7. Un peu trop cuit (Camille)

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Camille n’avait qu’une chose en tête, essayé d’oublier ce qui lui arrivait irrémédiablement. Il voulait oublier que ses ailes s’assombrissaient petit à petit. Il n’était plus aussi céleste qu’avant, les vices de ce monde pouvaient l’atteindre. Il n’avait cependant plus rien à perdre, il voulait découvrir le monde des hommes avant de se flétrir totalement. Découvrir l’alcool, du moins les effets que cela pouvait avoir sur lui. Au paradis il avait bu de l’hydromel, mais il n’avait pas pu s’enivrer, car celui-ci ne semblait pas avoir ce genre de symptôme.

Une fois assis à une petite table, le démon fit un signe de la main pour faire venir quelqu’un et prendre leur commande. À ce moment-là il vile tatouage dépassé de son col, ce qui était étrange, il ne lui semblait pas l’avoir vu avant, mais peu importe c’était bien un truc insignifiant de l’esthétique démoniaque.

— Un verre de rhums paille pour commencer, commanda Kolrarid.

Le bar man arriva alors avec un verre de ce fameux rhum et quelque chose de totalement différent pour le démon. Ce qui agaça Camille qui voulait gouter la même chose que lui.

— C’est quoi ton truc là ?

— Quelque chose de bien trop fort pour toi, gloussa le démon tout en prenant son verre pour faire rouler la liqueur.

— Tu me prends vraiment pour une petite nature, ce n’est pas le cas. Je suis un être céleste, on a de l’alcool nous aussi.

— OK OK… alors, bois ton verre cul sec et on recommande la même chose que moi.

Le démon semblait amusé, mais Camille ne se laissa aucunement intimider. Il but son verre d’une gorgée, grossière erreur. Le liquide lui brula la bouche et la gorge, le faisant gémir d’incompréhension.

— Tu disais ? Ricane sadiquement le démon.

— Je T… Je… Je t’emmerde.

Kolrarid ouvrit grand les yeux de surprise face à cette répartie. Il ne devait surement pas s’attendre à ce que l’ange puisse dire une telle grossièreté. Camille tendit la main comme l’avait fait le démon quelque instant avant, le barman arriva avec un sourire étrange sur les lèvres.

— Apportez-moi la même chose que lui, demanda Camille.

— Tu vas t’en mordre les doigts.

Peut importe, Camille n’en avait rien a faire, a la fois frustrée que le démon l’infantilise ainsi et surtout le rabaisse a quelqu’un de trop fragile. Le Barman arriva alors avec le verre en question, que l’ange but cul sec.

— Mais tu es complètement con ! Ça ne se boit pas comme ça tu vas être complètement bourré en même pas deux verres ;

— Bourré ?

— Ah putain trop tard, soupira le démon en se tapant le front.

Camille releva le bras la tête penchant sur le côté avec un sourire des plus niai. Il ne tenait clairement pas l’alcool, car en même pas deux verres il était déjà rendu sur une autre planète. La soirée fut bien plus courte que ce qu’aurait pu penser le démon. Après le troisième verre, l’ange se retrouvait a dormir la tête en arrière sur sa chaise. Une défaite totale par KO. Kolrarid finit son unique verre avant de finalement prendre son nouveau colocataire sur son épaule. Il ne pesait étrangement rien et sans ses ailes déployer il pouvait facilement le transporter dans la ville.

En arrivant à l’appartement, il dut s’atteler à déshabiller Camille pour le coucher, mais l’ange se réveilla à ce moment-là. Il lui attrapa les mains qui étaient posées sur son pantalon.

— Tu vas me dépuceler ? Demande l’innocent ivre.

— Bien sûr que non, je n’aime pas la viande saoul.

— Ah… dommage, j’aurais tellement aimé que tu me montres un autre vice des humains. J’aime tellement ça tu sais, savoir que je suis dans le pêcher.

Ses paroles étaient à la fois lucides, conscientes de sa déchéance, mais aussi enivrées et tristes d’alcool. Camille ne lui avait cependant pas lâché les mains, les tirant vers sa poitrine ce qui forçat le démon a se pencher sur lui.

