1. LEGALL DETECTIVE

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Ça ressemblait vaguement à des algues. Pas vraiment des algues japonaises comme on les sert au restau, vous voyez ? Non, des algues qui sentent la marée. Un magma saumâtre posé sur les marches, comme une offrande macabre sur un autel païen. La forme s’étalait le long des marches sous l’eau grise.

Le serveur de l’hôtel du Nord, également poète, déclama :

« Et dès lors, je me suis baigné dans le Poème

De la Mer, infusé d’astres, et lactescent,

Dévorant les azurs verts ; où, flottaison blême

Et ravie, un noyé pensif parfois descend ; »

 -  Arthur Rimbaud, le Bateau Ivre, vous connaissez ? D’ailleurs, il y avait une drôle d'atmosphère ce jour-là, continua-t-il, avec de la brume flottant sur le canal.

Comme tous les jours, il prenait son service du matin à 7h, et il aimait bien s'arrêter sur le pont tournant avant d’aller au restaurant. Ça lui faisait comme une respiration, il s'appuyait sur le garde-corps, les bras posés sur la barre du haut et contemplait les remous dans l'eau. A cet endroit, à cause de l'écluse, ça faisait des tourbillons et il aimait bien ça, sans savoir pourquoi, ça lui rappelait son enfance en Bretagne… Il aimait bien cette atmosphère et il méditait.

Jules l'aurait bien interrompu car il s’éloignait du sujet, mais le laissa poursuivre. Si l'homme était du genre à s’étendre et digresser, il fallait l’écouter, sait-on jamais, parfois des détails... Un serveur poète, c'est parfait pour des clientes romantiques. Pour Jules et son nouveau métier, il en doutait mais bon. En plus, un mec qui bosse à l’hôtel du Nord et qui parle d’atmosphère, ça faisait un peu too much, même s’il était amateur de vieux films en noir et blanc…

A un moment, donc, les algues se sont mises à tourbillonner sous l’effet du vent. En dessous on distinguait une forme ronde de couleur pale. Et attachée à cet ensemble, une masse sombre flottait à moitié immergée. Le vent a soudainement soulevé les algues grises, révélant un œil vitreux et ouvert. Qui a cligné. Drôle d’animal, ce n'était pas beau à voir. Je n’avais jamais vu d'algues avec des yeux, en Bretagne. J’ai eu un hoquet.

A ce moment de son récit, le serveur a un hoquet. Il laisse passer le reflux et poursuit. Il a réussi à descendre les quelques marches qui menaient au quai en contrebas. Il a touché la chose avec un bout de bois ramassé là. Son estomac s'est tordu de douleur, pourtant, il a réussi à attirer vers lui la masse sombre. Quand il a compris que c’était un corps humain, son estomac s’est révulsé et il a relâché le tout en vomissant dans l’eau. Il s’est ressaisi, et a retiré le corps de l’eau. C’était une femme apparemment, aux cheveux gris. Elle n’avait pas l’air en forme mais son œil clignait toujours et elle semblait respirer. Il a appelé les flics et il est resté là pour attendre.

Le reste de sa conversation avec le serveur poète, n'a pas eu beaucoup d’intérêt car il n'avait rien vu le soir de l’agression. Jules lui a montré la photo de la victime. « Peau de balle » a-il répondu.

 -  C’est-à-dire ?

 -  ça me dit nib, que dalle, t’es pas parigot toi mon gars ?

 -  Non.

Jules a donc essayé d'écourter la conversation au maximum. Il y a pourtant un point qui l'avait intrigué. Le serveur avait dit qu'il devrait aller voir en face, dans le bar à vins de l'autre côté du canal, s'ils avaient vu quelque chose. Et pourquoi ? Parce que tout le monde va dîner là-bas, c'est bon, c'est cher et c'est branché. Il ne vend que du vin naturel, mais moi je l’appelle l’ayatollah du vin sans soufre... Idéal pour ceux qui aiment se faire voir.

 -  Ah bon ?

