ai pas pris de petit déjeuner, je suis pâle comme un linge. Quand j’ai froid, mes lèvres et mes joues se peignent en bleu violet. Quand je suis gêné, je rosis. Le comble dans toute cette affaire, c’est que je m’appelle Blanche… Je vous laisse imaginer les boutades de bon gout que j’ai reçues toute ma vie. La dernière en date est arrivée la semaine dernière… J’avais pris des coups de soleil.


Pour la suite, peu de choses intéressantes finalement. Les yeux bleu marin, le nez fin. J’ai échappé au nez pâté de mes frères et ma sœur (doublement adoptée). On me decrit comme "naturellement souriante", petite chose frêle d'1m60, et la tête dans les nuages.

Merci d'avoir lu ma description ^^

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