— S’il te plait K… Kolnounet !

— C’est quoi ce surnom ? Arrêt dont tu es ivre.

— Tu n’as pas envie de baiser un ange ? gloussa Camille.

— C’est que…

— C’est par ce que je ne suis pas un animal ? Tu m’as comparé à un oiseau blessé pourtant, baise-moi comme un oiseau…

Camille sentie la crispation dans les mains du démon, mais l’alcool ne lui permis pas de se mettre sur se garde.

— Tu veux que je te baise comme un démon le ferait ?

— Ouais… montre mi le pêcher ultime des démons et des hommes. Tu voulais me faire découvrir les choses, fais-m’en découvrir plus Kol « .

Le démon ne se laissa plus désirer, comme mué par une sorte de colère sourde. La ceinture de l’ange sauta, comme le reste de ses vêtements en quelque seconde. Il se retrouva totalement nu devant lui, et le regard qu’il glissa sur son corps fit rougir l’ange malgré lui. Le démon attrapa quelque chose dans la table de chevet, un tube de lubrifiant qu’il utilisa sur ses doigts.

— Prends tes jambes sur ton torse et tiens-les.

Il s’exécuta, la position n’avait rien de glamour. Kolrarid passa ses doigts sur l’intimité de l’ange, caressant l’anneau de chaire avant d’y enfoncer un doigt. L’effet fut immédiat, Camille l’achat un gémissement aigu, commençant a se tortillé pour échapper au traitement. Sauf que le démon n’était pas de cet avis, attrapant la ceinture pour lui attacher les mains, de sort à ce que ses bras soit derrière ses genoux et maintienne la position.

— Non-arrêt avec ta main, c’est… c’est sale Kol “.

— Tait toi, tu n’as pas ton mot a dire petit oiseau.

Camille déglutit péniblement, le démon n’y allait pas vraiment doucement. Mais à un moment tout le corps de l’ange ne cambra et il poussa un hurlement de satisfaction. Kolrarid ricana sadiquement avant de recommencer, appuyant avec force sur la prostate de l’ange qui se tortillait dans tous les sens, convulsant de plaisir. Son sexe avait gonflé en devenir dur sur son ventre. Le démon lui attrapa et commença a le masturber, ce qui eu pour effet de le faire trembler tellement il prenait de plaisir.

Puis tout se stoppa d’un coup, ce qui fit couiner l’ange de frustration. Quand il ouvrit les yeux pour regarde le démon, celui-ci ouvrait son pantalon pour sortir son membre tout aussi gorgé de désir que le sien. Il l’enduit de lubrifiant avant de se placer contre lui. Très lentement il le pénétra centimètre par centimètre pour que l’ange s’y habitue. Camile était hélant, tremblant, il était entre douleur et plaisir et totalement perdu dans un flot de sensation qu’il ne connaissait absolument pas.

Arrivé à la garde, le démon détacha enfin les mains de son amant, et plaça les jambes de celui-ci sur ses épaules. C’est à ce moment-là qu’il ondula pour commencer les fortement de leur corps. Camille se cambra, perdant ses mains dans les draps en s’y agrippant comme s’il tombait à nouveau du ciel. Gémissant de plaisir, les yeux embués de tout un tas de sensation profonde et intense. Kolrarid attrapa une mèche de l’ange, la portant à son nez pour sentir son odeur. L’intéressé ne remarqua même pas ce geste, trop perdu avec son propre corps et encore plus quand les doigts du démon cerclèrent son sexe pour le caresser.

Il ne lui fallut pas plus longtemps pour laisser exploser sa jouissance, dans un gémissement de plaisir la tête en arrière. Le démon en profita pour mordiller sa gorge, son cou, y laissant des marques visibles presque de possession. Ils ondulèrent encore quelque instant avant que la délivrance ne vienne pour lui aussi, mordant l’épaule de l’ange pour ne produire aucun son et contrôler les afflues de son orgasme. Camille lui venait de perdre connaissance dans cette ultime jouissance.

