Les vieux papillons

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Clara s'observait dans le miroir. Elle rajouta un peu d'eyeliner noir, et tira un trait fin et assuré sur ses paupières. Sa peau avait légérement brunie, et des tâches de rousseurs se dessinaient finement sur son petit nez.

Ses lèvres, déjà naturellement pulpeuse avant grossie comme un fruit bien mur sous l'effet du soleil. Ses yeux verts gris en amende brillées dans le miroire.

Elle leva un sourcil interrogatif, se sourrit; c'était bien elle. Elle se trouva belle, apaisée. Elle choisie un rouge bordeau pour souligner ses lèvres... Tranquillement au pinceau, elle les redessinait.

Ses cheveux mouillés lui collaient au dos. Son corps nu était enroulé dans une serviette blanche.

Elle fremit quand elle apercu derrière son reflet, celui de Pierre. Il semblait submergé, ne décrochait plus son regard de Clara. Elle rit, presque génée et dans la glace, lui dit sur la défensive : "Quoi?".

Pierre la connaissait. Elle n'accepterait pas son compliment, elle le fuirait ou le traiterait de menteur. Spontanément, il s'équarta de cette réprobation et s'autorisa dans un murmure :" Tu es magnifique".

Clara boulversée par la remarque de Pierre, sincère et sobre, rougit. Elle ne pu s'empêcher d'être sur la défensive, lui signalant qu'il racontait n'importe quoi. Les compliments se faisaient rares, Pierre en était plutôt avare. Elle se trouvait pour autant transportait et clairement elle sentie un point de chaleur réchauffer le creux de son corps. Magnifique, ce mot la ravit. Elle s'était préparée, principalement pour elle, s'attendant à quelque regard masculin lorsqu'elle se proménerait en ville. Elle ne songeait plus, qu'elle puisse encore submergé l'homme avec qui elle avait choisie de partager sa vie.

Elle comme lui, étaient l'espace de cet instant retombé amoureux. Il avait ressenti précisément cette connexion lors de leur première rencontre. Ce point d'ancrage ou mutuellement, il s'était reconnu, plu et désiré. A cet instant précis, aucun d'eux n'avait pensé que ce sentiment pouvait s'arrêter. ils croyaient, à tord, que celui-ci ne pouvait que se propager. C'était presque surnaturelle, cette force qui les poussait l'un contre l'autre. C'était pur, et différent cette fois ci, sacré. Des mois et des mois, ils s'en étaient enivrés. Il se retrouvaient, se consumaient... Ils ne s'en lassaient pas.

Tous deux étaient accro à cette passion. Ils cherchaient en l'autre cette sensation : ils se sentaient vivants. Lorsque Clara et Pierre faisaient l'amour, ils ne retenaient rien et oubliaient tout. Avec ardeur, elle lui mordait l'oreille au moment ou de ses doigts il la caressait. Elle rugissait et le mordait plus fort quand il la pénétrait. Il adorait se son, la facon dont elle se donnait. Il s'appartenanait l'un à l'autre, sans aucune pudeur. Jalousement, il privilégiaient leur rendez-vous, et évincaient les autres. Le travail, les amis, la famille les anciens amants n'étaient plus que les figurant de leur nihilisme.

Lorsqu'il ne se voyait pas physiquement, l'attente d'un mot, d'un appel se transformait rapidement en l'angoisse de se perdre. Le deuil était vite réparé quand l'un deux, à tour de rôle brisait le silence.

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