Les larmes d'un Poète sont sacrées,

Un léger trésor aux couleurs nacrées,

Aux saveurs particulières d'émotions,

Tourments doux-amers mêlés de sensations.

Les larmes d'un Poète sont sacrées,

Et tu as osé les faire à ses yeux affluer !

Sacrilège d'un atroce sacrifice sur l'autel

De ses pensées malmenées de fiel.

Les larmes d'un Poète sont sacrées,

Attirant la compassion des divinités.

Il est un être fragile qui meurt à chaque

Larme qui coule, défaitiste marque.

Les larmes d'un Poète sont sacrées,

Compas de l'intérieur aiguillonné,

Cette eau qui tombe est souvent moquée,

Faible expression de vulnérabilité.

Les larmes d'un Poète sont sacrées,

Ne va donc pas tout seul le laisser

S'enfermer dans les murs de la tour Solitaire,

Celle qui vise le haut sans plus toucher terre !

Les larmes d'un Poète sont sacrées,

Accueille-les comme de la belle rosée

Qui saura faire éclore la nouvelle floraison,

Plus vive que la dernière en comparaison.

Les larmes d'un Poète sont sacrées,

En connais-tu la signification dissimulée ?

La mort de l'émotion au bord des sens

Provoque la chute de l'Elixir de Jouvence.

Les larmes d'un Poète sont sacrées,

Chéris-les tels des diamants brisés,

Car le jour où le spleen inexorable vaincra

Le sourire ô combien habituel, tu t'effondreras.