Le lendemain il se réveilla totalement nu, blotti contre le démon qui lui était habillé. Il papillonna des yeux, pris d’une migraine d’un autre monde. Il ne se souvenait de rien, pas même du pourquoi il avait cette migraine de lendemain de cuite. Son dernier souvenir était quand il c’était assis dans le bar, puis plus rien. Il se redressa en gémissant douloureusement, il n’avait pas vraiment mal qu’au crâne, mais partout dans son corps. Il se demandait aussi pourquoi il était nu contre le démon. Celui-ci devait surement avoir tenté de le pervertir d’une certaine manière. Kolrarid se réveilla à son tour, voyant la tête de Camille avec les sourcils froncés et les deux mains sur ses tempes.

— Mal ait crâne petit ange ?

— Ouais… je… ne me souviens pas… on a fait quoi dans le bar ?

— Tu as picolé… tu ne te souviens pas de la soirée d’hier soir ? Quand on est rentré ? demanda le démon en pâlissant.

— Non.

Au moins il était franc, il n’allait pas mentir si jamais il s’était passé un truc humiliant. Il finit par se lever pour se diriger vers la salle de bain, mais le démon lui attrapa le poignet.

— Attends…

— Faut que j’aille aux toilettes.

— Je vais te donné… un dolipran pour ton mal de tête et habille toi avant tu vas attraper froid, couvre ta gorge, dit Kolrarid de façon légèrement tremblante.

— Ouais, bah je vais prendre une douche aussi alors pas besoin.

— Non, mais attends…

Trop tard Camille venait d’entrer dans la salle de bain et se retrouvait face au miroir. Ce qu’il y vit lui fit écarquiller les yeux et pousser un hurlement d’horreur. Il avait tout le cou recouvert de suçon, de morsure et les épaules aussi. Mais son torse aussi était marqué de trace violacer. Kolrarid s’était clairement donné a cœur joie en le mordillant de partout pendant leurs ébats, sauf que ça, Camille ne s’en souvenait absolument pas.

— Tu m’as fait quoi démon de malheur.

— Je n’ai rien fait contre ton consentement si c’est ça que tu veux savoir, tu m’as même supplié, se défend le démon un peu mal à l’aise.

— Je t’ai demandé de me mordre ou de me faire des bleus ?

— C’est des suçons pas des bleus, murmura Kolrarid.

— C’est pareil pour moi des bleus ou des suçons, pourquoi je t’ai demandé de faire ça ?

Le démon baissa les yeux, perturber face à al colère de l’ange. Camille lui grinçait des dents ne comprenant pas vraiment ce qui s’était passé. Et comme à chaque fois qu’il s’énervait, il déploya encore une fois ses ailes, celle-si avait encore changé de couleur, elles étaient devenues entièrement noires. Les yeux de Camille s’ouvrir en grand quand il vu la pointe de ses plumes, il poussât un autre hurlement, mais cette fois de désespoir.

— Tu… tu m’as fait quoi démon ? Pourquoi ? En faite tu ne cherches a m’aider, tu veux me détruit. C’est de ta faute si mes ailes sont devenues noires, tu m’as fait quoi monstre tu m’as fait quoi ? Réponds-moi.

— Tu m’as demandé de te faire l’amour Camille… c’est toi qui as voulu, tu m’as provoqué pour que je le fasse.

— Tu n’aurais pas du sale démon, tu as abusé de moi. Tu m’as saoulé avec ton alcool et tu m’as violé. Tu as fait de moi un ange déchu. Tu détestes tellement les anges qui tu as décidé de m’anéantir ? Regarde ce que tu m’as fait, tu n’es qu’un démon répugnant, un monstre, une ordure. Tu es bien pire que Lucifer, bien pire que le mal en personne.

Camille déversait sa colère comme son désespoir dans un flot de paroles acide. Il ne cherchait pas à être doux ou à ne pas blesser le démon, il voulait le haïr, déverser sa colère contre lui. C’était forcément de sa faute si ses ailes étaient devenues noires. C’était à force de le fréquenter et il l’avait souillé en abusant de lui hier soir, c’était ce qu’il ressentait. Les sanglots le secouer de nouveau avant de lancer une dernière phrase.

— Je hais les démons, je te hais sale monstre.

Ce fut surement la goute d’eau avant le désastre qui suivit.

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