 -  Oui, enfin je crois.

Jules ne s'y connaissait pas vraiment en vin, en général il buvait de la bière, habitude d’étudiant fauché. Mais il aurait bien aimé découvrir le vin. Cela valait donc la peine de traverser le pont pour aller au Verre Volé.

Drôle de nom pour un bar à vins, songea-t-il en franchissant l'entrée. En plein après-midi, le lieu était calme. La salle était petite, avec un comptoir au bout et derrière la cuisine. Au fond à droite, une petite salle en contrebas.

Le cuisinier en train de nettoyer ses fourneaux ne lui jeta même pas un coup d’œil. Un grand type barbu le dévisagea avec un air courroucé. Pourtant il lui sourit et lui demanda ce qu'il voulait comme vin.

Jules était bien incapable de répondre à cette question. Un bordeaux ? Un peu trivial comme réponse, mais encore, il fallait dire le cépage ou l'appellation, ou le domaine ?

Il était largué et fit l'innocent en relevant les yeux. C'est là qu'il aperçut l'ardoise avec les vins du jour, au verre. « Eh bien, en fait, euh... je voudrai goûter un verre de votre Cheverny là »

 -  Le Clos du Tue-bœuf de chez Puzelat ? Ok, mais normalement il faut manger pour boire, on n'a pas la licence ici.

 -  Ha bon, je savais pas, mais si j'achète une bouteille, je voudrai savoir s'il est bon, avant, non ?

 -  Quand vous allez acheter du poisson, vous le goûtez aussi ?

Jules le trouvait assez peu commerçant, ce commerçant...

Mais l'homme enchaîna : « bon, allez, je peux bien vous faire goûter. Vous aimez les vins de Loire ? Parce que sinon dans la même famille, j'ai aussi du Villemade, un chouia plus cher, la Bodice par exemple, très bon blanc, vous voulez tester ? »

Jules arrêta de faire l'andouille.

 -  Non je vais vous prendre du Cheverny, j'y connais pas grand-chose de toutes façons... Mais c'est pas pour ça que je suis venu en fait.

 -  Ah non, vous venez acheter du vin, mais c'est pas pour ça que vous êtes venu ? Vous êtes un marrant vous !?

Jules fit son sourire en coin, d'un seul coin à vrai dire. Il savait que le mec allait se marrer quand il allait dire pour qui il travaillait.

 -  Je travaille pour Legall Détective, commença-t-il...

L’autre l'interrompit aussitôt en souriant :

 -  Vous êtes détective privé ? Je connais juste Duluc Détective ! L’enseigne vert fluo vers les Halles, là, dans la rue du Louvre, ça existe vraiment ?

Voilà ça n'avait pas manqué, tout le monde tombait dans le panneau Duluc Détective. Tous les Parisiens l’avaient déjà aperçu au moins une fois dans leur vie et ça leur évoquait plein de choses, de Philip Marlowe à Pepe Carvalho, mais rien à voir avec la véritable vie des enquêteurs privés.

 -  Non, nous c’est Legall Détective, on est dans le 11ème rue Amelot, mais on fait le même boulot.

