Le lendemain matin, je me suis réveillé avec difficulté. Je dois dire que la nuit a été assez courte. En effet, j’ai “préféré” cogiter pendant de longues heures plutôt que de me reposer. Résultat, je me réveille tard - c’est dimanche vous me direz - et j’ai le droit à une vanne de la part de ma mère :
“Eh bah alors Tom, ça ne te réussit pas de sortir ! lance-t-elle de manière narquoise, attendant une réaction de ma part.
- Je suis plus tout jeune tu sais”, fis-je avec ironie.

 Après un petit-déjeuner copieux, je me lance dans mes devoirs. Au programme, un peu de philo, d’anglais et d’histoire-géo en vue des examens de la semaine, le reste arrivant plus tard. Je passe plus d’une heure et demie sur mes cahiers sans que rien ne puisse troubler ma concentration quand, au détour de mon manuel, j’aperçois le petit bout de papier reçu hier, posé sur ma table de nuit. Je décide alors de faire une pause et de faire ce qui est dansmon devoir de faire : envoyer un message à Marie.

“Salut c’est Tom, j’espère que tu vas bien :) Je voulais te dire que j’ai passé une superbe soirée hier.”

 Je repose ensuite mon téléphone. J’espère qu’elle n’a pas changé d’avis depuis hier et qu’elle ne m’ignorera pas. Bon allez ! Je devrais aller m’aérer sinon je risque d’imploser et ce serait ballot, pour Marie tout du moins. Malgré le fait que nous soyons en novembre, le mercure affiche onze degrés. Parfait pour aller rouler sans pour autant porter trois couches ! C’est un des points positifs de la ville de Toulouse. Je pars donc pour une sortie d’une heure et demie autour de la ville rose, rien de mieux pour se vider l’esprit de tous les tracas possibles et inimaginables tout en profitant du paysage et en se donnant à fond. En plus d’être très physique, c’est un véritable exercice mental qui force à se dépasser, peu importe les circonstances.

 Une fois rentré et après une bonne douche, je constate que j’ai reçu un message :

“Salut, Tom :) Désolée de pas t’avoir répondu plus tôt, j’étais assez occupée avec les cours. Je vais bien merci, j’espère que toi aussi !”

 La joie m’envahit instantanément, à tel point que je m’écrase sur mon lit sans même en avoir conscience. Puis je me dis que je m’emballe, ce n’est qu’un message après tout. Il n’empêche que c’est un bon début. Cela ne m’était encore jamais arrivé d’être dans cet état et je ne sais donc pas trop ce qu’il m’arrive.

  Je réponds à Marie et je descends dîner. Mes parents, à leur habitude, racontent leur journée de travail, mais cette fois-ci je fais semblant de les écouter. Contrairement à ce qu’on pourrait croire, je suis concentré sur le bac blanc de cette semaine et le repas passe plutôt rapidement. J’estime avoir suffisamment travaillé et c’est donc serein que je m’endors ce soir.