18. QUELQUE PART :

2 minutes de lecture

 

Tess dormait paisiblement. Lorenna embrassa le front de sa petite fille et éteignit la lampe de chevet. Elle descendit les quelques marches de l’escalier, puis mit de la musique.

Elle s’effondra dans un vieux canapé, ferma les yeux et s’assoupit…Lorenna…Il lui semblât entendre prononcer son prénom…Lorenna réveilles-toi…Une voix douce…Ouvre les yeux Lorenna…Quelqu’un lui caressait les cheveux…Elle se sentait si bien…Elle ouvrit les yeux…

- Bonjour ma belle. Lorenna sursauta en voyant le visage de son défunt mari.

- N’aies pas peur, dis le mort en souriant.

- Je rêve, tu n’es pas réel. Elle toucha délicatement le visage du fantôme. Elle souriait…Elle pleurait…Elle souriait.

- Tu m’as tellement manqué. Elle se blottit contre lui.

- Tu m’as manqué aussi. Et Tess aussi.

- Mais tu es…

- Mort. Oui je suis bien mort. Aussi mort que peut l’être un mort.

- Je rêve alors ?

- Ou bien c’est moi qui rêve…

- Les morts ne rêvent pas. Ils sont morts.

- Tu es d’une logique implacable. Il rit. Elle aussi.

- Tu es tellement réel, elle le serra dans ses bras, je peux te sentir, je peux…

Il sourit

- Pourquoi es-tu là ?

- C’est à toi de me le dire. Pourquoi suis-je là ?

- Tu me manques tellement. Pourquoi m’as-tu laissé ?

- C'est-à-dire que je n’ai pas vraiment eu le choix. On ne me m’a demandé mon avis.

Lorenna s’allongea et laissa reposer la tête sur les genoux de son époux.

- Il faut que je parte Lorenna.

- Déjà mais pourquoi ?

- Ton rêve se termine.

- Je ne veux pas me réveiller.

- Mais ce n’est pas toi qui décides Lorenna. N’oublie pas…

Son image vacilla, il disparut…

Lorenna se leva, elle frissonna et regarda autour d’elle. Elle était seule. Elle posa sa main à l’endroit où il était assis. Froid. Elle monta au premier, un silence paisible. Le vent s’était tu. Même le bois du plancher ne craquait plus sous ses pieds nus. Elle passa la tête par l’entrebâillement de la porte de la chambre de Tess. Le souffle régulier de la petite fille la rassura. Elle parvint à sa chambre, elle s’allongea. Le sommeil allait l’emporter dans ses bras quand une légère brise souffla à son oreille. Et elle oublia.

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