Jules avait échoué là après son retour d’Italie un soir d'automne encore doux. Il était resté six mois à Florence, où il avait suivi une Italienne blond vénitien aux yeux en amande, pour ce qu'il pensait être l'amour de sa vie. Ce qu'il pensait toujours. Et c'était toujours le plus grand amour de sa vie jusqu'à présent, puisqu’il était seul depuis. Il l'avait rencontré à la fac d'Assas où il faisait ses études de droit, en s'emmerdant un peu il faut le dire. Au début de sa dernière année de licence, il l'avait vu arriver toute riante, ses grands yeux en amande lui vrillant le ventre sans qu'il n'y comprenne rien. Elle était toute dorée comme si elle avait amené le soleil d’Italie avec elle. Il l'avait dévoré des yeux pendant un mois avant d'oser aller lui parler. Deux aimants peuvent ils s'empêcher d’être amants ? Franchissant le Rubicon de sa timidité, il l'aborda à la fin d'un cours, l'invita à boire un verre, les autres étudiants, mi-cancanant, mi-ricanant, passant autour d'eux pour sortir de la salle. Eux deux tels des îles fixes en plein milieu du passage et le flot des autres s'écartant autour d'eux comme la mer Rouge pour laisser passer le destin d'un peuple. Leur peuple était peu nombreux, ce n'était qu’eux deux. Jules et Béatrice. Prononcé à l'italienne, Beatri'tche. Ce qu'elle avait vu en lui, il ne saurait le dire. Mais lui avait vu dans son regard une île où accoster, une mer où se laisser porter par son calme ou ses tempêtes et une terre nouvelle et vierge où découvrir d'autre vies. Jules avait tendance à s'emballer, et avait toujours plein de passions nouvelles mais restait plutôt en retrait sans s’engager, assez contemplatif. Cette fois, il avait agi. Ils avaient passé leur licence ensemble et il l’avait suivi en Italie au mois de juin.

Avant d’aller à Florence, il aimait lui aussi regarder les remous de la seine au niveau des piles de pont comme le serveur poète.

Maintenant, on était en novembre et il travaillait chez Legall Détective. Ce qui s'était passé entre la fac et Legall, il ne se l'était pas encore re-raconté, non, il n'avait pas envie, même s'il savait qu'il le devrait un jour. Le premier jour du reste de sa vie après Florence avait donc commencé une fin d'après-midi où il s’engageait dans la rue Amelot. Il connaissait lui aussi cette fameuse enseigne lumineuse verte rue du Louvre, mais n’avait jamais cherché à aller plus loin que les clichés.

En rentrant d’Italie, il était allé à Caen, voir sa mère et se poser. ça ne s’était pas très bien passé. Les premiers jours, elle l’avait maladroitement réconforté. Puis elle avait fait comme toutes les mères, voulu le conseiller pour son avenir : tu ne devrais pas arrêter tes études de droit comme ça, tu devrais continuer en Master. Partir en Italie pour une histoire d’amour…

Elle ne l’avait sans doute pas dit ainsi, mais Jules l’avait entendu ainsi. Ah oui, parce que toi, tu t’y connais bien en histoire d’amour ! Il habite toujours dans le coin, l’autre ?

 -  Ne l’appelle pas comme ça, c’est ton père quand même je te rappelle.

 -  Pourquoi tu ne portes pas plainte contre lui, toi aussi, Lydia l’a bien fait elle…

 -  Ce n’est pas pareil, ta sœur a eu peur, moi je suis habituée.

Bref, ça avait mal tourné, et il était rapidement reparti à Paris. Son cousin Gauthier rentrait aux Beaux-Arts et avait trouvé un appart sympa dans le 11ème.

Le jour du départ, sa mère lui avait noté les coordonnées d’un cousin à elle : il travaille dans une agence de détective privé,contacte-le de ma part, il te prendra avec ta licence.

 -  Ouais, on verra.

Après quelques jours à rien faire chez son cousin, à part faire la fête. Il avait réfléchi. Il n’avait pas tellement envie de retourner à la fac, de toutes façons il n’était pas inscrit et ne savait s’il était encore temps. Il ne voulait pas continuer à rien foutre et à gamberger, il avait besoin de concret pour ne plus penser à son italienne. En plus, la vie parisienne était chère, même s’il squattait chez Gauthier, il ne pouvait pas continuer ainsi. Alors il avait contacté le cousin éloigné de sa mère. Eloigné de combien, il ne savait pas, mais il l’avait pris presque tout de suite au téléphone et lui avait fixé un rendez-vous dans la semaine.

Il avait vu le panneau Legall, une enseigne qui n’était pas verte mais lumineuse, légèrement orange et discrète somme toute, et était rentré dans l'immeuble.

« J’ai un rendez-vous ». La secrétaire lui avait souri et lui avait demandé de patienter comme n’importe quel client de l’agence.

