Un train explosif

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Je me réveille dans une pièce sombre qui tanguait sans cesse. Où étais-je ? je n'en savais absolument rien. J'étais seul, adossé contre un mur, assis sous une fenêtre réctangulaire. Sur mes deux côtés se trouvait un siège. Et face à moi aussi. Deux rangées qui s'étendaient quelques mètres plus loins. Aux deux bouts de ce qui devait être un wagon, il y avait une porte. Dehors, il faisait nuit noire. Je me levai difficilemment, affaibli. Par la fenêtre, je vis des arbres défiler à toute allure. A en croire la vitesse, j'étais certainement à bord d'un TGV. Un Train à Grande Vitesse. Mais comment se faisait-il que je me retrouvai là, seul, dans un TGV ? et pour quelle destination ce dernier partait-il ? et depuis où ? je en me souvenais même plus de ce qui s'était passé avant que ce cauchemar commence.

Alors que j'inspectais le wagon de fond en comble, en panique totale, je tombai sur une espèce de boitier accroché sur la porte du fond. Un voyant jetait une lumière rouge, qui me fit frissonnait à pousser un petit cri. J'avais peur. Très peur. Mais il fallait bien que je trouve une solution. Je m'avancai et me mis à observer plus attentivement ce qui se trouvait sous mes yeux. Un minuteur, dont le compte à rebours venait de se déclencher je-ne-sais-comment. A en voir tous ces fils rouges, verts, bleus et noirs, ça ressemblait... à une putain de bombe. Excusez-moi pour ce vocabulaire vulgère, mais dans une situation pareille, impossible de garder son sang-froid facilement.

Trois minutes. Trois minutes pour, très probablement, se barrer de ce train d'enfer. J'étais immobile devant la bombe pendant presque une dizaine de précieuses secondes, qui jouaient avec ma vie. Je finis par sortir de cette affreuse paralysation. Le temps était compté. Je piquai un sprint vers l'autre extrémité du wagon, avant de me jeter sur la poignée. La pression me rongeait l'esprit, je ne réfléchissait plus. Malheur, la porte ne s'ouvrit pas. Je revins à la porte où la bombe était fixée, j'hésitais à tenter d'ouvrir la porte. De toute façon, j'étais sur de mourir. Même chose pour cette issue : en vain. Mes muscles se contractèrent brutalement, me faisant trembler comme si j'étais au beau milieu du pôle nord. Là, c'était plutôt l'enfer. Plus que deux minutes et demi, merde. Merde ! les fenêtres ? inutile d'essayer d'en briser une à coups de poing. Elles étaient bien trop épaisses, et je me blesserais sûrement. Ni les portes, ni les fenêtres. Alors comment allais-je procéder pour sortir de ce maudit train ?

Je levai la tête et découvris un système de freinage d'urgence. Génial ! je l'actionnai en vitesse, pour arrêter ce sale train qui me conduisait tout droit à la mort. Il y eut un crissement assourdissant. Je me projettai sur un siège, évitant les secouces répétitives qui me faisaient tomber au sol. Le TGV ralentit, de plus en plus. A la même allure que celle des secondes menacantes du minuteur d ela bombe. "Allez !" je me disais. Je serrais les dents, et fermais les yeux, essayant de penser à autre chose pour me rassurer. Il ne restait plus qu'une minute. Soixantes secondes décisives. Sois je parviens miraculeusement à sortir de cette bombe des chemins de fer, sois je... bon, je chassai cette mauvaise pensée, il ne fallait pas être pessimiste ! surtout pas dans une situation pareille !

Une fois le ralentissement terminé, je remarquai, sur le plafond, une trappe. Fermée ? ouverte ? je n'en avait pas la moindre idée, mais il fallait que je sorte d'ici immédiatement. Hop, j'escaladai un siège, et appuyai mes mains contre le mur pour ne pas perdre l'équilibre bêtement. Lentement mais avec une petite touche d'accélération. J'empoignai la poignée de la trappe et fis coulisser celle-ci devant moi. J'avais l'impression d'être Spiderman. Après quelques galères, je réussis finalement à m'extirper par l'ouverture. Le train était à présent totalement en arrêt. Tant mieux ! je flippais à cause de la nuit. Et évidemment de la bombe. Il fallait à présent que je descende. Il devait une quinzaine de secondes ! vite !

Hop ! je sautai avant d'atterir sur une partie de la surface terrestre assez haute pour ne pas trop me faire mal. Je termine ma cascade par en effectuant un roulé-boulé royal, entamant la descente d'une pente abrupte. J'avais envie de me boucher les oreilles pour moins entendre l'explosion, mais je gardais mes mains pour me protéger des roches, branches, buissons épineux que je rencontrais sur la pente.

Une terrifiante explosion pulvérisa toutes mes pensées. Un instant de folie, de peur, que je n'oublierai jamais.

J'avais survécu ! j'étais vivant ! victoire !

Fin

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