Chapitre 14

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Neven

Je me réveil après peut être deux heures de sommeil absolument pas réparateur. Folk tourne toujours comme un lion en cage, nous sommes tous réquisitionnés au club, tant que nous ne retrouvons pas Alev, personnes n’aura de répit.

Lenon rentre dans le club avec une enveloppe épaisse dans les mains. Je le toise, il se dirige vers Folk.

_ Quelqu’un a déposé ça sur ta moto. Dit il au président.

_ C’est arrive quand ?

_ Ce n’était pas là il y a dix minutes.

_ Jimmy et Davon allez faire une ronde. Trouvez moi celui qui a déposé cette enveloppe.

Pendant que les deux membres se prépare, je m’approche de mon chef. Il ouvre délicatement l’enveloppe. Elle pourrait absolument tout contenir. Une main, un autre morceau de ses cheveux… j’ai peur qu’il lui ai encore pris quelque chose.

Lorsqu’il sort sa main de l’emballage, il tient un DVD. Il est inscrit en lettre capital le prénom de sa fille. « ALEV » Sans attendre, nous nous installons dans la salle, Lenon met en marche et lorsque la vidéo commence, je sens mon cœur se serrer. Mes tripes se retourne. Folk brise son verre de whisky tant il l’a serré fort.

Le visage d’Alev en gros plan sur l’écran poussiéreux de cette télé qui ne sert jamais, le sang séché sur ses lèvres, sa pommette meurtrie par un coup récent… chaque détail me frappe comme un uppercut. Je suis K.O avant même d’avoir commencé le combat. Je m’appui sur le billard derrière moi, Alec a mes côtés. Ses poings son serrés. Je connais chacune des pensées qui l’habite.

Nous avons toujours eu une aversion pour la violence envers les femmes. C’est une de nos règles les plus sacrées. Il rêve de brisé le visage de Pete, dès lors que son profil apparaît à l’écran. Nos mâchoires se serrent de concert et je ressent un élan de rage me transpercer de part en part.

Il parle mais je n’écoute pas. Je suis fixé sur le visage de ma douce, attaché au plafond de ce garage. En sous vêtements et complètement vulnérable. Ses cheveux tombent sur ses épaules, elle n’a rien perdu de son éclat. Folk éructe d’une rage contenu. Je comprend que nous allons assister à une séance de torture. Mon cerveau me cri de partir, mes jambes veulent obéir mais mon cœur ne peux se détacher du visage d’Alev.

Son regard franc fixe la caméra, comme si elle se demandais comment elle a atterri ici. Moi aussi je me le demande ma douce. Il a le toupet de la toucher, de la regarder et de lui sourire. Je sens tout les muscles de mon corps se tendre lorsqu’il abat son poing dans son ventre. Je sais qu’elle souffre sûrement encore de ce coup.

Un jeune garçon apparaît a l’écran. Le regard d’Alev change lorsqu’elle le regarde. Je sens une profonde empathie dans ses yeux. Mais mes yeux ne sont pas d’accord. Son couteau, beaucoup trop proche de son visage, sa main tremblante… s’en est trop pour moi.

Au moment où mes yeux veulent se détourner, je reste figer. Il lui avait lacéré la joue. De haut en bas. Du front jusqu’à la mâchoire. « Épargnant » son œil. Ses cris résonne encore longtemps après que Pete soit venu devant l’objectif pour délivrer son message.

« C’est dommage que tu n’es pas jugé bon de donner à Alev quelques infos importantes pour nous. On va la garder encore un peu elle sera utile. Soit sur que chaque instant je saurai me rappeler a son bon souvenir. »

La vidéo se coupe et Folk fracasse sa chaise contre le mur, loupant de justesse la télé. Son cri ne couvre pas celui d’Alev qui résonne toujours dans mes oreilles. Alec se retourne, les mains dans ses cheveux et les yeux fermés. Je suis figé. Incapable de produire le moindre son. Folk se tourne vers nous, son visage est décomposé.

_ Ils veulent mes armes. Dit il simplement.

_ Mais de quel entrepôt il parle Folk ? Dit Alec.

_ C’est une vieille histoire, qui remonte au premiers années du club.

Frank se lève pour prendre la parole, les yeux rivés sur Folk qui s’assoit dans le canapé, les coudes appuyés sur ses genoux et la tête dans ses mains.

_ Maden et Folk était en affaire avec un russe. Il avait parlé d’un chargement a convoyer jusqu’en France par notre intermédiaire. Il soupire. Seulement Maden voulait garder une partie de ses armes, au cas où. Mais ce n’était pas notre business. Nous avons toujours été des hors la loi, mais pas de ce genre. Folk a refusé. Mais Maden a caché des armes du chargement dans un garage du club. De notre club.

_ j’avais fais surveillé Maden, dit Folk qui reprend enfin la parole. Alors, quand j’ai su qu’il avait caché ses armes j’ai été les déplacer. Il a toujours su que je les avais déplacées.

_ Mais les russes n’ont jamais demandé pourquoi le chargement n’était pas complet ? Dis je

_ Si bien sûr. Mais j’ai payé le mec qui devait les réceptionné bien assez cher pour qu’il ne dise rien. Maden a donc cru que je les avais rendu aux russes.

_ Alors, si il pense que les russes les ont récupéré il y a trente ans pourquoi revient ils maintenant avec cette foutus histoire ? Dis Alec sur les nerfs.

_ Il est resté en contact avec eux après. Leur commerce d’armes tournent grâce aux russes principalement. Il a du faire parler l’un d’eux pour une histoire débile et avoir l’infos par hasard. Je ne le vois pas remué le passé comme ça pour rien. Sauf en ce qui concerne Alev.

_ Donc, il se servent d’elle pour avoir les infos.

_ Quand j’ai rencontré Eléha, la mère d’Alev, elle sortait avec Maden. Il l’avait « sauvé » d’un réseau de trafic de drogue. Mais Maden a une politique bien particulière avec les femmes. Il les aiment docile et silencieuse. Et si elles ne le sont pas d’origine, il les brisent. Il lui a fait subir les pires horreurs. Je l’ai vu un jour pendant un échange entre nos clubs. Elle était si… abîmé.

Il soupire, se tourne vers Frank, sûrement pour qu’il finisse ce récit a sa place. Nous tournons nos visages vers lui pour entendre la suite.

_ Quelques semaines plus tard, elle est venu trouver Folk a son shop. Maden avait faillit la tuer. Nous lui avons offert de la protéger contre lui et son club. Mais, lorsqu’elle est arrivé ici, elle était enceinte. C’était la raison pour laquelle Maden avait voulut la tuer.

_ Maden voulait un héritier pour son club. Reprend Folk. Et Eléha attendait une fille.

_ Attendez ! Je n’ai pas tout suivit, intervient Lenon.

_ Alev n’est pas ma fille… son véritable père c’est Maden.

_ ce qui veut dire que Pete est… son demi frère ? Dit Lenon pour confirmer.

_ Exactement.

Nous restons muets. Je savais que Folk n’était pas le père d’Alev, mais je ne savais pas ce qu’avait vécue sa mère. Si jamais Pete ou Maden décide de lui exposer leur points de vues… elle risque de ne jamais pardonner a son père ce mensonge.

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