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Une minute de lecture

Revenir au plaisir enfantin d'ouvrir le dictionnaire et de dériver entre les pages sans autre but clairement établi que de se laisser guider par les mots, les sentir glisser dans les veines, fournir l'oxygène nécessaire au souffle du jour et donner au regard que l'on porte autour de soi une couleur suffisamment forte pour arpenter les sentes de sa vie. Ce n'est pas une définition que je cherche, ni un sens, mais un vagabondage improbable où tout est possible. J'ai ouvert le Larousse page 46, il y avait 40 mots entre abdication et abolition. Et abécédaire était dedans, comme un signe : « livre illustré pour l’apprentissage de la lecture ». Plus loin il y a béton-armé, cela commence mal : deux mots que je n'aime pas. Alors, il va falloir ruser. C'est vrai que l'on a besoin d'une carapace pour affronter le monde d'aujourd'hui avec son langage à l'emporte-pièce, les pensées non réfléchies qui fusent ici ou là, et les actes que je ne nommerai pas où l'homme n'est plus au centre. Devant cette détresse, ce monde tel qu'on nous le donne à voir, il reste les haillons des mots des poètes que l'on tisse entre eux pour se confectionner un vêtement d’Arlequin, une armure de papier comme rêve du possible.

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