Chapitre 8

5 minutes de lecture

Écrit en écoutant notamment : Sizem - Rubber Duck [Hardstyle]

Comment cet inconnu peut-il connaître mon nom ? Le sentiment d’intimité que comporte le message est encore plus troublant.

L’autre joue quelques instants de l’asymétrie de notre discussion, mais je finis par recevoir une photo de son visage. Je comprends mieux… Je lui pose alors vite quelques questions sur ses préférences sexuelles. Il n'est pas spécialement bavard, mais vu ce torse et ces fesses, il peut très bien se le permettre ! Sans parler de la photo où il soulève son bras et dévoile quelques poils au niveau des aisselles, en contraste avec sa peau imberbe par ailleurs ! Et puis ce n’est pas comme si je n’aimais pas arranger mes plans selon mes propres convenances.

Nous nous accordons sur une rencontre vers huit heures. Ainsi, j’aurai le temps de manger tranquillement et serai largement rentré à l’hôtel avant dix heures du soir. Aucun impact sur ma récupération et ma nuit de sommeil ! Je suis d’abord tenté de faire part de mon amusante trouvaille à Andreas, mais il risquerait vraiment de trouver mon comportement peu sérieux. J'ai totalement confiance en moi ; lui raconter après-coup sera plus amusant !

Je le sors plutôt de sa concentration pour lui proposer de descendre vers la salle de restaurant : s’il y a bien une chose à laquelle il ne peut pas résister, c’est l’évocation d’un repas copieux. Poulet et tagliatelles à volonté, voilà qui comble parfaitement nos attentes. Nous faisons connaissance à table de deux filles de l’équipe de saut en hauteur qui démarreront la compétition demain.

J’essaie d’observer si Andreas est intéressé par l’une d’entre elles. Alors que je parle moins, il se montre particulièrement loquace et blagueur… ce qui après réflexion n’est pas tellement inhabituel. Je dois avouer que j’ai l’esprit ailleurs, à la fois concentré sur ma demi-finale de demain, qui sera d’un tout autre niveau par rapport à la course d’aujourd’hui, mais aussi excité par ma visite à caractère sensuel imminente.

Alors que l’heure commence à bien tourner, je décide de laisser Andreas avec les deux filles. Je file à la chambre pour reprendre une douche express, puis quitte discrètement l’hôtel vêtu de mon habituelle association jogging/sweat large ; pour des raisons de discrétion, j’ai évidemment très vite éliminé l’option du survêtement bleu-blanc-rouge avec son coq doré brodé sur le pectoral.

Heureusement, je ne croise personne qui serait susceptible de me reconnaître sur mon chemin vers l’hôtel de la délégation russe. Comme prévu, Ilya, le sprinteur que je vais affronter demain pour une place en finale, m’attend sur une sorte de terrasse derrière le bâtiment.

— Hi, it’s nice to see you ! dis-je avec mon plus bel accent français.

Il me fait signe de ne pas parler trop fort et m’intime de le suivre par un geste de la main. Nous montons par un escalier extérieur en bois, arrivons sur une coursive qui longe toutes les chambres du premier étage, puis il nous ouvre la porte-fenêtre qui donne sur sa chambre. Leur hôtel semble un peu plus rustique et vieilli, mais au moins, le lit est assez large pour se faire plaisir. Je repère également un canapé tout à fait adapté à certaines positions amusantes.

— We have to stay discreet. I don’t want my teammates to hear anything, dit Ilya.

Son accent est délicat à comprendre, mais le message est passé ; je vais me retenir dans mes exclamations de plaisir. Il me lance ensuite d’un air de défi :

— You better fuck me now, Baptiste, cause you don’t stand a chance tomorrow.

Je dois avouer que je suis déjà dans tous mes états. Je n’imaginais pas qu’être sur le point de baiser mon concurrent direct pouvait être aussi excitant, c'est une première ! L’idée de violer son intimité, de le soumettre à mes envies, avant de le retrouver demain sur la ligne de départ est juste fabuleuse.

Dès qu’il a verrouillé la porte de la chambre et tiré les rideaux, nous nous jetons tout habillés l’un sur l’autre pour le premier acte de notre confrontation. Il résiste un instant quand je veux le faire basculer sur le dos, puis finit par s’incliner face à mes velléités. Après nous être déshabillés dans la précipitation, je pars à l’assaut de son torse en lui arrachant quelques gémissements. Ma main descend en même temps caresser les poils rêches de son sexe.

Ilya saisit une de mes fesses et se permet de passer un doigt le long de ma raie. Le bougre ne craint pas grand-chose !

— Turn around now ! ordonné-je.

Je m’amuse d’abord à faire glisser mon sexe entre le bas de son dos et ma main. Je suis vraiment au maximum de mon excitation, plus moyen de gagner le moindre millimètre... J’admire ses jambes – un fétichisme plutôt défendable pour un sprinteur – joliment sculptées. Ses mollets galbés et ses cuisses plutôt larges sont aussi efficaces pour courir que pour me donner envie de le prendre immédiatement. Le simple fait de devoir sortir un préservatif me donne l’impression de perdre de précieuses secondes, mais c’est indispensable ! Au moins, je n’ai pas trop peur que mon excitation retombe pendant l’opération.

Après seulement une minute trente de pénétration, je sens déjà une vague de plaisir m’envahir, que je n’ai absolument pas la force de contrer. Tant pis si je me fais chambrer par Ilya. Ce plaisir vif atteint des sommets tels que je dois ralentir prématurément pour éviter que cela devienne douloureux !

— Is it my turn now ? me demande-t-il.

Alors que je me suis allongé sur le lit et admire son sexe légèrement courbé vers le haut, je prends le temps de réfléchir à sa proposition. Je n’ai pas l’habitude de me retrouver dans cette position – et je ne me suis aucunement préparé dans ce but –, alors je lui propose le deal suivant :

— My ass is yours if you beat me tomorrow. If I win… it’ll be just like tonight, a bit longer I hope.

— Challenge accepted !

Draguer en anglais est assez amusant, ça change des classiques français qui perdent de leur sens à force de trop les utiliser. Ilya me propose un verre d’eau alors que je profite encore de quelques minutes de plénitude, les yeux fermés. Je me rhabille ensuite avec un grand sourire, le voyant déambuler en boxer.

Je quitte l’appartement par la porte-fenêtre en évitant de me faire repérer par d’autres membres de l’équipe russe, qui se demanderaient bien ce que je fais à rôder autour de leur hôtel à neuf heures du soir. Je me sens juste bien, terriblement détendu…

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