Emprisonnés!

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Aigneas, Fergus et les résistants prisonniers furent transportés sous la bonne garde des hommes du capitaine Cromwell. Le convoi roula près de trois heures à travers les routes accidentées des Highlands et arriva en vue d’un château sur la côte ouest de l’Écosse. Les véhicules traversèrent le pont de pierre reliant l’ancienne forteresse à la terre ferme et s’arrêtèrent à l’entrée afin de débarquer les prisonniers. Le capitaine Cromwell se dirigea vers un officier qui l’attendait au pied de la porte et l’accueillit :

 — Bienvenue au château d’Eilean Donan, capitaine ! Désolé pour la tenue mais je ne m’attendais pas à devoir recevoir des prisonniers à une heure aussi tardive.

 — Ils ne croupiront pas longtemps dans vos cellules, je vous le garantie. Ils seront exécutés demain et leur mort sera filmée afin de servir d’exemple pour la population ! Enfermez-les !

 À contrecœur l’officier responsable fit enfermer les prisonniers. Il ne tolérerait pas les traitements brutaux et non conformes aux lois de la guerre qu’infligeaient les Stewards à leurs ennemis. Il ne pouvait cependant contester leur autorité au risque d’être accusé de trahison de la part des représentants du pouvoir en place.

 Comme leurs frères d’armes, Fergus et Aigneas furent enfermés dans une vieille geôle avec d’épais barreaux dans les sous-sols humides du château. Les vieilles ampoules accrochées au plafond grésillaient plongeant régulièrement les couloirs dans des ténèbres glaçantes. Les jeunes résistants furent enfermés avec une femme en guenilles qui se tenait assise dans un coin. Avec sa tête penchée et ses longs cheveux décoiffés tombants, elle était méconnaissable. Aigneas s’approcha délicatement et la prisonnière sursauta après qu’elle eut relevé la tête, dévoilant son visage marqué par les cicatrices et les ecchymoses.

 — Alea ? C’est bien toi, s’exclama Aigneas.

 La femme se releva péniblement et hocha la tête. La larme à l’oeil, Aigneas se précipita vers sa soeur et la serra très fort dans les bras.

 — Je te croyais morte ! Que t’est-il donc arrivé ? Que t’ont-ils fait ?

 — Aigneas, tout est ma faute, pleura Alea en regardant sa soeur dans les yeux, malgré une grave blessure, ils ont réussi à me soigner et ont voulu me soutirer des renseignements sur notre réseau ! Malgré les pires tortures comme le fouet ou encore l'écartèlement, je ne leur ai rien révélé jusqu’à ce qu’ils menacent de tuer grand-mère et grand-père. Mon corps pouvait endurer les pires sévices mais je ne pourrais jamais me pardonner si notre seule famille mourrait à cause de moi !

 La grande soeur pleura de plus belle, plongeant dans les bras d’Aigneas qui tenta de la réconforter. Resté discret, Fergus ne put s’empêcher de pleurer à son tour. Animé par la rage, il tenta d’arracher les barreaux de la cellule en hurlant. Après de vains efforts, il reprit son souffle et se retourna vers les deux soeurs. Alea le regarda, quitta sa soeur et se serra contre lui.

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