Le départ

Une minute de lecture

Il y a une ville.

Il y a une gare aux pierres de taille roses.

Il y a la place de la gare enneigée.

Il y a le café de la gare.

Il y a des gens emmitouflés assis en terrasse.

Il y a un homme et une femme.

Lui, son bras autour de ses épaules,

Elle, sa tête contre la sienne.

Il y a un petit chien en boule sur un plaid,

Sur une chaise en face d’eux.

Il y a une valise sous la table.

Il y a brusquement un coup de sifflet.

Il y a le bruit de la locomotive vapeur.

Il y a la peur de se séparer.

Il y a l’angoisse des adieux.

Il y a la dernière étreinte.

Il y a les premiers jets de vapeur.

Il y a le dernier baiser,

Il y a les premières larmes.

Il y a le départ.

Il y a le panache de fumée.

Il y a l’éloignement de cette ville.

Il y a le départ d’une nouvelle vie.

Il y a le commencement d’une vie d’adulte.

Il y a le départ d’un enfant.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire Jean Anders ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0