22. LEGALL, c'est nous!

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Putain ce bruit !... Ça percute tellement dans sa tête qu’il crie presque en se réveillant. Il a l’impression qu’un marteau piqueur lui perce la calotte crânienne. Il se réveille tout à fait, et le bruit est toujours là. Il y a un marteau piqueur qui perce le sol goudronné dans la rue en bas de leur appartement. Jules sort du lit, le brouillard est autant dans sa tête qu’au dehors. Putain, il enjambe des tas au sol et les yeux mi-clos, se dirige vers la source de lumière et de bruit. Ferme la fenêtre restée grande ouverte et les rideaux.

« Putain », beugle-t-il « tu fais chier Gauthier, pourquoi t’as ouvert ma fenêtre !? »

Les rideaux peu épais laissent passer la lumière mais la clarté devient supportable, il ouvre la porte de l’autre chambre, bien sombre : « bordel Gauthier, pourquoi !? »

Gauthier répond sans bouger de sous sa couette : « mais non c’est toi qui l’as laissée ouverte en rentrant, tu disais que tu devais aller à l’agence ce matin… pas tout compris… »

  •  Putain, merde il est quelle heure ?
  •  11h, ferme la porte et fais plus chier.

Jules se rend compte que Gauthier est avec Julie sous la couette. Merde, Désolé, j’avais oublié. Jules referme la porte et merde merde merde, j’ai donné rendez vous à Amandine et à Legall. Putain c’est quoi ça : sur son canapé lit : une culotte de femme. Il la prend et la sent. Felicita, merde, comment j’ai pu oublier. Et aussi, un petit mot griffonné sur un papier : « cadeau pour toi comme tu as dit que tu aimais ma senteur… »

Felicita, il a passé la nuit avec elle !? Aucun souvenir, merde bravo ! Il ouvre l’écran de son tel : 2 messages d’elle : « Oï, j’ai adoré danser avec toi hier, comme l’autre fois, tu danses trop bien ! je serais bien resté avec toi dans le canapé, mais tu étais trop bourré pour… baiser… Ha, quand tu t’es allongé sur le canapé, j’ai essayé de te réveiller avec… mes moyens de femme, mais tu n’étais plus en état, haha… rappelles moi en te réveillant, je t’ai embauché pour une affaire, rappelles toi, je suis ta cliente"

Il est aux anges. Je suis une vraie midinette. Putain ce que je suis con ! Un message d’une femme et je crois marcher sur la lune !

Il avale un café, dévale l’escalier enfourche son vélo tout britannique et se sent d’une humeur à escalader la rue Ménilmontant, il doit descendre donc bon on saura jamais s’il aurait réussi, il roule jusqu’à la rue Amelot et jette son biclou dans le hall. Grimpe les escaliers, arrive essoufflé et suant mais rayonnant ! il crie à tue-tête :

  •  Amandine, Amandine !
  •  Quoi ?
  •  C’est oui !
  •  Oui à quoi ?
  •  Je suis avec toi pour l’agence.
  •  Qui t’a dit que je voulais de toi, moi ?
  •  Ben…

Amandine le fixe sans expression. Les commissures de ses lèvres se fendillent peu à peu. Et elle éclate de rire !

  •  Ahah si tu voyais ta tête Jules ! Mais bien sûr que je veux de toi comme associé mon petit Lu préféré ! T’es naïf parfois, mais tu es persévérant.
  •  C’est… c’est vrai !?
  •  Oui. Legall Détective, c’est nous maintenant !

FIN

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