Chercher le chemin

4 minutes de lecture

Je ne suis qu’un humble Trouvère,
Au cœur chantonnant tant d’airs.
Je ne suis qu’un humble voyageur,
Ne pouvant rien contre cette dame d’honneur.

Que toutes les divinités sont cruelles,
Avec cet artiste quand il voit la belle.
Il ne peut plus se passer de sa vision,
Même quand il est dans l’action.

Je ne sais si je pourrais vous la conter,
Cette histoire où votre hôte c’est trouvé.
Cette histoire où j’ai rencontré ma donzelle,
La femme qui ne cesse de m’amener au ciel.

Or, ce récit pourrait être des plus romantique,
Si ce n’était de la dame et de sa vie domestique.
Voyez-vous, cette belle était déjà prisonnière,
D’un geôlier empêchant mon attitude chevalière.

Je ne sais si mon cœur est prêt à parler,
Ni de la damoiselle qui m’a renversé,
Ni de cette étrange aventure assez odieuse,
Ni des conséquences de mes actions onéreuses.

À l’époque, j’étais un jeune jongleur de mots.
Remontant toutes les routes, visitant tous les hameaux.
C’était avant de tomber sur cette perle étincelante,
Celle qui me laissa une image si brûlante.

Je taquinais toutes les muses possibles,
Me délectant de leurs moindres cabrioles.
J’étais un simple artisan nomadique,
J’étais un humble artiste syntaxique.

Je n’étais pas toujours populaire,
Mais je ne demandais qu’une bière,
Pour m’accompagner pendant ma tournée,
Avec des donzelles prêtes à partager leur soirée.

Or, tout cela à changer en ce jour fatidique,
Où j’ai rencontré cette femme si unique.
Je ne suis du type à parler d’âme sœur,
Mais, diable! Que la belle rentra dans mon cœur.

Elle n’est peut-être pas belle à s’en damner,
Mais elle est une femme qui me fait rêver.
Une personnalité qui me mène vers la folie,
Tant que je ne gagnerai pas sa compagnie.

Je n’ai qu’envie de courir la rencontrer,
Dans le seul et unique but de lui déclarer,
Ma passion enchantée par sa douce magie,
Et mon âme se languissant de ma mie :

« Oh ! dame à la beauté étoilée,
Accepteriez-vous d’écouter cet étranger?
Me montreriez-vous le chemin,
Qui me mènera à vous avoir demain?

Je brûle uniquement pour vous,
Espérant que vous accepterez ce fou,
Et son amour sans possible raison,
À part pouvoir contempler votre fond.

Me montreriez-vous le chemin,
Qui me mènera à vous avoir demain?
Si je vous le demandais lyriquement,
Me répondriez-vous amoureusement. »

Or, mes chers spectateurs qui m’écoutés,
Je ne suis qu’un trouvère aimant récité.
Je ne suis ni noble homme, ni chevalier,
Ni une célèbre personne pouvant se pavaner.

Pourtant, une rencontre destinée,
Arriva hors de toute volonté,
J’ai rencontré la dame d’honneur,
Et Diable! Elle vola mon cœur.

C’était dans une étendue cité anonyme,
Dans une coquette auberge d’un riche quartier,
Où je chantonnais pour les oreilles féminines,
Qu’elle arriva, cette donzelle, pour tout changer.

Je m’en souviens comme si c’était hier,
Elle était assise au bar, dégustant une bière,
Elle semblait un peu hors élément,
Elle n’était habillée comme le reste des clients.

Avant de rire, mon cher auditoire,
Vous devriez prendre le temps de savoir.
Ces vêtements lui allaient très bien.
Elle n’avait rien à envier aux autres vilains!

Après avoir fait l’un de mes chers numéros,
Pouvant être qualifié de très, très beau.
J’allai, nonchalamment, m’asseoir à ses côtés,
Sans vraiment faire attention à la destinée.

En commandant un divin nectar,
J’entamai la discussion, assis au bar.
Que mon âme fut frappée par cet échange! Jamais je n’aurais cru rencontrer un ange!

Me répondant de la plus belle manière,
J’avais de la difficulté à garder mon port altier.
Elle était une interlocutrice fascinante,
Poussant mes capacités à des limites gratifiantes.

Or, il arriva la fin de cette soirée,
Et je dus la voir me quitter.
Elle ne me laissa même pas la possibilité,
De pouvoir placer un message pour se retrouver.

Je passai de longues journées par la suite,
Espérant pouvoir revoir la divine marguerite.
Je ne désirais que revoir ses beaux yeux,
Et me perdre dans nos échanges volumineux.

Pourtant arriva le soir où elle retourna,
Mais ce ne fut pas ma plus grande joie,
Il arriva un évènement qui me laissa pantois,
Assez bouleversé, j'étais, de ne pas avoir prévu cela.

La divine demoiselle régnant sur mon cœur,
Se pointa accompagné d’un vaurien d’estampeur!
J’appris par la suite qu’elle y était mariée!
Qu’elle avait choisi un pitoyable associé!

Dans cette représentation, je jouai tristement,
Mon cœur de Trouvère supportant difficilement,
De ne pas pouvoir gagner cette donzelle,
Cette dame à la présence surnaturelle.

Affronter son gardien protecteur,
Aurait pu être une idée de bonheur,
Mais cela serait avec la possibilité,
De ne jamais la revoir à ma prochaine tournée.

Incapable de supporter d'idée de ne pas la revoir,
Votre cher artiste resta dans le doute de décevoir :
Faire fuir cette déesse avec ma stupidité,
Ou rester sans rien faire, incapable de la gagner.

« Oh ! dame à la beauté étoilée,
Accepteriez-vous d’écouter cet étranger?
Me montreriez-vous le chemin,
Qui me mènera à vous avoir demain?

Je brûle uniquement pour vous,
Espérant que vous accepterez ce fou,
Et son amour sans possible raison,
À part pouvoir contempler votre fond.

Me montreriez-vous le chemin,
Qui me mènera à vous avoir demain?
Si je vous le demandais lyriquement,
Me répondriez-vous amoureusement. »

Si seulement j’étais l’un de ces chevaliers,
J’aurais le courage d’aller la chercher,
Et d’affronter absolument tous les dangers,
Et rien ne pourrait m’empêcher de la garder.

Or, je suis qu’un humble trouvère,
Je ne possède rien de rêveur sauf mes jolis airs…

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire Vatis Maestus ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0