Another way

2 minutes de lecture

  J'ai déjà publié ce poème, avec une traduction différente, dans la discussion "Café poétique" de Mina Singh en 2020.

I lay in silence, dead. A woman came
And laid a rose upon my breast, and said,
"May God be merciful." She spoke my name,
And added, "It is strange to think him dead.

"He loved me well enough, but 't was his way
To speak it lightly." Then, beneath her breath:
"Besides" --I knew what further she would say,
But then a footfall broke my dream of death.

To-day the words are mine. I lay the rose
Upon her breast, and speak her name, and deem
It strange indeed that she is dead. God knows
I had more pleasure in the other dream.

A. G. Bierce

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Traduction :

Une autre attitude

J'étais étendu en silence, mort. Une femme entra

Et posa une rose sur ma poitrine , et dit

"Puisse Dieu être miséricordieux."Elle dit mon nom,

Et ajouta, "c'est étrange de le penser mort

Il m'aima assez bien, mais à sa façon

Pour dire simplement." Puis, à voix basse :

"En outre". Je savais ce qu"elle allait dire ensuite

Mais alors, un bruit de pas brisa mon rêve de mort.

Aujourd'hui, ces mots sont les miens. Je dépose la rose

Sur sa poitrine, et prononce son nom, en considérant

Cela étrange en fait, qu'elle soit morte. Dieu sait

Que j'ai eu plus de plaisir dans l'autre rêve.

~~~~~~~~

  Ambrose Gwinnet Bierce naît le 24 juin 1842 dans l'Ohio. Après la guerre de sécession, où il fut officier dans l'armée nordiste, il devient journaliste et écrivain, rédige des nouvelles fantastique et noires, voire macabres, ses articles comme journaliste l'ont fait surnommer "bitter Bierce (l'amer Bierce)".

  À soisante-et-onze ans, il quitte les États unis fin 1913, pour se rendre à Chihuahua au Mexique où il rencontre le général Pancho Villa qui lui fournit un laisser-passer pour suivre l'armée du nord durant la guerre civile mexicaine. Il meurt probablement en janvier 1914 au cours de la bataille d'OJinaga au Mexique, sans qu'il y ait la moindre certitude, son cadavre n'ayant pu être identifié. Sa dernière trace de vie date du 26/12/1913, une lettre postée de Chihuahua adressée à ses amis dans laquelle il écrit : "Ah, être un gringo au Mexique ; ça, c’est de l’euthanasie".

JI 20/08/22

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