Vous pouvez commencer quand, avait demandé la secrétaire en remplissant un formulaire. « N'importe quand, je suis sans emploi. » Et sans amour, également. Ni domicile.

 -  Je suis madame tout le monde, avait répondu l’assistante du patron, sans particularités, c’est un bon point pour ce travail, nous sommes tous des sans quelque chose ici.

Monsieur Legall était un homme dont il ne fallait pas parler. Il n’avait pas d’identité. Il ne divulguait rien sur lui. Il interdisait même qu'une information circule sur lui Il voulait préserver son anonymat, et cultiver son mystère sans doute... Il ne voulait pas qu'on le décrive ou qu'on parle de lui. C'était stipulé dans le contrat. Aussi Jules ne parlait-il jamais de lui.

Monsieur Legall, homme sans visibilité et pourtant visible, n'utilisait pas de téléphone portable, ni internet, ce qui signifiait ni mails ni traces sur la toile d'araignée mondiale.

En revanche, il avait perçu tout l’intérêt d'aller à la pêche aux informations coincées dans les rets de ce formidable chalutier moderne. Et pour cela, il avait besoin de personnes qui s'y connaissaient. Donc des jeunes.

«J'ai besoin de quelqu'un qui sache remonter des sources informatiques même lorsqu'elles sont boueuses. Je n'ai pas besoin de hackers, nous n'essayons pas d'infiltrer la Nasa ou le ministère de la Défense. Pas de Wikileaks chez nous. Plus modestement nous enquêtons sur monsieur tout le monde. Et parfois, nous avons des dossiers plus sensibles.

Jules se demandait pourquoi son profil l'avait intéressé, car s'il savait se servir d'un ordinateur et utilisait les réseaux sociaux comme ceux de sa génération qui étaient nés avec, il n'était pas pour autant un geek.

« Je vois ce que vous pensez, Jules Meunier, et je vous rassure de suite : je viens déjà d'embaucher un geek, une personne sans vie sociale. Si j’ai accepté de vous rencontrer ce n’est pas seulement parce que je connais votre mère. Dans votre CV, vous avez mentionné ‘Licence de droit’, vous n'avez pas continué plus loin ? ». Il semblait prendre plaisir à prononcer son patronyme, Meunier, ça devait lui rappeler des souvenirs.

Si Jules avait eu besoin de décrire Legall, il aurait dit qu'il ressemblait à Hugo Pratt dans le film 'Mauvais Sang' de Leos Carax : grand et gros, des yeux clairs et déterminés, et surtout intelligents. Toute son agilité tenait dans son regard. Et toute sa vivacité, dans son cerveau.

 -  Je suis allé plus loin que la porte d’Italie, mais pas pour les études…

 -  Ah, les Italiennes... Et vous êtes revenu. Vous êtes, stricto sensu, un revenant, donc vous êtes partant pour ce métier. Vous avez des connaissances en droit, vous vous servez d'internet et vous avez eu un premier aperçu des relations entre les hommes et les femmes. La plupart de nos dossiers concernent des infidélités, mais nous ne faisons plus de filature à l'ancienne, non, il y a internet c'est incroyable tout ce qu'on y trouve ! Parfois, nous avons des affaires plus délicates concernant des entreprises, brevets, propriété privée, etc... Ou alors les relations patron/salarié. J'ai besoin de juristes, mais pas d'avocat, non, juste quelqu'un qui saisisse le sens. Et ensuite, qui aime gratter. Vous aimez gratter, Jules ?

Jules qui venait de passer un mois à creuser un trou pour s'enterrer à Florence et venait de s'en échapper, se sentait en effet comme un revenant, avait répondu : « Oui, je pense que je peux désormais gratter n'importe quel os, Mr Legall»

 -  Parfait ! Ne le dites à personne, mais Legall n'est pas mon vrai nom. C'est juste que ça sonne bien pour une agence de détective, un peu comme légal. En revanche, je ne peux pas vous embaucher.

 -  Ah bon ? dit Jules. Tout ça pour ça…

 -  Non, je peux faire mieux que ça, je vais vous prendre en alternance. Vous vous inscrivez à l’ESARP, pour obtenir un titre de responsable d’investigations et d’opérations de recherches privées. Et quand vous avez le diplôme, si ça se passe bien, je vous embauche ici.

 -  C’est quoi ça l’ESARP ?

 -  L’Ecole Supérieure des Agents de Recherches Privées, détective quoi.

 -  Ah ok, et comment ça se passe au juste ?

 -  En alternance, en général, 3 semaines de cours, et 2 semaines ici, et dans un an vous êtes diplômé. Qu’en pensez-vous Jules ?

 -  Mon vrai prénom est Jules-Edouard, mais vous pouvez m’appeler Jules.

Il était revenu quelques jours plus tard pour entériner leur accord. Il s’était inscrit à l’école de détective privé, la fameuse ESARP.

Legall avait dit : on va se tutoyer Jules, c’est plus simple, mais tout ce qui se passe ici reste entre ces 4 murs.

Depuis six mois, Jules grattait. Pour l'essentiel, des adultères en effet. Le constat d'adultère n'existait plus en tant que tel pour les divorces, juridiquement parlant. D'ailleurs la plupart de leurs clients n'étaient pas mariés. Mais les histoires d'infidélité existaient toujours. Et toujours, un homme, ou une femme, voulait savoir si sa moitié était aussi sincère qu'elle voulait bien le lui faire croire.

Pas de filatures à l'ancienne, en effet, en imper gros et lunettes noires, où l'on suit une personne des jours entiers pour découvrir ce qu'elle fait, non, inutile, internet pouvait renseigner sur son emploi du temps. En revanche, quelques sorties au bon moment et des photos prises au téléphone portable dans la rue suffisaient à achever le dossier. Que l'on pouvait transmettre au commanditaire par mail ! L'outil qui avait trahi l'amant infidèle - ses traces sur internet - servait également à transmettre son dossier à charge devant son tribunal conjugal...

Jules prit cela comme une sorte d'exutoire après son escapade florentine. Une manière d'aller au plus profond du mal. Il ne jugeait pas, ne trouvait pas cela immoral, pas plus ce qu'il faisait que les infidélités des un(e)s et des autres. Il s'abrutissait de travail, et cela le maintenait en vie.

Jules était un revenant, au sens littéral du terme. Stricto sensu, comme disait Legall, qui parlait avec des italiques dans la voix. Il avait raison, ce mec, pensait Jules, mais quel rapport existait-il entre italiques et italiennes ?

Alors il répondit en souriant au barbu du verre volé : « oui ça existe vraiment. »

L'homme sourit : « Bon, vous voulez le goûter alors, ce Cheverny, monsieur le détective privé ? »

Jules goûta donc pour la première fois de sa vie un vin naturel et il ne vit pas de différence avec un autre vin. Il le trouva bon, néanmoins, et se promit de revenir ici avec son cousin.

 –  Mais avant d’acheter cette bouteille, j'aurai aimé vous demander quelque chose.

Jules lui demanda ce pour quoi il était venu. Quelqu'un avait-il vu Françoise Van Loewen dans le quartier le soir de son agression supposée ? C’était un vendredi soir, mais on ne l'avait retrouvé que le lendemain par hasard. Grâce à la contemplation d'un serveur poète.

 -  Je connais pas ce nom.

 -  Elle avait vers la fin de la cinquantaine, grande femme, bien conservée, même si elle commençait à s’empâter. Cheveux châtains. Blabla bla…

Blablabla, ça ne lui disait rien. Jules perdait son temps, il le sentait.

 -  Bon, ici, c'est pas grand mais on fait dans les 25 couverts par service, et on fait 2 services tous les soirs, donc depuis 2 semaines, là, j'ai dû voir entre 300 à 400 personnes le soir... sans compter le midi... Et je fais pas tous les services, alors, me souvenir de cette femme ?

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